Coiffé d’un chapeau noir à larges bords relevés à l’avant, vêtu d’une ample tunique verte serrée à la taille par un cordon brun à boucle, muni d’une bourse plissée volumineuse, chaussé de bottes noires à revers et semelles épaisses, protégé par une vaste et longue cape rouge que retient un fermail, simple fleur rose à cinq pétales lobés, main droite reposant près du genou de la jambe légèrement ployée, main gauche tenant très haut un bâton de bois à pommeau, saint Roch se présente dans l’attitude figée du pèlerin qui s’accorde un instant de repos, le temps de scruter l’horizon et d’imaginer sa route. Le visage grave, ceint d’une barbe et d’une chevelure noires et abondantes, exprime autorité et assurance. Un torque simple, jonc, orne le cou.
Le chien, symbole de fidélité et guide de l’homme, compagnon habituel du saint, a été brisé à une époque inconnue. Seules restent les extrémités sculptées des pattes ; elles témoignent que l’animal était dressé, appuyé contre le côté gauche du maître. En même temps, nous le supposons, saint Roch fut amputé de la main gauche à hauteur du poignet, une prothèse en bois remplaça celle-ci. (Trésors cachés des églises de la Nièvre, Nevers, Camosine, 1990)