Le Crest

Perché à l’extrémité du plateau basaltique de la Serre, c’est un bourg ancien signalé de loin par sa Tour de l’Horloge d’où l’on jouit d’un vaste panorama sur la Limagne, la Comté, les Monts du Livradois, les Monts Dores et la Chaîne des Puys.

Solidement campé sur sa colline, Le Crest, ancienne place forte fait aujourd’hui face à la statue de la Vierge de Veyre-Monton.

De la forteresse bâtie au 11ème siècle ne subsistent que des vestiges de remparts, quelques tours que l’on peut découvrir au hasard d’une promenade dans le bourg, le donjon de l’horloge qui continue de résister à l’usure du temps ainsi que l’église Notre Dame de lAssomption.

Le village du Crest est place sous la protection de Notre Dame du Mont Carmel.

Eglise Notre Dame de l’Assomption

A l’origine, l’église était une annexe de l’église paroissiale de Julhat dédiée à Saint Pierre, qui conserva jusqu’au 13ème siècle ses fonctions d’église-mère.

Au Crest, la vie religieuse s’organise d’une part entre la chapelle Sainte Croix située dans le château, réservée au seigneur et d’autre part l’église destinée aux villageois. Desservie d’abord par une communauté de prêtres, elle devint en 1259, à leur demande, le siège d’un chapitre (1 doyen et 16 chanoines).
Au 14ème siècle le prieuré du Crest dépend de Saint Austremoine d’Issoire.
L’église de Julhat en mauvais état, fut interdite au culte en 1699.

En 1793, l’église fut dévastée.
Le maire de l’époque, empêcha la démolition en la rachetant pour la transformer en fabrique d’eau de vie.

Elle fut classée monument historique en 1907.

Eglise Notre Dame de l’Assomption (Roman auvergnat 12ème et 13ème remaniée au 14ème et 15ème)

Construite vers la fin du 13ème, à l’ouest du village, à l’extérieur de l’enceinte, l’édifice est assez compact. Il appartient au style de transition entre le roman et le gothique qui se développe sur un siècle, de 1150 à 1250.

Abside

A l’extérieur

Cette partie, la plus ancienne de l’édifice se compose de pierres proches de l’arkose de Montpeyroux aux tonalités dorées.

L’abside en hémicycle, flanquée de deux absidioles se continue par la nef et les bas côtés qui se resserrent légèrement vers l’ouest. Ces trois parties sont recouvertes d’un toit unique. Peu pentu, il donne au bâtiment son aspect trapu.

Les deux clochers primitifs ont disparu.
Le clocher actuel a été construit en 1869 sur la façade ouest.

Modillons à copeaux- frise de palmettes- colonne -chapiteau

Le toit repose sur une corniche droite, soutenue par des modillons à copeaux, sans billettes, trait typique du style roman auvergnat.

La frise de palmettes du chevet relève du raffinement du début du gothique.

Quatre colonnes terminées par d’élégants chapiteaux sculptés lui servent de contreforts.

A l’intérieur

Une nef de 4 travées bordées de bas-côtés sans transept.

Une abside polygonale à l’intérieur encadrée de 2 absidioles reconstruites après 1865 :

Au nord : Chapelle Sainte Croix.
Au sud : Chapelle Notre Dame du Mont Carmel patronne du village.

A gauche, la voute romane en cul de four, dans le chœur, et à droite, les absidioles cohabitent avec les voutes gothique de la nef.

Mobilier

Absidiole sud : Chapelle Notre Dame du Mont Carmel

Notre Dame du Mont Carmel Patronne du village

A gauche, Bois doré et peint du 18ème et à droite, tableau du 19ème


Marie remet le scapulaire à Simon Stock.
Le 16 juillet 1251 selon les traditions du Carmel, la Sainte Vierge apparut à Saint Simon Stock, Général de l’Ordre et lui remit le scapulaire* avec cette promesse : "Quiconque mourra revêtu de cet habit sera préservé des flammes éternelles". Le porter**, tant pour les religieux que pour les laïcs, serait une protection de la Vierge Marie, et cela assurerait à ceux qui le porte pieusement de ne pas mourir en état de péché mortel et d’aller rapidement au paradis.
Le nom du Carmel est surtout connu à travers Sainte Thérèse d’Avila et saint Jean de la Croix.
L’ordre du Carmel remonte à un petit nombre d’hommes, peut être des croisés, qui, vers 1150, se retirèrent au carmel, près d’un oratoire consacré à la Sainte Vierge, dans les grottes de la montagne palestinienne.

