Les saints Roch de Cravent en l’église de la Nativité de la Vierge
Statue de Saint-Roch (XVIe siècle)
Le Saint, montrant la plaie de sa cuisse, est accompagné du chien qui lui apporte un pain et, chose rare, d’un ange.
En bois peint.
Saint-Roch est un saint très populaire car il protège le bétail. Il est né à Montpellier vers 1350. Orphelin et héritier d’une grosse fortune, il décide de se séparer de tous ses biens et de partir en pèlerinage pour Rome. Lors de son séjour, il guérit des malades de la peste qui sévissait à cette époque, en traçant sur eux un signe de croix. Il contracte lui-même la terrible maladie et décide de s’isoler dans une forêt. La légende dit qu’un chien lui apportait chaque jour du pain et qu’une source se mit à jaillir miraculeusement pour l’abreuver. Un ange vint soigner ses plaies. Guéri, il s’en retourne à Montpellier où, victime d’une traîtrise, il finit ses jours en prison.
Son culte se développa progressivement au XVe siècle et sa canonisation n’eut lieu qu’au XVIIe siècle. Cependant, sa popularité fut immense, tant que les épidémies de peste durèrent, même si elle déclina un peu par la suite.
Au XIXe siècle, il revint sur le devant de la scène grâce à un « transfert de spécialité » qui s’opéra vers la protection du bétail.
Saint-Roch est presque toujours représenté en pèlerin, avec bourdon, coquille, pèlerine et gourde. Il est accompagné d’un chien tenant dans sa gueule une miche de pain, et parfois d’un ange qui soigne ses plaies.
Saint-Roch relève généralement son manteau afin de découvrir un bubon sur la cuisse, ce qui permet de le différentier de Saint-Jacques, autre pèlerin.
(In fiche signalétique de l’église)
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Tableau de saint Roch
Saint-Roch, en marche, désignant une ville dans le lointain, Rome probablement.