Eglise Saint-Sulpice

La fontaine de la place Saint-Sulpice

Nous sommes dans le 6ème arrondissement de Paris dans le quartier de Saint Germain des Prés.
La monumentale fontaine appelée aussi fontaine des Orateurs sacrés ou fontaine des Quatre-Evêques fut réalisée par Visconti de 1843 à 1848.
Une large vasque où quatre lions semblent agrippés aux armoiries de la ville de Paris.

Au centre une colonne carrée surmontée d’un baldaquin où sont assis les quatre prédicateurs : de gauche à droite en partant de la statue qui fait face à l’église, il s’agit de Fénelon, archevêque de Cambray, surnommé le Cygne de Cambray après avoir été écarté de l’éducation princière, banni de la cour et opposé à Bosset ; J. Bossuet, évêque de Meaux, surnommé l’Aigle de Meaux car il est tel l’aigle qui éveille sa nichée et plane au-dessus de ses petits  ; E. Fléchier évêque de Nimes ; JB. Massillon évêque de Clermont.

La fontaine par rapport aux statues des évêques ! est orientée selon les quatre points cardinaux !

L’église saint Sulpice

La fondation de l’église Saint-Sulpice, l’une des plus vastes et des plus riches de Paris, remonte au 12ème siècle.
A cette époque, l’église détruite en 1642, dépendait de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés
C’est l’architecte Servandoni qui fit édifier à la fin du 18ème siècle une nouvelle église dédiée à Sulpice le Pieux, évêque de Bourges au 7ème siècle, de deux étages ainsi que les deux tours.

La tour Nord, fut restaurée par Jean-François-Thérèse Chalgrin, qui l’habilla en 1777 de colonnes et de statues, permettant d’achever le clocher au riche programme iconographique et d’y placer l’un des plus grands beffrois de la capitale.

Le monogramme du Christ : le chrisme

Signe obtenue par l’union des premières lettres du nom du Christ : X (Khi) et P (Rhô) ou, plus anciennement, de celles de Jésus Christ (I et X). Les deux lettres sont entourés d’un cercle qui évoque l’idée d’une roue et reçoit des connotation cosmiques. On ajoute parfois les lettres Α et Ω (première et dernière lettre de l’alphabet grec, qui « enferment » toutes les autres lettres ; symbole de la totalité de Dieu et plus particulièrement du Christ en tant que premier et dernier.

Le tétragramme

Au fronton de l’église, apparaît le nom de Dieu sous la forme de quatre lettres, ou Tétragramme. Cette graphie en hébreu est transcrite en français par YHWH ou JHVH.

L’église Saint-Sulpice, orientée dans le sens habituel Ouest-Est, est un édifice imposant de 120 mètres de longueur, 57 mètres de largeur, 30 mètres de hauteur sous la voûte centrale ; c’est après Notre-Dame, la plus grande église de Paris.

Sa conception se voulait adaptée à la liturgie catholique réformée par le concile de Trente :"une église en croix latine, à nef unique, cantonnée de chapelles communicantes et transept peu saillant, voutée en berceau, fenêtres hautes, coupole à la croisée, façade à deux ordres superposés de largeur inégale couronnée d’un fronton"
Le chœur de grandes dimensions a été bâti sur les plans de Daniel Gittard. Il comporte sept arcades dont les pieds-droits, ou piliers de section carrée, sont ornés de pilastres corinthiens revêtus de marbre.

Le grand orgue

Le grand orgue fut construit par François-Henri Clicquot entre 1776 et 1781 derrière un buffet très original de style Louis XVI dessiné par l’architecte Jean-François-Thérèse Chalgrin, avec des sculptures de Clodion (figures) et Duret (sculpture d’ornement)

La méridienne (ou gnomon)

Dans le bras Nord du transept, une méridienne couramment appelée gnomon, composée d’un obélisque et d’un fil de laiton incrusté dans le monument et dans le sol de l’église, en direction du Sud.
Installé au 18ème siècle à la demande du curé désireux de fixer précisément la date de l’équinoxe de mars, et par conséquent celle de Pâques. Tous les jours de l’année, quand le soleil est au méridien, ses rayons traversent une lentille située dans le vitrail du transept sud et viennent frapper la ligne de laiton, plus ou moins proche de l’obélisque suivant la période de l’année.

(Pour en savoir plus sur le gnomon
Clic sur le document ci-dessous)

La chaire

Donnée en 1788 par le maréchal duc de Richelieu la chaire en chêne et marbre, est considérée comme un chef-d’œuvre d’ébénisterie et d’équilibre car elle repose sur les seuls escaliers latéraux qui la soutiennent.
La chaire comporte de nombreux symboles sur les différentes parties qui la composent :

  • Au centre, un beau groupe sculpté en bois, la Charité entourée d’enfants
  • Deux statues en bois de tilleul doré (œuvre de Guesdon), celle de gauche tenant un calice (symbole de la foi) et celle de droite une ancre (symbole d’espérance).
  • Quatre bas-reliefs en bronze dorés d’Edme Dumont, le Tétramorphe avec les animaux qui représentent les quatre évangélistes :
    • un lion pour Saint Marc, dont l’Évangile commence par le ministère de Saint Jean le Baptiste dont la parole retentit comme le rugissement d’un lion dans le désert,
    • un taureau pour Saint Luc, dont l’Évangile commence par l’annonce d’un fils à Zacharie, sacrificateur au temple,
    • un ange ou un homme, pour Saint Matthieu dont l’Évangile commence par la généalogie humaine du Christ
    • un aigle qui fixe le Soleil comme Saint Jean fixe Dieu dans la personne humaine et divine du Christ).
  • Un abat-voix d’Edmne Dumont surmonté d’un groupe (une femme et des enfants) en bois doré représentant la charité, dont le dessous du ciel est orné d’une colombe dorée aux ailes étendues, symbole de l’Esprit Saint entouré de rayons lumineux.

Tombeau de Languet de Gergy

Le tombeau de Jean-Baptiste Joseph Languet de Gergy (1753), abbé de l’abbaye de Bernay (Eure) et curé de la paroisse de Saint Sulpice, par Slodtz.
C’est cette œuvre qui a inspiré Simon Challe pour la réalisation de la chaire de l’église Saint Roch à Paris, une immense draperie tournoyante, soulevée par une figure tenant une trompette « La Vérité soulevant le voile de l’Erreur » http://roch-jaja.nursit.com/spip.php?rubrique123

Un chandelier

Détail du maître-autel : œuvre de Choiselat (19ème)

Bénitier

Deux énormes bénitiers de Jean-Baptiste Pigalle, en coquillage, de l’espèce nommée tridachne gigas, donnés par la république de Venise à François Ier.

Détail d’un bénitier

Statuaires

Façade

Les Pères de l’Eglise

Décoration extérieure


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