Le Plessis-Gassot

Le Plessis-Gassot est une commune française située dans le département du Val d’Oise, en région Île de France.
Située à 20 km au nord de Paris au centre de la plaine de France, ce petit village rural est aussi à 10 km à l’ouest de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle.

Toponymie
Pleseio en 1196, Plesseium Gassoni en 1450, Le Plessis-Gassé.
Du latin plectere ou plectare, tresser, entrelacer les branches. Un plessis ou une plesse est une de haie formée de bois mort et/ou de bois vif épineux à usage de clôture ou de défense. De Plexitium, haie, enceinte.
Le Plessis a ensuite été distingué par le nom de son seigneur Gassot, (diminutif du prénom Gasce porté par plusieurs seigneurs de Poissy), qui sont possesseurs du village à la fin du XIe siècle.

Histoire
Quatre villas gallo-romaines sont attestées du IIe au IVe siècles.
Aux XIIe-XIVe siècles, le Plessis-Gassot fait partie du domaine royal et en 1320, Philippe V le Long, vers 1320, en fait présent à Simon de Mauregard puis à son fils Thibaud. La seigneurie passe de mains en mains au fil des ans, en 1333, Philippe de Trie, seigneur de Fontenay et de Mareil, propriétaire la vend à Gilles Malet, seigneur de Fontenay et Villepêche. Puis Gilles d’Azincourt en jouit en 1442 et en 1460, Arnould Boucher, puis Étienne Boucher la détiennent avant de la passer par succession en 1492, à Antoine Robert, l’un des quatre notaires et secrétaires de François Ier.
Le 15 juillet 1521, Antoine Robert lègue les terres de la seigneurie du Plessis-Gassot aux religieux des Blancs-Manteaux (ordre religieux mendiants des Guillemites de Paris – Ermite de Saint Guillaume (755-812) –). Antoine Robert et son épouse Marguerite Boucher d’Orsay, ont demandé pour cela une messe perpétuelle avec le salut Ave verum.
Se forme alors une véritable dynastie de laboureur-receveur des religieux (les Blancs-Manteaux ont affermi leurs biens) dans la famille Chartier.
A la Révolution, les Chartier achètent comme biens nationaux les bâtiments et les terres confisqués aux religieux et le pays reste tourné vers les grandes cultures céréalières.
La famille Chartier est restée à la tête du village jusqu’en 1940.

A noter que 250 ha de la commune sont occupés par le centre de stockage des déchets (CSD) de Bouqueval/Plessis-Gassot depuis le début des années 1960. Le CSD traite en moyenne 800.000 tonnes de déchets par an, soit les déchets de deux millions de personnes.

Eglise Notre-Dame des Blancs-Manteaux

L’église construite sur l’emplacement de l’ancienne chapelle de Fontenay-en-France du XIIe siècle s’est édifiée en fin du XVIe siècle après que la seigneurie fut donnée aux religieux des Blancs-Manteaux.

Architecture Renaissance, sobre et simple elle est due à l’architecte Nicolas de Saint Michel influencé par les œuvres de Serlio (qui travaille pour François Ier) et de Vitruse (auteur de De architectura, un traité de référence sur l’architecture helléniste).

Sous le porche la statue de la Vierge qui rappelle que l’église fut construite sous le patronage de la Sainte Vierge.

L’édifie est formé de deux collatéraux aux fenêtres éclairées par des grisailles et d’une travée de chœur.

Le Chœur

Le retable du chœur du 18e siècle est formé de tableaux peints sur bois (chêne), avec des scènes de la vie du Christ et des médaillons représentant les apôtres. Au fronton, la statue en pierre de la Vierge à l’enfant.

Détails

Le mariage mythique de la Vierge
Présentation de la Vierge au Temple
  • Vierge à l’enfant. En pierre, h = 115 ; 14e siècle

Mobilier

  • Statuaire
  • Retable en bois et en pierre, à gauche du chœur
  • Retable à 3 hauts-reliefs en bois et en pierre, à droite du chœur

    Ce retable de la 2ème moitié du 16e siècle (H = 180 ; la = 75) porte à sa partie supérieure une moulure chargée de rinceaux. Au-dessous six colonnettes d’ordre toscan séparent les statues hauts-reliefs de saint Sébastien, saint Nicolas, saint Roch (qui étaient polychromes – en projet de restauration), chacun placé dans un édicule de style gréco-romain.

    Une tête d’ange ailée se détache du milieu du cintre de chaque édicule

  • Une Pietà

    Œuvre du 1er quart du 16e siècle. Bois taillé, peint polychrome, h = 80

  • Fonts baptismaux

    En marbre noir veiné de blanc : une cuve circulaire fermée par un couvercle formé de deux parties hémisphériques portée par un pied en balustre.

  • Des plaques funéraires


Les Blancs-Manteaux
A l’origine les Blancs-Manteaux (1258-1277) sont les moines mendiants de l’ordre des serviteurs de Marie. Ils tirent leur nom de la couleur de leur habit, le blanc, symbole de la virginité de Marie.
Etablis à Marseille en 1257, le pape Alexandre IV demande à l’évêque Benoît, de Marseille, de leur donner une règle qui fut celle de saint Augustin. Les Blancs-Manteaux ont obtenu du roi de Saint Louis, de s’établir à Paris, rue de la Vieille-Parcheminerie (rue des Blancs-Manteaux).
Ils furent parmi les nombreux ordres mendiants supprimés auprès le IVe concile de Latran qui s’est tenu à Lyon en 1274 présidé par le pape Grégoie X. A cette occasion, les Guillemites de Montrouge (banlieue de Paris) récupèrent le couvent des Blancs-Mandeaux en intégrant quelques Blancs-Manteaux et prirent le nom de Blancs-Manteaux tout en conservant leur robe noire !
Ils furent intégrés à la congrégation des Bénédictins de Saint-Maur en 1618


Portfolio

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jeudi 2 février 2017
par  gs

Le saint Roch du Plessis-Gassot (Val d’Oise)

Le saint Roch du Plessis-Gassot en l’église des Blancs-Manteaux
technique : menuiserie ; sculpture
désignation : retable à 3 hauts-reliefs : saint Sébastien, saint Nicolas, saint Roch (retable de la chapelle de la Vierge)
localisation : Ile de France ; Val d’Oise ; Le Plessis-Gassot (…)

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