Saint Martin d’Ollières

Saint Martin d’Ollières est situé dans les premiers contreforts du Livradois, à la frontière du Puy-de-Dôme et de la Haute-Loire. Cette commune se situe à 35 km au sud-est d’Issoire, à 30 km au nord-est de Brioude, à 35 km à l’ouest de La Chaise-Dieu.

Saint Martin d’Ollières est à la frontière du Livradois et du Brivadois, à cheval sur deux seigneuries, et alterne entre diocèse de Clermont, puis de Saint-Flour, puis de Clermont.


Curiosités locales :
Dans les années 1830, existait un moulin à vent et plusieurs moulins sur le ruisseau de Montavy, ainsi que deux petites tuileries.
Dans les années 1920, les mines du Rodier dont on extrayait de l’arsenic apportaient de l’ouvrage à la commune et faisaient venir de la main d’œuvre
C’est avec la guerre de 14-18 qu’elles se sont développées car à Auzon, en 1914, fut créée une fabrique de gaz de combat et de poudre à canon dans le cadre des efforts de guerre. Cette fabrique utilisait le mispickel de Saint-Hilaire et Saint-Martin-d’Ollières.
Après la dernière guerre, l’usine fut convertie en fabrique d’insecticide et elle passa par plusieurs mains : une compagnie minière et métallurgique d’Auzon, la société L’Arsenic, une société anonyme de produits chimiques. En 1972, la société Carrefour du matériel acheta les installations pour créer un atelier de mécanique et de réparation agricole mais ce projet n’eut pas de suite (Eveil de la Haute-Loire 31/01/1993).
Les entrées de ces mines, sombres, ont été depuis condamnées par sécurité.
Depuis le 12 janvier 1960, « les mines d’arsenic du Rodier, appartenant à l’Etat, sont replacées dans la situation de gisement ouvert aux recherches et, en conséquence, la concession correspondante est annulée ». (Journal 0fficiel du 30 janvier 1960). Décision prise conjointement par le Ministre des finances et des affaires économiques et le Ministre de l’Industrie.
Le filon du Rodier et celui d’Espeluches approvisionnaient (entre autres) l’usine d’Auzon qui a produit des produits phytosanitaires entre 1903 et 1949. Il a fallu attendre 1980 pour prendre conscience de la pollution et vingt ans de plus pour démanteler le site. Ce n’est qu’en 2002 que le site a été clôturé

Saint Martin d’Ollières : Pourquoi ce double nom ?

La première église fut construite à côté du village de Soulages et elle se nomma Saint Martin, soit en hommage au saint soit par déformation du nom du lieu qui aurait pu être « la saigne de Martin ». En parallèle sans doute d’autres défricheurs se sont installés dans un autre village - Ollières -, situé à sept kilomètres. Ce mot « Ollières » peut signifier que l’on y faisait de la poterie.
Si l’église fut bâtie à côté de Soulages et non à Ollières, c’est vraisemblablement qu’Ollières était moins habité.
Ainsi, leur ensemble auquel s’agrégèrent quelques autres villages forma la paroisse dite de Saint-Martin-d’Ollières dont le nom complet est utilisé dans les premiers registres paroissiaux au tout début du 17ème siècle.

Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom d’Ollières.

Eglise Saint Côme et Saint Damien

De 1317 au Concordat de 1802, la paroisse fut rattachée à l’évêché de Saint-Flour (créé en 1317 par Jean XXII). Avant et après, elle fait partie de l’évêché de Clermont-Ferrand.

L’abbaye de la Chaise-Dieu avait un prieuré à Saint-Germain-l’Herm dont le prieur fit une donation de terres à ceux qui défrichaient là, ce qui entraîna la création de l’église. Cela explique que les curés de Saint-Martin-d’Ollières étaient nommés par lui.

En 1664 une chapelle dédiée à Saint Joseph fut construite à Ollières qui petit à petit finit par supplanter l’église et prendre sa place : les personnages importants vont peu à peu s’y faire enterrer entre ses murs et le cimetière de Saint Martin n’est plus fréquenté que par les habitants de Soulages et en 1761, le cimetière lui-même ne reçoit plus de nouveaux habitants.

En 1820, Saint-Martin est encore debout mais dans les années 1950 seuls deux lambeaux de murs en gardent trace. Aujourd’hui plus rien n’en subsiste.

En 1827, l’église actuelle est construite, dédiée à Saint Côme et Saint Damien.
D’après la tradition orale ce ne serait pas sur l’emplacement de l’ancienne église (qui aurait été située dans le quartier de La Farge, à côté de la place principale).

Le chœur
Pietà

D’après le registre paroissial de 1605, la paroisse fait partie du mandement et de la baronnie de Châteauneuf du Drac.

En 1704, un registre paroissial signale en 1698 que la famille Gueringaud habitant à Estroupiat est « coseigneur ».

Au 18ème siècle, la paroisse se répartit entre deux seigneurs différents : les de Lespinasse et les de Navette.

Une croix de procession est inscrite dans la base de données documentaire Palissy de la direction de l’Architecture et du Patrimoine du Ministère de la Culture.

Après avoir eu une église dédiée à Saint Martin, puis une autre à Saint Joseph, c’est dorénavant à Saint Côme et Saint Damien que les Olliérois dédient la troisième église de leur histoire.


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mercredi 7 novembre 2012
par  gs

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