Cunlhat

Cunlhat s’établit à 700 m d’altitude au centre d’un petit bassin d’effondrement, formant comme un amphithéâtre dont les hauteurs boisées, ouvrent vers le Nord.

Une villa gallo-romaine paraît avoir laissé son nom au bourg de Cunlhat : un nom propre romain « cumiliacus ».

Sous l’ancien régime, Cunlhat était une viguerie et constituait une des terres les plus riches de la seigneurie de Montboissier. Le bourg s’est constitué autour de l’abbatiale devenue église paroissiale.

Les moines bénédictins ont fondé le marché qui depuis le XIIIe siècle à toujours lieu le mercredi.
Sous la Révolution, Cunlhat a connu des journées insurrectionnelles qui ont conduit à la décapitation du meneur, le sieur Coiffier de Terraules.

Ancienne priorale Saint Martin

des XIIe et XVIe siècles.

A droite : Le guetteur qui, tout là haut, veille sur son fief.

Elle fit suite à un prieuré fondé au Xe siècle par Hugues de Montboissier.
Sa construction fut entreprise par des Bénédictins vers la fin du XIe et fut édifiée en plusieurs campagnes difficiles à dater. Le chevet est en hémicycle.

La priorale abritait une très belle vierge noire qui a été dérobée.

Photo Bernadette M. (Cunlhat)

A Cunlhat on vénère une autre statue très ancienne : Notre Dame de Campine.

Récit traditionnel concernant cette statue :
A une époque où sévissait la disette, la statue de la Vierge qui se trouvait dans le village de Campine fut vendue à l’église de Cunlhat pour quelques mesures de blé. A quelque temps de là, elle fut retrouvée à Campine sans que l’on put savoir comment elle avait réintégré le village.

Pendant la révolution, pour la soustraire à la destruction, elle fut enterrée. Le calme revenu, la statue fut oubliée. Cependant on finit par remarquer l’étrange manège d’un taureau qui grattait le sol au même endroit chaque fois qu’il sortait de son écurie. Intrigués, les villageois fouillèrent la terre et découvrirent leur statue qui, est maintenant, exposée dans la chapelle du Sacré Cœur de l’église Saint-Martin.

Elle est tout particulièrement invoquée, pour faire marcher les petits enfants.

L’église s’ouvre sur la nef par un vaste porche sous un clocher massif (XIXe) en partie démoli à la Révolution, seule la petite cloche en date de 1458, fut épargnée.

La porte principale surmontée, au tympan d’une console portant une statue en pierre de la Sainte Trinité (XVe) est remarquable par son cachet (fin XVe - début XVIe) : elle est à ébrasement avec 3 colonnettes à arêtes mousses.

Les vantaux, ont conservé leurs pentures en fer forgé (XIIIe)


technique : ferronnerie
désignation : pentures, verrou
localisation : Auvergne ; Puy-de-Dôme ; Cunlhat
édifice : église paroissiale
dénomination : pentures ; verrou
matériaux : fer : forgé
description : Le verrou est terminé par une queue de poisson.
dimensions : dimensions non prises
siècle : 13e siècle
protection MH : 1908/12/05 : classé au titre objet
propriété : propriété de la commune
type d’étude : liste objets classés MH
nom rédacteur(s) :
copyright : © Monuments historiques, 1993
date versement : 1993/07/23
référence : PM63000439
(In www.patrimoine-de-france.org)

A l’intérieur

Lors de travaux de réfection, on a mis au jour de chaque côté de l’autel une niche caractéristique des églises construites par les Bénédictins.

C’est un édifice à 3 nefs :
La nef principale avec sa voûte en berceau et la nef du nord ont conservé leur cachet de pur roman ; la nef du midi a été convertie en nef ogivale vers fin du XVe.

Les piliers sont semblables à ceux des grandes églises romanes à 3 nefs : Piliers carrés cantonnés de colonnes engagées à demi.

A gauche : Atlantes

Les 34 chapiteaux sont tous sculptés et présentent une grande diversité.

Le dallage, primitivement en granit, a été remplace par des dalles en Volvic en 1750.

Sous l’église sont enterrés des moines, des membres de la famille de Montboissier, de Terraules.
On accède à ces tombeaux construits en forme de voûte par un escalier recouvert d’une dalle d’un mètre carré, non ouvert au public. Dessous, un système de drainage assainit tombeaux et fondations de l’église.
En 1962, lors de l’installation du chauffage, un des tombeaux visités permit de découvrir quatre squelettes intacts. Un cimetière attenait à l’église.

Maurice Pialat : l’enfant du pays

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dimanche 10 janvier 2010
par  gs

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