SAINT ROCH, XVII°-XVIII° siècles. - Chapelle Notre-Dame de Toute-Bonté à Châteauponsac.
Le saint se présente de face : une main s’appuie au bourdon d’où pend la gourde, l’autre retient les plis du vêtement retroussé sur les jambes. La droite, atteinte du mal, est protégée par un cothurne qui laisse passer le bout du pied ; par contre la gauche est nue, mais la plante du pied repose sur une semelle. Un collet est posé par dessus la robe échancrée au col, maintenue par une ceinture. Le manteau jeté sur l’épaule droite retombe derrière en plis lourds. Devant, le drapé forme d’épais bourrelets assez disgracieux. Les mains sont déformées, comme atteintes de paralysie ; les traits du visage sont rudes, irréguliers, accentués par la dissymétrie du menton et la tempe droite dégarnie. Moustache arquée ; courte barbe ; opulente chevelure bouclée qui tombe sur les épaules.
La facture dénote une main malhabile ; la dorure atténue cependant les plis heurtés du vêtement. Pas d’ange. Accroupi devant, le chien à longues oreilles pendantes présente un pain plat dans sa gueule.
Sur le socle inscription : St-Roch.
Bois peint et doré. H. : 1,015 (0,97) ; H. chien : 0,24
Visage repeint. Patte avant droite du chien cassée. Eclats dans la dorure.
L’autel du saint est situé dans le bas-côté nord de la chapelle. La fenêtre proche est garnie d’un vitrail de l’atelier Gesta, de Toulouse, où le pestiféré est accompagné de son chien.
Châteauponsac eût à souffrir de la terrible épidémie de peste de 1631. Il y a messe à la chapelle le jour de la fête du saint ; elle était suivie autrefois des reinages, mise aux enchères des dignités de la confrérie.
La procession a été abandonnée faute d’assistance
(in Saint Roch dans l’art et le folklore en Haute-Vienne, Exposition Bellac, 1964)