Saint Roch et son chien. Statue, bois polychrome, XVIIème siècle. Cathédrale Notre-Dame de Tulle. Dépôt provisoire au Musée du Cloître André-Mazeyrie (canton de Tulle-Nord, chef-lieu du département).
H. 0,93 ; L. 0,35 ; l. 0,24.
La physionomie au regard baissé, un peu triste, resignée devant l’épreuve, s’annoblit d’une barbe en pointe et d’une chevelure généreusement bouclée, tandis que le front se festoune d’une frange.
Saint Roch est ici représenté en bourgeois du XVIème siècle : chapeau noir à large bord relevé, manteau en pèlerine rappelant la limousine de nos paysans, drapée en pointe sur le devant, et retombant derrière en un long pan elliptique. La robe-tunique à doubles manches bordée d’un galon plat, est serrée à la taille par une ceinture de cuir à boucle de fer qui se prolonge jusqu’à l’échancrure relevée sur la jambe droite. Celle-ci, au repos, et en rotation externe du pied, équilibre par son écartement le centre de gravité de l’ensemble, avec le volume élancé du chien.
Bottes de cuir à revers et panetière en bandoulière, complètent l’ensemble (comparer l’attitude et la facture avec les statues du Lonzac (n° 34), Marc,le-Vieux (n° 40), Orliac-de-Bar (n° 50), Puy-d’Arnac (n° 53), Saint-Clément (n° 63) et Saint-Mexant (n° 71), ainsi qu’avec le groupe complet de saint Roch, l’ange et le chien de la chapelle de Gauch, paroisse d’Allassac (n° 2).
Sagement assis, les oreilles attentives, tenant délicatement le pain rond dans sa gueule, le chien semble bien ici échappé de la meute seigneuriale, racé, hiératique, portant collier de maison.
(In Saint Roch en Corrèze du XVIème au XXème, juillet-aout 1976, Château de Sédières.)