SAINT ROCH, XVIIe siècle.- Eglise de Montrol-Sénard.
Les compagnons charitables attribués par la légende ont pris place du même côté. Le pestiféré a posé le pied droit sur le dos du chien couché et présente sa cuisse blessée à l’ange infirmier. Celui-ci tourne la tête tout en pressant le bubon entre ses doigts avant d’y appliquer l’onguent guérisseur dont il tient un pot dans la main gauche. L’envoyé divin porte un curieux vêtement passé en sautoir sur une épaule et échancré sur les jambes. En appui sur la jambe gauche et se soutenant de la main droite quelque peu disproportionnée au bourdon, la tête nue légèrement penchée sur le côté, le saint porte la robe serrée à la taille par une ceinture nouée, le collet et le long manteau dont un pan ramené devant par la main déploie son drapé autour de la hanche et de la jambe gauches. On note une certaine recherche de l’effet théâtral dans les attitudes et le désaccord entre le geste qui a dénudé la jambe malade et l’index pointé dans la direction opposée à la plaie. Une patte du chien retombe devant le socle où est peinte l’inscription St-Roch.
Bois peint. — H. : 1,04 (0,99) ; H. ange : 0,41 ; H. chien : 0,155.
Polychromie moderne. Le pain a disparu de la gueule du chien.
Pièces de monnaie déposées en offrande sur la corniche du rétable aux pieds du saint invoqué surtout contre les maladies du bétail. Il y a messe suivie de procession le dimanche après le 16 août. Dans la paroisse, on processionne également le dimanche après le 6 octobre, en l’honneur de saint Pardoux, autre protecteur du bétail, dont la statue orne avec celle de saint Roch, le retable du maître-autel de Montrol-Sénard.
(in Saint Roch dans l’art et le folklore en Haute-Vienne, Exposition Bellac, 1964)