*Un scapulaire (du latin scapula, épaule) est un vêtement, porté dans certains ordres religieux (comme les Bénédictins, les Dominicains …et les Carmes et Carmélites, depuis 1251) couvrant les épaules, le dos et la poitrine, avec, parfois, pour les hommes, un capuchon solidaire du scapulaire. Il existe aussi des scapulaires très petits destinés aux laïcs, qui les portent sous leurs vêtements.
**Celui qui porte un Scapulaire s’engage à avoir une prière régulière et une dévotion particulière à la Vierge. C’est un prêtre qui le bénit puis le remet à la personne.

Education de la Vierge (Bois doré et peint 18ème) - Vierge couronnée à l’Enfant dite ’de la Visitation’ - Archange Gabriel (Bois doré et peint 18ème et 19ème)

A gauche, Saint Michel terrassant le dragon (Bois doré et peint 18ème)
A droite, brancard de procession (Bois doré)

Absidiole nord. Chapelle Sainte Croix.

A gauche, Ange adorateur (Bois doré et peint, fin 17ème et 18ème)
Au centre, Saint Joseph (Bois doré et peint, 18ème et 19ème)
A droite, Saint Austremoine (Bois doré et peint, 18ème et 19ème)

Chœur :
Stalles (1684)

En 1680 document attestant un prix fait par Maître Jacques Suireau résidant à Issoire pour chœur et stalles en noyer copies de ceux de l’abbaye Saint Austremoine à Issoire.

Nef et Bas côtés :

Saint Verny patron des vignerons - Sainte Philomène - Saint Antoine
Lutrin - Antiphonaire

Sont appelés initialement antiphonaires les ouvrages liturgiques comprenant les chants généralement entonnés pendant la messe ou l’office divin (antiphones, répons, hymnes). La signification du terme a été élargie entre-temps et englobe les ouvrages comprenant des chants
liturgiques.

Les vitraux :

A gauche, la Vierge du Mont Carmel
A droite, Saint Louis présentant la Sainte Couronne d’épines

(Vitraux 19èmeème signés Lucien Châtain maître verrier à Clermont)

Les ex-votos
Le pèlerinage est presque à son terme lorsque le vœu formulé est exaucé. Il reste cependant à manifester sa reconnaissance des grâces reçues, à proclamer - pour soi et les autres - le bien fondé et l’efficacité de l’acte accompli, conserver le souvenir du lien établi avec la divinité et, en le rendant tangible, faire en sorte qu’il ne puisse jamais se défaire.

Les ex-votos répondent à ces exigences. Qui plus est, leur accumulation en concrétisant la présence de générations successives de pèlerins, produit effet de cohérence et surcroit de sacré.


Les ex-votos épigraphiques sont maintenant les plus nombreux.
Seules les initiales, parfois une date, personnalisent ces petite plaques de marbre blanc, gravées d’une inscription votive généralement brève et stéréotypée. Mais, assujettis en rangs serrés et réguliers, aux murs des sanctuaires, elles égrènent une litanie obsessive et contagieuse.
Les ex-votos historiés, aujourd’hui exceptionnels, n’exhalent guère autre chose, même s’ils adoptent, en illustrant les circonstances du vœu et l’intervention miraculeuse, une forme plus pittoresque.
Ainsi en va–t-il également des objets si couramment déposés dans les lieux saints en fonction des sanctuaires et de leurs titulaires : tours de cire, chaînes, entraves de prisonnier…


A l’occasion des journées du patrimoine (sept. 2011) l’Association “Il était une fois… demain" a organisé la visite de l’église dans laquelle se déroulait une exposition d’art sacré : vêtement liturgiques, objets du culte, missel, chapelet, images, vases sacrés, etc.
Ainsi qu’une exposition de copie de très belles vierges romanes.

Copies de Vierges

A gauche, Sainte Marie des Chazes et Montpeyroux
Au centre, Usson
A droite, Saint Victor la Rivière


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samedi 24 septembre 2011
par  gs

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