Pors Kernoc (Ile de Batz)

Ile de Batz


Île de taille modeste (3,5 km de long sur 1,5 km de large ; 305 ha), proche du continent, agricole et touristique à la fois, l’île de Batz a vécu de l’agriculture et de la mer jusqu’à la fin du 19e siècle. On situe au sud de l’île, à Porz an Eog, anse abritée des vents d’ouest dominants, le plus ancien port de l’île où quelques maisons du 17e siècle témoignent d’un passé maritime prospère. L’île de Batz a constitué, sous l’Ancien Régime et jusqu’aux guerres napoléoniennes, un rempart naturel protégeant le port de Roscoff et le chenal, excellent mouillage pour les navires de guerre ou de commerce qui y faisaient relâche et s’y ravitaillaient. À partir du règne de Louis XIV, l’île est fortifiée selon les plans prévus par Vauban pour faire face aux attaques par mer. De ce dispositif, subsistent aujourd’hui la batterie du Kleger, située à l’est de l’île, avec son magasin à poudre, son corps de garde et sa guérite (ces deux derniers éléments sont situés dans le centre de vacances « Rêves de mer »), et à l’ouest, le parapet de la batterie de Beg Seac’h ainsi que son corps de garde qui domine l’horizon. Jugé obsolète au début du 19° siècle, ce système défensif est remplacé en 1861-1862 par deux forts dits « corps de garde crénelés » : le fort de l’ouest (propriété privée), très endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale ; et le fort central, actuel sémaphore de l’île.
Île de marins embarqués au commerce ou dans la Marine royale, impériale puis républicaine, l’île de Batz a longtemps été célèbre pour la qualité de ses pilotes côtiers.
Dans le cimetière, de nombreuses pierres tombales témoignent de ce passé maritime vécu sur toutes les mers du globe, tandis que les maisons de capitaines, construites aux grandes heures de la marine à voile (18 maisons recensées à ce jour), sont bien reconnaissables à leurs hauts murs de clôture.
La vocation maritime de l’île a nécessité la construction d’équipements pour faciliter la navigation : balisage, cales, phare (1834-1836), môle (1846-1854), ancien abri de sauvetage, etc. Avec le développement de la marine à vapeur, l’activité maritime de l’île, principalement à voile, décline fortement à la fin du 19e siècle pour se restreindre à une petite communauté de pêcheurs, de goémoniers et de bateliers. Les marins et leurs familles émigrent dans les grands ports français et sur la Seine où ils sont employés comme mariniers. L’économie se recentre sur l’agriculture et la production de légumes primeurs. Les agriculteurs tirent parti de la richesse des algues pour amender tes terres et trouvent un revenu complémentaire dans la fabrication de pains de soude pour l’industrie chimique : l’association GladEnez a ainsi recensé vingt fours à goémon (trois ont été récemment restaurés).
Le 20e siècle voit aussi émerger le tourisme, qui prend son essor dans l’entre-deux guerres à la faveur des congés payés : l’île a compté jusqu’à cinq hôtels reconnaissables à leur architecture balnéaire particulière. L’arrivée de l’électricité (1938) et de l’eau courante (1972) ainsi que la construction de l’estacade à Roscoff (1969) améliorent la vie quotidienne des îliens tout en favorisant le séjour des touristes et l’installation de résidents secondaires. Si la catastrophe du naufrage du pétrolier l’Amoco Cadiz en 1978 a interrompu un temps cette dynamique sur la côte nord du Finistère, l’élan touristique a repris de plus belle au 21e siècle, suscitant un vif intérêt pour la préservation du patrimoine insulaire, avec le classement comme Monument historique du phare et l’ouverture en 2018 de son centre d’interprétation consacré au passé insulaire. (In flyer touristique, OT)

Pors Kernoc

L’île de Batz (il də bɑ) est une île française, faisant partie des Îles du Ponant, située au nord du département du Finistère, dans la région Bretagne. Elle constitue la commune appelée Île-de-Batz commune de 507 habitants (recensement 2010).

Elle fait partie de la Communauté de Communes du Pays Léonard (CCPL) avec les communes de Roscoff, Saint Pol de Léon, Santec, Sibiril, Mespaul, Plouenan et Plougoulm.
Elle adhère à l’AIP (Association des Iles du Ponant) qui regroupe les 15 îles et archipels habités du littoral Atlantique et de la Manche.

L’Ile de Batz parraine le ’’Jaguar’’, navire école de la Marine Nationale.

Faisant face à Roscoff, à deux milles des côtes continentales, l’île s’étend sur 3,5 km de long et 1,5 km de large, pour 10 km de côtes. Elle est séparée du continent par un étroit couloir où règnent de violents courants.
Le climat doux et océanique, bénéficiant du Gulf Stream, permet une culture maraîchère diversifiée et de qualité, l’île faisant partie de la Ceinture dorée bretonne. On y trouve un jardin botanique présentant des collections du monde entier, le jardin Georges Delaselle.
L’anse de Pors Kernoc est un endroit protégé de la côte sud de l’île qui permet le mouillage des bateaux et notamment de la flottille de pêche. Autour de lui, s’organise le bourg. Une vingtaine de plages, souvent abritées du vent, permettent de profiter du climat très doux de l’île dans les meilleures conditions.

Toponymie
Aucune étymologie satisfaisante n’a été trouvée à ce nom. Il est identique à celui de Batz-sur-Mer sur la côte sud de la Bretagne, qui se trouve être une ancienne île. L’explication par le breton bazh (bâton) est fantaisiste.

Histoire
D’après la légende, Pol Aurélien, moine évangélisateur gallois, débarqua sur l’île en 525 et terrassa le dragon qui terrorisait les habitants au « trou du serpent » (toul ar sarpent en breton), lui ordonnant de se jeter dans les flots. Il fit bâtir un monastère sur l’île vers l’an 530.

La paroisse de Batz faisait partie de l’archidiaconé de Léon relevant de l’évêché de Léon et était sous le vocable de Notre-Dame de Bonsecours.

Au IXe siècle, les Vikings firent de Batz une des bases avancées pour leurs expéditions sur le continent. Plus tard, du XIVe au début du XVIIIe siècle, les Anglais ravagèrent l’île à plusieurs reprises.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, les hommes étaient tous marins et les femmes travaillaient la terre ; ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que l’île changea radicalement de visage, avec la décroissance du cabotage et l’orientation agricole du nord-Léon vers le maraîchage.
En 1388, ds troupes anglaises dirigées par le comte d’Arundel s’emparent de l’Île de Batz.

Le phare

D’une hauteur de 44 mètres de granit et à 67 m au-dessus du niveau de la mer, le phare de l’île de Batz vit son premier éclat en 1836 pour une portée de 40 km.
Depuis 2018, le phare accueille au premier étage, dans les anciens logements des gardiens une exposition intitulée « Batz avec les Vents… (des histoires portées par les vents, qui racontent l’Île de Batz, ses habitants, son phare.) ».


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