Madrid

Quelques vues de Madrid,
la capitale espagnole

Porte Philipe IV du Retiro

Le parc d’El Buen Retiro date des années 1630 lorsque le comte-duc d’Olivares (Don Gaspar de Guzmán y Pimentel), favori de Philippe IV, offrit au roi des terres pour les distractions de la Cour.
Des vingt bâtiments alors présents, il ne reste aujourd’hui que le salon des Rois, siège du ministère de l’Armée et le cason du Buen Retiro, ancienne salle de danse des Rois.
Le parc occupe 118 hectares. Havre de verdure et de repos au cœur de la cité madrilène, le Retiro est l’espace vert le plus prisé de Madrid.

Monument à Alphonse XII d’Espagne au Retiro

Sur les bords de l’étang, ce monument dédié au dernier monarque du XIXe siècle, Alphonse XII, fut dessiné par José Grases Riera. Entourée par une série de colonnes, la statue équestre en bronze du roi trône au centre. Sur les côtés, des lions et des sirènes taillés dans la pierre rappellent la grandeur passée.
Le lac artificiel, héritage du XVIIe siècle servait à la représentation des naumarchies. Désormais on y loue des barques.

Le palais de cristal au Retiro

Construit en 1887 pour accueillir une exposition de la faune et de la flore des Philippines, il est constitué presque entièrement de verre avec une armature métallique. Sa base est en brique ornée de céramiques et sa coupole atteint 22 mètres de haut.

La gare d’Atocha

La première gare d’Atocha, fut inauguré le 9 février 1851 sous le nom de gare du Midi (Estación de Mediodía).
Après un incendie, la gare fut rebâtie de 1888 à 1892, selon les plans d’Alberto de Palacio influencé par les travaux de Gustave Eiffel. L’architecte a su manier avec élégance le verre et le fer forgé qui font considérer la gare d’Atocha comme un chef-d’œuvre de l’architecture ferroviaire du XIXe siècle.


La gare fut le théâtre sanglant des attentats terroristes de 2004
Les attentats ont touché Madrid le jeudi 11 mars, c’est l’acte terroriste le plus meurtrier en Europe depuis 1988. Les explosions des bombes posées par des islamistes radicaux dans des cercanías (trains de banlieue) à Madrid ont fait près de deux cents morts et mille neuf cents victimes ont été blessées.

Jardin exotique de la gare d’Atocha

Le hall abrite un luxuriant jardin exotique, humidifié sans interruption. Un véritable havre de paix au milieu de la cohue de voyageurs.

Calle de Argumosa del Barrio

Le quartier populaire, l’un des plus anciens de Madrid, cosmopolite et coloré, habité en majorité par des immigrés, le "barrios" de Lavapiés attire de plus en plus les artistes, les jeunes et les gays. Avec ses ruelles étroites, ses places et ses terrasses, Lavapiés est le quartier typique de Madrid.

La casa de la Panaderia, plaza Mayor

Au centre de la vie moderne, la plaza Mayor est un passage obligé à Madrid. Cette place à arcades est le cœur du Madrid des Austrias, quartier historique de la ville et l’un de ceux qui ont le plus de charme. Une place de 120 m sur 94 m réservée aux piétons. L’acoustique de la place permet aux musiciens de se produire en public et le dimanche matin se tient sous ses arcades le marché des collectionneurs de pièces de monnaies.
La casa de la Panaderia (maison de la boulangerie) au nord de la place est un bâtiment de 4 étages, encadré par deux tours fléchées de style flamand. Ses façades extraordinaires ont été peintes en trompe l’œil de figures mythologiques liées à l’histoire de Madrid, à l’image de la déesse Cybèle par Carlos Franco en 1992.

Km 0 sur le pavé de la Puerta del Sol
Au déboulé de la Calle Preciados sur la Puerta del Sol
Une taberna

La Fragua de Vulcano, une des plus anciennes tavernes dans le centre de Madrid, dans la Calle Alvarez Gato. Typique.

Jambon ibérique

Il existe deux grandes familles de jambons espagnols : le jambon serrano et le jambon ibérique soit le jambon « pata negra » car il est issu du cochon aux ongles noirs, soit le jambon bellota dont le cochon mange des glands (bellotas).

Plaza Colon

Au centre de la place un monument de style néo-gothique qui se compose d’une colonne surmontée de la statue de Christophe Colomb, debout et se dirigeant vers les Caraïbes : un visionnaire.

