Les Saints Roch de Meuzac

mercredi 25 avril 2012
par  gs
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Les saints Roch de Meuzac en l’église paroissiale Saint-Pierre-ès-Liens


Catégorie : Sculpture
Edifice de conservation : église paroissiale Saint-Pierre-ès-Liens
Matériaux : bois : taillé, peint, polychrome, doré
Description : Statue vraisemblablement monoxyle, elle comporte une terrasse.
Dimensions : h = 92 ; la = 40 ; pr = 21
Iconographie : saint Roch (ange, chien)
Précision représentation : Le saint, vêtu en costume de pèlerin de Saint-Jacques, porte une tunique dorée avec ceinture à boucle carrée et un manteau doré à collet. Il est coiffé d’un chapeau à coquille. Au-dessus de ses pieds nus sont fixées des guêtres noires à bords et revers dorés. De la main gauche il soulève un pan de sa tunique pour dévoiler la pustule sur sa cuisse gauche. A la droite du saint se tient un petit ange doré, à longue chevelure en rouleaux, qui semble tenir un flacon à parfum dans sa main gauche tendue. De l’autre côté le chien est assis, il a un collier doré et tient un pain dans la gueule.
Etat : mauvais état
Précision état : Œuvre en mauvais état : vermoulures, doigts de la main droite du saint mutilés, bras droit de l’ange manquant, patte arrière gauche du chien mutilée, terrasse lacunaire. Polychromie et dorure modernes (?)
Siècle : 1ère moitié 17e siècle (?)
Date protection : 1965/06/09 : classé au titre objet
Statut juridique : propriété de la commune
Type d’étude : liste objets classés MH
Copyright : © Monuments historiques, 1991
Référence : PM87000223
(In www.patrimoine-de-france.org)


SAINT ROCH, vers 1600. - Eglise de Meuzac.
L’épisode du saint atteint de la peste, réconforté par un ange et ravitaillé par un chien est une fois encore parfaitement illustré. La jambe gauche avancée, découverte sous le pan relevé du vêtement, porte à la face interne de la cuisse, le stigmate de la terrible maladie : plaie purulente ouverte sur une forte enflure. L’ange compatissant s’approche pour prodiguer ses soins, il tient encore dans la main gauche le vase du baume guérisseur. A l’opposé le chien s’est sagement accroupi ; un collier muni d’un anneau lui entrave le cou.
Timbrée d’une coquille, la haute visière du chapeau met en valeur le visage calme, enveloppé d’une épaisse barbe. Quelques mèches dépassent sur le front ; la magnifique chevelure ondée cache les oreilles et coule sur la nuque. Le geste des mains — la droite qui tenait le bâton, la gauche retenant le revers du vêtement — ouvrent le large manteau à collet. Si l’échancrure du collet est rigide, celle du manteau est plus souple. Une large ceinture à boucle serre la houppelande à la taille. Le pan qui retombe en plis stricts contraste avec la silhouette de l’ange composée avec beaucoup de grâce ; l’enroulement de la chevelure sur l’épaule, la courbe des ailes éployées, la forme de la tunique nouée sur la hanche, le pli qui se casse mollement confèrent encore plus de douceur à l’élan charitable de l’envoyé de Dieu.
Sous les jambières à revers, couvrant les mollets jusqu’aux chevilles, les pieds nus, maladroitement sculptés, paraissent atrophiés.
Bois peint. — H. : 0,93 (0,86) ; H. ange : 0,37 ; H. chien : 0,27.
Deux doigts à la main droite brisés. Le bras droit de l’ange mutilé, porte des traces de brûlure provoquée par des cierges.

La scène légendaire se retrouve dans l’église, sur une toile peinte, mais seul le chien accompagne le saint (XVIII° siècle ?).
Le Fouillé historique du Diocèse de Limoges (1775) mentionne l’existence à Meuzac, d’une chapelle rurale dédiée à saint Roch. En 1708, à la requête d’Antoine Baud, curé de Meuzat et Maignac (Magnac-Bourg), Mgr Antoine Char-pin de Genetines, règle par ordonnance la solennité des confréries de Saint-Roch établies dans les deux églises. Celle de Meuzac se tiendra le jour de la fête du saint, et à Magnac le dimanche suivant qui se rencontrera dans l’octave du saint (Arch. Dép. Hte-Vienne, série G, 730).

Au début du siècle, le 16 août, des femmes venues de Benayes ou de Masseret, vendaient pour un sou ou deux de petits paquets d’une herbe dite de saint Roch qu’on portait bénir à la sacristie après la grand’messe. Cette herbe placée ensuite dans les maisons et les étables passait pour protéger gens et bétail. Ce jour-là l’église était trop petite pour contenir toute l’assistance.
Considérant cette coutume superstitieuse, d’anciens curés de la paroisse refusèrent de bénir cette herbe. En 1962 une femme de Benayes a essayé de vendre les paquets d’herbe qu’elle avait confectionnés, cinquante francs. Personne n’en acheta. Chaque année il y a messe le 16 août, mais avec une assistante restreinte composée de femmes et d’enfants. Un nouvel usage est né, celui de partager après l’office, les fleurs et le feuillage qui décorent l’autel latéral consacré au saint.
La frairie locale a toujours lieu le 16 août, c’est la frairie de saint Roch.
(in Saint Roch dans l’art et le folklore en Haute-Vienne, Exposition Bellac, 1964)

Le post-it sur la statue de saint-Roch

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