Herment

Herment est située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Perché sur une butte volcanique, le bourg est de création récente.

Toponymie : Herment signifie : lieu désert

Les terres autour d’Herment correspondent aux confins des possessions des comtes dauphins qui dans l’ouest de l’Auvergne avaient Rochefort (-montagne) pour centre.
En 1140 Robert III, Comte d’Auvergne fait bâtir un château puis une église commencée en 1150. Sa construction s’achève au début du 13ème siècle Robert III ayant donné l’église au chapitre de la cathédrale de Clermont, celui-ci fonde à son tour un chapitre en 1232. L’église devient donc collégiale.
Une grande enceinte de plan ovale ceinturait la butte et couvrait ainsi une dizaine d’hectares. Le château et l’église occupaient approximativement le centre. Seul, le quartier central a été occupé durablement. En effet l’essor de la ville fut stoppé par la guerre de cent ans, ce dont témoigne le trésor de Barbero (48 pièces d’or fin du 14ème) découvert en 2001. Après cette période troublée, les habitants renoncèrent à remettre en état la grande enceinte trop vaste et la limitèrent aux abords du château et de la Collégiale, au chevet de laquelle se trouvait le seul point d’eau public de la ville.
Cette fontaine médiévale existe encore.

Herment est fière de son « arbre de Sully » sur la place du monument aux morts.

Une nouvelle enceinte (le quart de l’ancienne) fut alors établie au 15ème.

La promenade des murs reprend l’ancien chemin de ronde de la grande enceinte.
Son tracé aboutit au nord à la chapelle Notre Dame de Bonne nouvelle, œuvre d’un chantre et chanoine d’Herment : jean Robert (milieu 15ème). Elle a été reconstruite en 1745 avec des matériaux provenant de 2 autres chapelles, aujourd’hui disparues.

Collégiale Notre Dame d’Herment

Edifice de transition roman-gothique.
Influence de l’art roman du Limousin et des régions voisines.

Vue d’ensemble

Dimensions : 53 m * 20 m
Epaisseur des murs : 1,85 m en moyenne.
C’est une des églises les plus imposantes d’Auvergne.
Matériaux importés : granit et lave.

Façade ouest

Situation : l’église est bâtie à contre-pente sur un terrain à forte déclivité. Pour cette raison, la première travée est occupée par un grand escalier de 15 marches.
Plan rectangulaire.
L’ensemble présente une austérité toute cistercienne.

Extérieur

A gauche, à l’est, le chevet à 5 pans coupés est éclairé par 3 fenêtres limousines.
Un clocher avait été élevé au 14ème au-dessus de la coupole à la croisée de la nef et du transept. Il fut détruit en 1794 et il n’en subsiste que la base hexagonale (au centre).

A droite, le transept débordant et son oculus.

En remontant vers l’entrée ouest on remarque les modillons à copeaux et les protomés (représentation de l’avant-corps d’un être vivant animal ou humain.)

Le portail annonce le style gothique. Les portes sont ornées de pentures en fer forgé.

Intérieur
On descend le grand escalier.

La nef et le chœur

La grande nef, aveugle, est voûtée en berceau brisée.
Les bas-côtés sont en quart de cercle.
Trois oculi de grande dimension assurent l’éclairage.
La coupole est la seule coupole d’Auvergne montée sur pendentifs.

Les seuls chapiteaux historiés sont à la croisée du transept et représentent des gnomes.

Mobilier

En entrant dans l’église :

  • Vestige du jubé.
  • Retable.
  • Monument funéraire représentant un berceau.
  • Tableaux du 18ème.
    • Allégorie de la vertu dit à tort, « Sainte Radegonde ». La restauration a révélé la nudité du sujet masquée par des repentirs de pudeur.
      Provient de l’ancien couvent de La Cellette.
      Portrait dit de Sainte Radegonde
  • Autre mobilier.
    • La chaire.
    • Baptistère.
  • Les vitraux sont du 19ème.

    Plus récemment, la collégiale a joué un rôle dans le calcul du mètre étalon, évènement que rappelle une inscription d’octobre 1811.

Chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle

Saint Abdon


Abdon et Sennen son frères
Riches Seigneurs de Perse et d’une très grande piété.
Il tombent sous la domination de l’Empereur Déce,
grand ennemi du Christianisme.
Déce ne parvenant pas à faire fléchir ses prisonniers
dans leur volonté de rester fidèle à leur foi et croyance
en Jésus-Christ, il les fait fouetter cruellement.
Meurtris et couverts de sang, le bourreau
lâche contre eux 2 lions et 4 ours.
Loin de les attaquer ou de leur faire du mal,
ces bêtes se couchent à leurs pieds et les protègent.
Voyant là quelques prestige de la magie, personne n’ose s’approcher.
Il faudra avoir recours à la témérité de
gladiateurs pour affronter les bêtes et égorger les deux martyrs,
ce qui est une délivrance pour eux.
Nous sommes le 30 juillet de l’An 254
(jour retenu pour les fêter).



Portfolio

JPEG - 91.7 kio JPEG - 238.5 kio

Articles publiés dans cette rubrique

samedi 28 juin 2014
par  gs

Les saints Roch d’Herment (Puy de Dôme)

Les saints Roch d’Herment en la collégiale Notre-DameBravade de la Saint Roch à Herment le 23 août Le chien tient, dans sa gueule, non un pain mais une boule : un globe terrestre comme l’Enfant Jésus sur les genoux de sa mère. En général ils sont tous les deux couronnés : souverain du (…)

Brèves

Météo Cournon d’Auvergne

dimanche 7 juin 2020

Météo Cournon-d’Auvergne Météo aujourd’hui Cournon-d’Auvergne