Les saints Roch de Bressieux

dimanche 9 décembre 2018
par  gs
popularité : 45%

Les saints Roch de Bressieux en l’église paroissiale


technique : sculpture
désignation : statue : saint roch
localisation : Rhône-Alpes ; Isère ; Bressieux
édifice : église
dénomination : statue
matériaux : bois : taillé, peint (polychrome), doré
iconographie : saint Roch de Montpellier
siècle : 18e siècle
propriété : propriété de la commune
sources : Notice AgrEgée ofb1et
type d’étude : liste objets classés MH
copyright : © Monuments historiques
date versement : 2017/09/26
référence : PM38002012
(In www.patrimoine-de-france.org)


technique : peinture
désignation : tableau : Vierge entourée de saint Michel et saint Roch (la)
localisation : Rhône-Alpes ; Isère ; Bressieux
édifice : église paroissiale
dénomination : tableau
matériaux : toile (support)
dimensions : h = 202 ; la = 176
inscriptions : armoiries
précision inscription : Le blason figuré en bas à droite : lettres A et R flanquant la croix, bâton de prieur supportant le blason. La croix posée sur le croissant de lune pourrait évoquer la victoire de l’église catholique sur les musulmans.
siècle : 4e quart 16e siècle
historique : Toile exécutée sur la commande d’Alexis Rehoul, prieur à Saint-Siméon-de-Bressieux en 1608, originaire de Châteauroux (diocèse d’Embrun). Le blason permet cette identification.
protection MH : 1995/10/24 : classé au titre objet
propriété : propriété de la commune
type d’étude : liste objets classés MH
copyright : © Monuments historiques
date versement : 2000/07/20
référence : PM38000793
(In www.patrimoine-de-france.org)


Le tableau des saints protecteurs de l’église de Bressieux
Ce grand tableau du XVIIe siècle montre « La Vierge entourée de saint Michel et de saint Roch ». Devant un paysage de douces collines dominé par la chaîne du Vercors, l’archange saint Michel, cuirassé, terrasse un dragon (symbole du mal) de la lance, dont l’extrémité arbore une croix
Curieusement, l’archange tient dans sa main gauche une palme, habituellement attribuée aux martyrs. Dans la partie droite du tableau, saint Roch, protecteur des malades atteints de la peste, est représenté vêtu d’un habit de pèlerin, ample manteau, chapeau et besace, le traditionnel bâton de pèlerinage à la main. Relevant son habit, un ange soigne un bubon de peste sur sa cuisse droite. L’hagiographie du saint raconte en effet qu’au retour d*un pèlerinage à Rome, il contracta la terrible maladie. Contraint de s’isoler, il se réfugia dans un bois où un chien lui apportait chaque jour un pain dérobé à la table de son maître. Cet animal est d’ailleurs représenté en bas à droite, portant dans sa gueule une miche de pain. Au-dessus de l’archange et du saint, mais d’une taille légèrement inférieure par un effet de perspective, la Vierge trône en majesté, assise sur les nuages, les pieds soutenus par deux angelots, les bras étendus dans un geste de protection.
Conçu dans la grande tradition médiévale, avec une imagerie convenue, le tableau est censé permettre aux fidèles, en les rapprochant de ces saints personnages par une pédagogie iconographique, de pouvoir s’adresser à eux avec d’autant plus de ferveur.
« L’église de Bressieux, près du château » étant dédiée à Notre-Dame et saint Roch et celle du village à saint Michel, on peut voir dans cette image une simple évocation des saints patrons de la paroisse, tandis que la peste qui sévit à Bressieux en 1650-1651 appelle logiquement la figure de saint Roch. Peut-être pourrait-on aussi lire dans ce tableau une célébration de l’esprit triomphant de la Contre-Réforme. À défaut de connaître les intentions du commanditaire, du moins sait-on par le blason qu’il s’agit d’Alexis Reboul, prieur de Saint Siméon de Bressieux au début du XVIIe siècle.
(In Le château de Bressieux, une grande baronnie en Dauphiné, Grenoble, Musée dauphinois, Conseil général de l’Isère, coll. « Patrimoine en Isère », 1999, 55 p, 2e Ed 2013.)

Pour info : Collection Musée Dauphinois


Saint Roch : Noyer sculpté, XVe siècle – H : 131 cm, L : 32,5 cm, ép : 20,5 cm
Cette statue de belle facture du saint le montre debout, revêtu de sa pèlerine, portant au côté gauche la besace suspendue par une courroie de cuir. De ses deux mains, il écarte son vêtement pour montrer l’ulcération de la peste, sur la cuisse. De la tenue traditionnelle du pèlerin, il manque le chapeau et le bâton. Le personnage étonne par son attitude figée, la tête légèrement penchée, le corps presque arqué. Malgré un certain conventionnalisme de l’œuvre propre à son époque (yeux en amande, cheveux bouclés), il se dégage du visage une impression de sérénité, signe de sa proche guérison.
Saint Roch soigna les pestiférés avant d’être lui-même atteint par la malade dont il guérit miraculeusement. II vécut au XIVe siècle et son culte se développa dans toute l’Europe a la fin du XVe. C’est, dans notre région, l’un des saints protecteurs de la peste les plus vénérés, avec saint Sébastien (dont le culte est plus ancien et plus répandu) et saint Antoine.
(In Le château de Bressieux, une grande baronnie en Dauphiné, Grenoble, Musée dauphinois, Conseil général de l’Isère, coll. « Patrimoine en Isère », 1999, 55 p, 2e Ed 2013.)


Navigation

Articles de la rubrique

  • Les saints Roch de Bressieux

Brèves

Météo Cournon d’Auvergne

dimanche 7 juin 2020

Météo Cournon-d’Auvergne Météo aujourd’hui Cournon-d’Auvergne