Saint-Germain en Laye

Saint-Germain en Laye est une commune française située à vingt kilomètres environ à l’ouest de Paris dans le département des Yvelines en région Île-de-France.

Toponymie
Au XIe siècle la localité est attestée sous silva Lida et Ledia et en 1073, on cite Sancto Germano puis en 1124 Sanctus Germanus. En 1163 la localité s’appelle Sanctus Germani in Laya (Laya, lay pour forêt).

Le roi de France Robet II le Pieux (972-1032) fit construire en ce lieu, un monastère dédié à saint Germain de Paris, le fondateur de l’abbaye de Saint-Germain des Près qui vivait ici au Ve siècle.

Le château de Saint-Germain en Laye

Vue depuis la place Charles de Gaulle

Le premier château fort date de 1124 sous l’égide du roi Louis VI le Gros (1081-1137) qui veut imposer son autorité aux seigneur de l’Ile de France.
Saint-Louis fait construire la Sainte Chapelle qui s’est terminée en 1238.
Le château est incendié pendant la guerre de Cent Ans le 15 août 1346 par le "Prince Noir", Edouard III mais la Sainte chapelle est épargnée.
Charles V reconstruira le château en forteresse qui sera repris et occupé par les Anglais de 1417 à 1440.

La Salamandre de François Ier

C’est sous François Ier que le château de Saint-Germain devient la résidence favorite du roi. En 1539, le château est transformé en style Renaissance par l’architecte Pierre Chambiges.

Henri II est né à Saint-Germain en 1547 et autorisa le duel connu sous le nom de "coup de Jarnac" qui se déroula sur l’esplanade du château. Il décida la construction du "Château Neuf" surplombant la Seine par Philibert de l’Orme, commencé en 1559 et terminé sous le règne d’Henri IV en 1600.
En 1574, le roi Charles IX y établit sa cour et Louis XIII y passe son enfance et s’éteint à Saint-Germain le 14 mai 1643.
Louis Dieudonné, futur Louis XIV nait à Saint-Germain le 5 septembre 1638.
(Ce fait est inscrit en lettres d’or sur le blason de Saint-Germain).
Le Château Neuf donné au comte d’Artois, frère de Louis XVI, fut démoli en 1776.

Vue depuis le Jardin de la Dauphine

La cour Renaissance restaurée par Bernard Voinchet est classée comme l’une des plus belles cours de la Renaissance aujourd’hui visible.
center>Au fond, à gauche derrière les arcades, la Sainte Chapelle

La Sainte Chapelle

On dit que cette Sainte Chapelle élevée par Louis IX aurait servi de modèle à la Sainte Chapelle de Paris.
C’est dans cette chapelle que Baudouin II de Courtenay (1217-1273), empereur de Constantinople, cède au roi Louis IX, le futur Saint Louis, en 1238, la couronne d’épines du Christ.
La chapelle mesure 24 m de long sur 10 m de large. Orientée Est-Ouest elle possède des fenêtres rectangulaires dans leur partie supérieure, fait unique dans l’architecture gothique.
La grande rosace de 100 m² était garnie de verres peints.
L’architecte de la Sainte Chapelle est probablement Pierre de Montreuil (1200-1267).


" Cette Sainte Chapelle un des exemples les plus caractéristiques de l’art du XIIIe siècle au moment de sa splendeur " dira plus tard Viollet le Duc.


Cinq conditions doivent être remplies pour l’appellation de "Sainte Chapelle" :

  • Renfermer des saintes reliques (une ou plusieurs) ;
  • Une forme architecturale en forme de vaisseau et très ramassée avec une grande élévation pour mériter l’appellation de "vaisseau de lumière" ;
  • Être encastrée dans un palais château ;
  • Être royale et princière ;
  • Célébrer l’office selon la "mode de Paris". C’est-à-dire suivre un calendrier liturgique qui n’existe pas ailleurs.
    Remarque : La condition d’une construction durant le règne du roi commanditaire n’est pas retenue (voir Riom, Bourbon-l’Archambault, Châteaudun, Vincennes).