Vue sur Madrid

Depuis la terrasse du Circulo de Bellas Artes (CBA).
Le Circulo de Bellas Artes est l’une des institutions culturelles les plus actives de Madrid. En 1981, l’édifice est déclaré bien d’intérêt culturel. L’objectif principal du CBA est de diffuser les principales manifestations artistiques et culturelles.
A gauche, l’édifice Metropolis (acquis en 1972 par la compagnie d’assurance Metropolis), avec son dôme de style pompier couvert d’ardoise et décoré d’incrustations dorées. Construit en 1910 sous Alphons XIII, il souleva la polémique par son style avant-gardiste. Au sommet la Victoria ailée, de 4 m, réalisée en 1975

La Puerta de Alcala

Symbole de la ville, la puerta de Alcala a longtemps marqué l’entrée principale de Madrid.
La porte, composée de cinq arcs, est l’une des œuvres les plus grandioses (largeur = 43,96 m ; hauteur = 21,94 m en granit, pierre blanche et marbre) réalisée sur l’ordre du roi Charles III. Elle a été inaugurée en 1778.
Il s’agit du premier arc de triomphe construit en Europe depuis la chute de l’Empire romain.

El Oso y el Madrono

Statue emblématique de la ville de Madrid, placée au début de la calle
L’ours et l’arbousier rappellent les forêts d’arbousiers peuplées d’ours autour de la ville. Symbole majeur de la ville, on les trouve sur son drapeau et sur son blason. La statue de 4 m a été inaugurée en 1967, c’est la star la plus photographiée de Madrid.

Cathedrale de La Almudena

La cathédrale Santa María La Real de La Almudena est la toute récente cathédrale de Madrid, construite face au Palais royal au cours du XXe siècle (la première pierre a été posée le 4 avril 1883). Elle conjugue différents styles : le néoclassique à l’extérieur, le néogothique à l’intérieur et le néoroman dans la crypte (crypte qui est ouverte au culte avec 400 colonnes monumentales taillées dans un seul bloc).
Le marquis de Cubas, responsable du projet de construction s’est inspiré du gothique français du XIIIe siècle, auquel s’ajoutent des éléments des cathédrales de Reims, de Chartres et de Léon.

Nef centrale de La Almudena

Le plafond et les vitraux laissent de côté le style classique pour laisser place aux couleurs vives et aux lignes droites.
Les vitraux et sept peintures murales sur le stuc romain avec des peintures à l’huile et la feuille d’or sont dues à Kiko Argüello.

Le Palacio Real

Le Palais Royal actuel est construit sur l’emplacement d’une forteresse en bois el Alcazar détruite par un incendie en 1734. Philippe V, premier roi d’Espagne à descendre d’un Bourbon (il était petit-fils de Louis XIV) fait reconstruire le palais quatre ans tard plus à son goût : il préférait Versailles à l’Alcazar en bois !
L’architecte Giovanni Battista Sacchetti a conçu un plan carré, avec le palais qui s’organise autour d’une vaste cour, bâti en granit, en pierre blanche de Colmenar et en marbre (reliefs et détails). L’élévation de la façade sur cour s’organise sur trois niveaux. Le palais est l’un des plus grands de toute l’Europe occidentale après celui du Louvre.
Il s’agit d’un palais aux fonctions uniquement protocolaires, le roi d’Espagne n’y réside pas. Le palais royal est devenu un musée ouvert au public.
Les anciennes écuries royales imaginées par l’architecte Francesco Sabatini devant la façade nord du Palais sont devenues un jardin de style classique. Aujourd’hui l’un des plus beaux parcs du Madrid de los Austrias.

Plaza de Oriente

En face du Palacio real, cette place majestueuse et ses jardins à la française a été créée à l’époque de Joseph Bonaparte mais c’est sous Isabelle II qu’elle prend sa forme moderne. Aujourd’hui, c’est un lieu idéal de repos où s’étalent des terrasses ouvertes toute l’année.


La statue équestre de Philippe IV, au centre de la place, fut réalisée d’après un dessin de Velazquez. Le cheval se tient sur les jambes arrière, ce qui a posé un véritable problème technique à cause des 9 tonnes de bronze qui la constitue.
(In le petit futé, Madrid, 2018-2019)

Plaza de Espana

Construite au début du XXe siècle sur l’emplacement d’une ancienne caserne, la place est hérissé de deux gratte-ciel en béton armé fortement disgracieux (ces deux immeubles révèlent un certain goût pour le gigantisme nord-américain sous la dictature franquiste).
Au centre la statue dédiée à l’écrivain castillan Miguel de Cervantes et à l’arrière-plan l’édifice « Espagne ».
La fontaine de Cervantès fut construite sur l’ordre d’Alphonse XIII en 1915 à l’occasion du troisième centenaire de la publication de la seconde partie du Quichotte.


