Le saint Roch de la cathédrale de Limoges

dimanche 31 juillet 2011
par  gs
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Le Saint Roch en la cathédrale Saint Etienne de Limoges

Saint Roch est le protecteur des foyers. Il a une place privilégiée près des portes sur lesquelles il veille.
C’est pourquoi, ici, on le trouve dans l’entrée de la cathédrale.


Catégorie : Sculpture
Edifice de conservation : cathédrale Saint-Etienne
Matériaux : bois : taillé, peint, polychrome, doré
Structure : groupe relié
Description : Le groupe comporte une base relativement haute mais de forme irrégulière.
Dimensions  : h = 95,5
Iconographie : saint Roch : chien, ange
Précision représentation : Le saint, debout, est en appui sur la jambe gauche. Ses pieds sont chaussés de bottes souples à revers retournés, échancrées en haut mais qui laissent passer les orteils. Il est vêtu d’une tunique à bordure dorée, serrée à la taille par une ceinture à boucle rectangulaire dorée. Un ample manteau, passé sur l’épaule et le bras gauches, est retenu sur l’épaule droite et couvre le dos jusqu’au sol. Le chapeau à large revers est décoré d’un cabochon à l’avant ; il laisse échapper les cheveux noirs et ondulés. La barbe est également ondulée ; avec la moustache, elle souligne la bouche. La main gauche du saint tenait un bourdon disparu. De son autre main, il relève en le retroussant un pan de la tunique afin de dévoiler sa cuisse droite. Cette dernière est étreinte par un petit ange qui s’agenouille. De l’autre côté, le chien dressé sur ses postérieurs tend au saint le pain qu’il tient dans sa gueule.
Etat : œuvre restaurée
Précision état : Polychromie moderne. Restauration par Daniel Nicaud en 2003.
Siècle : 18e siècle
Date protection : 1965/06/09 : classé au titre objet
Statut juridique : propriété de l’Etat
Type d’étude : liste objets classés MH
Copyright : © Monuments historiques, 1998
Référence : PM87000147
(In www.patrimoine-de-france.org)


SAINT ROCH, XVIIIe siècle (?). - Cathédrale Saint-Etienne, Limoges.
L’acte charitable prend ici une expression de naïveté touchante : envoyés au secours du malheureux pestiféré, l’ange compatissant s’agenouille pour étreindre la jambe meurtrie entre ses mains et le chien se pointe sur ses pattes pour offrir avec insistance le pain qu’il a dérobé. Résigné dans sa souffrance le saint retient dans sa main droite la masse plissée du pan de robe qu’il relève au-dessus de la plaie qu’il porte à la cuisse. Il incline la tête sur le côté, son visage amaigri, aux pommettes saillantes aux paupières baissées expriment une tristesse contenue. La barbe ondée se partage en deux au menton. Le vaste chapeau à visière ornée d’un cabochon, rejeté en arrière pour protéger la nuque, laisse passer la chevelure ondulée. Agrafé sur l’épaule, l’ample manteau déploie un drapé sobre sur la poitrine et recouvre le dos jusqu’au sol. Serrée à la taille par une ceinture, la robe retombe en plis lourds jusqu’aux mollets. Des bottes souples à revers, échancrées devant, protègent les jambes, mais laissent passer les orteils.
Bois peint. - H. : 0,955 (0,87) ; H. ange : 0,31 ; H. chien : 0,34.
Polychromie moderne
.

Au XVIIIe siècle à Limoges, la fête de saint Roch revêtait une grande importance ; il y avait ce jour dans les paroisses de la ville et de la cité exposition du Saint-Sacrement, sermon et procession solennelle, notamment à Saint-Pierre-du-Queyroix et Saint-Michel-des-Lions. On doit citer : Saint-Maurice-de-la-cité (procession après la grand’messe, sermon le soir, suivi de la bénédiction et indulgence plénière pour les confrères de Saint-Roch) ; Saint-Michel-de-Pistorie (fête de la confrérie) ; Saint-Christophe (procession avec la confrérie qui comptait dans ses rangs de nombreux confrères habitant dans les paroisses circonvoisines) ; Saint-Martial-de-Montjovis (bénédiction à la messe et aux vêpres, procession le matin et sermon le soir) ; Saint-Domnolet (fête de la confrérie) ; Grands Carmes (procession). (Manuscrits de l’abbé Legros).

Il y a une centaine d’années, on célébrait à la cathédrale la solennité du saint le dimanche après le 16 août ; c’était la fête patronale de la Confrérie de Saint-Roch vraisemblablement reconstituée après le Concordat pour remplacer celles des anciennes paroisses voisines de la Cathédrale (Saint-Maurice, Saint-Domnolet, Saint-Christophe) ; il y avait sermon, bénédiction et procession de la statue du saint qui provient peut-être d’une de ces églises. Le lendemain matin la première messe était dite pour les confrères défunts.
(in Saint Roch dans l’art et le folklore en Haute-Vienne, Exposition Bellac, 1964)


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