La grande terrasse

La grande terrasse, œuvre de Le Nôtre, retient l’admiration.
Longue de 2,4 km et large de 3 m, la grande terrasse s’étend le long de la forêt et domine la Seine de 62 m.
Débutant sur le côté nord du château la terrasse rejoint le château de Val au Mesnil le Roi en direction de Maisons-Laffitte.
Le Nôtre utilisa la perspective et l’optique pour trouver l’artifice qui diminuerait la longueur réelle de la terrasse. Il joua sur les différences de niveaux avec une légère déclivité sur le premier tiers de la longueur qu’il ponctua d’une place semi-circulaire appelée la demi-lune. Il construisit alors les deux tiers restants plats jusqu’au rond-point royal.
L’illusion est parfaite.

Eglise Saint-Germain

Une histoire en 4 actes.
Au début du XIe siècle, le roi Robert le Pieux fonde un Prieuré à l’emplacement de l’église actuelle, située face au château.
Vainqueur des Anglais, avec l’aide de son connétable Bertrand Du Guesclin, le roi Charles V décide de reconstruire le château de Saint-Germain en Laye et la construction de la seconde église Saint-Germain, une église de style gothique, en pierre.
L’église est est agrandie à plusieurs reprises au cours des siècles, mais le 12 septembre 1681, pendant de nouveaux travaux d’agrandissement, une partie du chœur et de la nef s’écroule. L’église de Charles V, ne peut être repris et est complétement rasée.
Louis XIV attaché à la paroisse finance l’érection de la troisième église et en confie les travaux à son architecte Jules Hardouin Marsart. L’édifice est achevé en avril 1683 après seulement un an de travaux et respecte les principes architecturaux généraux de l’église de Charles V et tourne le dos au château.
En 1765, Louis XV décide de remplacer l’église actuelle et confie la charge à Nicolas-Marie Potain qui détruit l’église de Hardouin-Marsat.
Formé en Italie, Potain adopte un plan proche des églises paléo-chrétienne de la ville éternelle mais surtout, elle fait dorénavant face au château et n’est donc plus orientée vers l’est comme le veut la tradition.
La première pierre est posée en 1766 mais les travaux faute de moyens sont arrêtés puis repris mais en 1789, à la Révolution, l’église n’était qu’à moitié construite.
L’église devient le Temple de la Raison de la commune de Montagne-du-Bon-Air (nouveau nom de Saint-Germain en Laye) le 29 Frimaire de l’An II (19 décembre 1793). Le 20 prairial de l’An III (8 juin 1794), le Temple est dédié à l’Être Suprême.
Le Concordat du 15 juillet 1801 rétablit la paix religieuse en 1825 les travaux de la quatrième église reprennent pour être consacrée en 1827 sous la monarchie de Louis XVIII, les travaux inachevés.
C’est l’architecte Joseph Nicolle qui achèvera la construction de l’église en 1854.

Les architectes ont conservé la tour clocher qui constituait, avant la construction de Potain, la façade orientale de l’église et ont repris l’idée d’inverser l’entrée face au château. Le clocher se trouve dans l’axe du chevet
Sa façade présente un fronton triangulaire, sculpté par Ramsey fils en 1850, supporté par six colonnes toscanes, dont quatre alignées en façade face au château et deux en retour.

  • Le fronton intitulé La religion protectrice des vertus

    Au centre, l’allégorie de la religion, représentée par une femme couronnée assise sur un trône. Sa main droite tient la palme du martyre et s’appuie sur les tables de la Loi, sa main gauche tient la croix du Christ.
    A sa droite, les évangélistes accompagnés de leurs attributs traditionnels (Matthieu dominé par l’homme, puis Luc assis sur le bœuf, qui semble endormi, Jean avec l’aigle sur l’épaule et Marc au lion couché à ses pieds) A sa droite, les 3 vertus théologales : la Charité représentée par une femme agenouillée entourée d’un vieillard et d’enfants ; la Foi qui est une femme en adoration ; l’Espérance, qui tient une ancre.

L’intérieur de l’église comporte une nef soutenue par des colonnes ioniques, un plafond à caissons, un arc triomphal d’accès au chœur, une abside voûtée en cul-de-four. L’église comporte deux bas-côtés.
On peut admirer les fresques peintes entre 1849 et 1857 par Eugène Amaury-Duval, élève de Jean-Auguste Ingres qui s’est inspiré de l’Ancien et du Nouveau testament.