La dualité imagination-réalité se reflète dans la construction en bronze des deux statues, qui tranchent avec les sculptures en pierre. Après cela et présidant toute la composition, on retrouve la statue de Cervantès tenant un exemplaire de Don Quichotte. Les côtés reproduisant les scènes de La Petite Gitane à droite et de Rincette et Cortadillo à gauche. La partie arrière est présidée par la personnification de la Littérature espagnole, symbolisée par une femme ; un jet d’eau est placé à ses pieds avec les blasons de tous les pays latino-américains et, sur l’attique, les sculptures symboliques des cinq continents soutiennent le globe terrestre avec une Allégorie de la Gloire ou de la Victoire symbolisant l’universalité de l’œuvre de Cervantès.
(In https://www.esmadrid.com/fr)

Les statues de Don Quichotte et de son écuyer Sancho Panza sur un piédestal central devant le monument à Cervantes.


Comme les deux personnes du « Quichotte », le caractère des Espagnols oscille entre idéalisme et joie de vivre.


Fuente de Cibeles
Construite en 1781, la fontaine de Cibeles est l’une des grandes fiertés des Madrilènes. Symbole de la nature, elle représente la déesse Cibeles, fille du Ciel et de la Terre, qui, dans la mythologie gréco- latine, apparaît assise dans un char tiré par deux lions. Mais si elle a une telle importance symbolique, c’est qu’elle est par excellence l’endroit des célébrations ; « footballistiques » ! Si, en effet, l’équipe du Real Madrid gagne le Championnat d’Espagne ou la Coupe d’Europe, les joueurs héroïques viennent se faire acclamer, telles des idoles païennes, autour de cette fontaine. Les célébrations durent généralement toute la nuit et provoquaient ! immanquablement des dégâts sur la statue, jusqu’en 2003. Depuis la statue est barricadée comme une place forte dès la veille des grands matchs.
(In Guide Mondeos, Madrid, 2016)

Eglise Los Jeronimos et Musée du Prado

Plus connu sous le nom des « Jerónimos », ce fut l’un des couvents les plus importants de Madrid. Le cloître du couvent fut récupéré et incorporé au Prado sous la forme d’une extension du musée souvent appelé « Cube de Moneo ».
Non loin se trouvait le fameux Cuarto Real qui en s’agrandissant allait prendre le nom de « palais du Buen Retiro », sous Philippe IV d’Espagne.
Le Museo Nacional del Prado est l’un des plus importants musées du monde.
Les bâtiments dessinés en 1785 par Juan de Villanueva (commande de José Monino y Redondo, ministre de Charles III) abritent des collections d’origine royale réunies depuis le XVIe siècle. Depuis Charles Quint jusqu’à nos jours, le musée s’est enrichi de livres superbes reflétant trois grands courants de la peinture : espagnol, flamand et italien…
Les œuvres des peintres Diego Vélasquez (les Ménines), Francisco Goya (Les fusillades du 3 mai), et Jérôme Bosch (le Jardin des délices – triptyque) sont les plus célèbres.

Eglise San Antonio de la Florida

L’ermitage de San Antonio de la Florida (commandé par Charles IV) est devenu une église. En fait, il existe deux ermitages identiques qui, depuis 1929, l’un offre au public la visite des peintures murales de Francisco de Goya et c’est un musée, tandis que l’autre est réservé au culte religieux.

Temple de Debod

Il s’agit d’un temple égyptien du IIe siècle av. J.-C. installé au Parc del Cuartel de la Montaña. Le temple fut donné à l’Espagne par le gouvernement égyptien pour éviter qu’il soit inondé après la construction du grand barrage d’Assouan. « Démonté », transporté, puis reconstruit pierre par pierre à Madrid, il a conservé l’orientation de son site d’origine, est-ouest.

Les Ménines


En 2018, les Ménines de Vélasquez envahissent Madrid au gré des rues.


Cette initiative réinterprète sous la forme d’une sculpture chacune des demoiselles d’honneur de l’Infante Marguerite présentes dans le célèbre tableau de Velázquez. L’objectif est de traduire l’identité plurielle de la capitale espagnole à travers un musée de rue composé de plus de 80 Ménines. Mesurant deux mètres de haut, chacune délivrera un message individuel et, ensemble, elles contribueront à dévoiler le « message universel » de Velázquez.
(In https://www.esmadrid.com/fr)


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