Bulletin de janvier 2021 - Regard sur 2020

Cher(e)s ami(e)s, du site Roch Jaja.





Le temps s’en va.

Le temps s’en va, le temps s’en va, madame,

Las ! Le temps.

(Pierre de Ronsard)


Une longue année d’absence et me voici de retour, après avoir laissé le site aux bons soins de Georges qui a fait merveille.
Je salue amicalement les Anciens Contributeurs et je les remercie d’avoir continué à nous approvisionner en clichés et documents passionnants.
Je garde le souvenir ému de ceux qui nous ont quittés Philippe, Hervé.
J’ai le grand plaisir d’accueillir la "Petite Nouvelle" : Akouest.

Ensemble,
Tournons la page 2020 sans regrets pour regarder vers un futur que nous voudrions serein et plein de belles rencontres.
Une belle année 2021 sous le signe de la solidarité, du lien et de l’échange.
Une bonne santé pour chacun(e) d’entre vous et pour ceux qui vous tiennent à cœur.

En espérant vous rencontrer de nouveau, sur le site, au coin d’une rue, d’un porche, dans une visite guidée, inlassable chercheur de notre ami Roch.


2020




L’année noire du XXIe siècle.
L’année de tous les dangers, l’année qui a changé nos vies, l’année qui a plongé le monde dans la sidération, l’année la pire de l’Histoire ? … Le pire : « […] la pensée du pire a pour propos, de manière générale, de priver l’homme de tout ce dont celui-ci s’est intellectuellement muni à titre de provision et de remède en cas de malheur » (Clément Rosset).

Vue d’artiste en introduction de l’acte IV Méditerranée du futur
(Cf. La revue Marseille, N° 266, juillet 2020)


La vue d’artiste

Le globe terrestre symbolisant le monde sur lequel se répand inexorablement la pandémie.

Le docteur Schnabel de Rome symbolisant le combat de ces médecins appelés « médecins bec » dont Charles Delorme, premier médecin de Louis XII décrit en ces termes : « Il se fit faire un habit de maroquin, que le mauvais air pénètre très difficilement : il mit en sa bouche de l’ail et de la rue ; il se mit de l’encens dans le nez et dans les oreilles, couvrit ses yeux de bésicles, et en cet équipage assista les malades, et il en guérit presque autant qu’il donna de remèdes. » Sa main gauche aux griffes acérées engrange sous la toile de son habit les morts pestiférés dont les squelettes, debout, se reflètent en transparence allusion à la danse macabre « Memento mori, souviens-toi, que tu vas mourir », l’affrontement entre la mort et les hommes : l’Homme va être non seulement en face de la mort mais en face de son cadavre et même en face de son squelette. Sa main droite tient une baguette afin de soulever les vêtements des patients pestiférés et observer leurs lésions.
Sur son dos la puce porteuse du bacille mortel Yersina pestis (découvert en 1894 par Alexandre Yersin, bactériologiste franco-suisse travaillant pour l’Institut Pasteur, durant une épidémie de peste à Hong Kong) et au premier plan le rat qui véhicule les puces mortelles.

Le dromadaire rappelle le Coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS‐CoV) et évoque aussi les routes commerciales de l’époque, la route de la soie même si les routes maritimes sont les plus empruntées. On trouve l’origine de la peste en Orient dans les soutes de navires revenant de Caffa (au XIVe siècle), comptoir génois situé sur les bords de la Mer Noire.

La marmotte pour évoquer que d’autres mammifères peuvent être réservoir de virus dangereux et, particulièrement, fait référence aux dernières études sur l’ADN des cadavres morts de la peste en 1720 à Marseille. Si le bacille mortel, apporté sur le bateau le Grand Saint Antoine chargé de soieries et d’étoffes en provenance des pays du Levant est bien à l’origine de l’épidémie de peste, il ne venait pas de Syrie (comme on le croyait jusqu’alors), mais descendait directement de l’agent pathogène d’une ancienne peste noire, resté sur le continent depuis 1347 et dont le réservoir serait les terriers des marmottes des Alpes.

Au premier plan saint Roch, la main droite, doigts écartés sur la poitrine comme pour rappeler que la peste pulmonaire passe par les voies aériennes, les yeux tournés vers le ciel s’interrogeant sur ce châtiment divin, atteint de la peste bubonique, il pointe de l’index de la main gauche son bubon (Bubo, du grec boubôn, « aine ») pesteux.
La figure de saint Roch est inspirée librement du tableau du maître italien Mazzuoli dit Parmigianino (Le Parmesan), huile sur toile de 1527 intitulé « San Rocco et un donneur » conservé dans la basilique San Pretonio de Bologne.


Acte IV Méditerranée du futur : « 1720-2020, de la peste au covid-19, 300 ans de résistance aux pandémies en Méditerranée » organisé par Renaud Muselier, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’IHU de Didier Raoult.

La vie du site en 2020



Du premier au dernier

Premier
Statue : Bouilly en Gâtinais (Loiret)
Dernier
Statue : Aix en Provence (Bouches du Rhône)
Nouveaux départements de France

Saint-Quentin (02)
Picardie
Laval (53)
Pays de la Loire
Saint-Fraimbault (61)
Basse-Normandie
Saint-Aubain des Coudrais (72)
Pays de la Loire
Malaincourt (88)
Lorraine
Nouveaux pays

Néant
La progression annuelle depuis 2014

2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
107
97
126
165
253
208
155
Entrées 2020 par représentation

110
9
22
Entrées 2020 par représentation

4
6
4
Entrées par Régions

Régions
Nombre
Aquitaine
2
Auvergne
7
Basse-Normandie
12
Bourgogne
22
Bretagne
6
Centre
24
Corse
1
Ile de France
17
Languedoc Roussillon
7
Lorraine
1
Midi Pyrénées
5
Nord-Pas de Calais
2
PACA
18
Pays de la Loire
11
Picardie
9
Rhône-Alpes
9
Étranger
2
Belgique
1
Autriche
1
TOTAL
155
Le diaporama des saints Roch

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Lampaul-Guimiliau
(Bretagne)


avril
Inventaire partiel des saints Roch

des XVe et XVIe siècles



En préambule, un court texte de présentation
pour placer l’illustre saint Roch dans son siècle.