  • La nef

    Le chœur se termine sur un autel moderne, agrémenté d’un magnifique retable de bois, d’origine de la Renaissance italienne ou provençale. Des grilles en fer forgé bordent les côtés du chœur.
    L’orgue de chœur, situé derrière l’autel de marbre, a été implanté dans l’église en 1889.

  • Les chapelles
    Chapelle du Sacré-Coeur
    Chapelle de Saint-Louis
    Chapelle de saint Vincent de Paul
    Chapelle de saint Charles Boromée

    L’origine de cette dédicace remonte à la période royale, au cours de laquelle la paroisse avait une dévotion particulière pour ce saint, devenu le patron du clergé de l’église.

    Chapelle des fonds baptismaux
    Chapelle de saint Joseph
  • Le grand orgue

    Le grand orgue fut commandé par Louis XIV à Alexandre Thierry en 1698. Aristide Cavaillé-Coll reconstruit l’orgue en gardant la partie ancienne pouvant être sauvée.

    La descente de Croix, l’au-delà, par Honoré Icar (1913)


    Cette statue "l’au-delà" d’Honoré Icar, fut rebaptisée en 1921 "Vieillard portant la France éplorée" lors de son installation dans l’église Saint-Germain devant le mémorial érigé en l’honneur des morts de la guerre 1914-1918.
    La statue est rebaptisée aujourd’hui "La Descente de Croix".

  • La chaire

    La chaire monumentale, baroque, est un don de Louis XIV à la paroisse (cette chaise ornait la 3e chapelle du château de Versailles, abandonnée en 1710 pour faire place à l’actuelle chapelle).

    Le lion de saint Marc, l’un des quatre animaux ailés de la vision d’Ezéchiel.

  • Statuaire
  • Vitrail
  • Descente de Croix

    La descente de Croix où Joseph d’Arimathie et Nicodème sont en train de détacher le corps de Jésus.
    Datée de 1178 et signée, cette Descente de croix présente beaucoup de similitudes avec celle sculptée en précieux marbre de Carrare pour la cathédrale de Parme par Benedetto Antelami (1150-1225), qui porte la même signature et la même date.
    (Ce bas-relief en marbre a été donné en 1994 par une famille saint-germanoise.)

Musée du domaine de Saint-Germain en Laye

Le "Musée des antiquités celtiques et gallo-romaines" est créé par décret impérial le 8 mars 1862. Les premières salles sont inaugurées par Napoléon III le 19 mai 1867.
Le château classé monument historique est rénové par Eugène Millet un élève de Viollet le Duc.


Tête dite « La Dame à la capuche »
Ivoire de mammouth, grotte du Pape à Brassempouy (Landes), période gravettienne, vers - 25.000 ans. L’un des plus anciens portraits de l’Homme par lui-même. Le visage triangulaire est encadré par une coiffure quadrillée, interprétée tantôt comme une chevelure tressée, tantôt comme une capuche. Les traits du visage sont simplifiés ; le regard est présent sous les arcades sourcilières tandis que la bouche a été omise. L’expression de ce visage est énigmatique et en tout cas unique parmi les figures féminines gravettiennes. Pièce originale présentée dans la Salle Piette.

Plaque Michelin


Les plaques Michelin
Liées à l’histoire du groupe Michelin, ces innombrables plaques sont encore bien présentes sur l’ensemble du territoire.
André Michelin commence la signalisation routière dès 1908. Entre 1911 et 1914, Michelin offre 30.000 plaques émaillées aux communes et les pose gratuitement. Les plaques mentionnent en gros caractères ’Don de Michelin’.
Puis André Michelin décide d’utiliser des plaques de lave émaillée (la firme est installée au cœur des volcans d’Auvergne, à Clermont-Ferrand), plus résistantes et inoxydables, avec comme support massif, du béton armé et poursuit son œuvre de signalisation jusqu’en 1971.

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par  gs

Le saint Roch de Saint-Germain en Laye

Le saint Roch de Saint-Germain en Laye en l’église Saint-Germain
technique : peinture
désignation : tableau : Louis XIII offrant la couronne à saint Louis.
localisation : Ile-de-France ; Yvelines ; Saint-Germain-en-Laye
édifice : église paroissiale Saint-Germain
dénomination : tableau (…)

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