Les saints Roch d’Estouy en l’église Saint-Martin
catégorie : sculpture désignation : groupe sculpté : saint Roch localisation : Centre ; Loiret ; Estouy édifice : église dénomination : groupe sculpté matériaux : bois : polychrome dimensions : h = 100 iconographie : saint Roch siècle : 17e siècle protection MH : 1969/0/17 : classé au titre objet propriété : propriété de la commune type d’étude : liste objets classés MH copyright : © Monuments historiques, 1992 date versement : 1992/11/25 référence : PM45000236 In www.patrimoine-de-france.org) |
Saint Roch est un des saints les plus vénérés de la chrétienté, mais non des mieux connus. Il naquit aux environs de 1300, d’une famille honorable de Montpellier, les Rog (plus exactement les Roctch, que la linguistique fait venir du latin Rubeus. Su mère était déjà avancée en âge quand elle le mit au monde et l’enfant portait sur la poitrine une marque rouge en forme de croix. Ces signes semblaient des présages d’une vocation particulière au sacrifice et au dévouement. Élevé pieusement, Roch perdit ses parents entre 15 et 20 uns et décida de se rendre en pèlerinage au tombeau des apôtres. Après avoir distribué de larges aumônes aux pauvres et confié à son oncle paternel l’administration de ses biens, il revêtit l’habit de pèlerin et prit le bourdon. Il arriva ainsi devant Acquapendente, petite cité de l’Apennin, qui était alors ravagée par la peste, mais où son dévouement ne tarda pas à enrayer le fléau. De là, il passa à Césène et s’y dévoua de même, puis gagna Rome, où la peste sévissait aussi. Il y prodigua ses soins à un malade illustre, un cardinal, que l’un des biographes de saint Roch qualifie de britannicus et que l’autre fait originaire d’Angleria (Angera) en Lombardie. Soigné et guéri par le jeune saint, le cardinal se fit son protecteur. Roch resta trois ans auprès de lui, après quoi la mort de son protecteur lui rendit sa liberté. Il court alors à Novare, puis à Plaisance, où il est saisi du mal à son tour. Mais pour n’être pas à charge, il se réfugie dans une forêt voisine et s’y construit une pauvre cabane de branchages. Dieu ne l’abandonne pas et fait jaillir une source où il pourra se désaltérer et laver la ploie qui s’est formée à l’aine. Puis le chien d’un seigneur lui apporte son pain quotidien, qu’il dérobe à la table de son maître. Celui-ci le suit un jour et renonce, à la voix de saint Roch, à sa vie égoïste et fastueuse pour embrasser la pauvreté. Sur un ordre du ciel, Roch guéri regagne sa patrie, remonte la péninsule, mais se voit arrêté comme espion, d’après l’auteur anonyme des Acta breviora, à Angera en Lombardie. D’après le Vénitien Diedo, il arrive à Montpellier, où le gouverneur de la ville, son oncle, ne le reconnaît pas et le fait enfermer dans la prison municipale. Il y est oublié et meurt Au bout de cinq ans. Il est alors reconnu, selon Diedo, par son oncle et sa vieille grand’mère, grâce à la croix rouge qui marquait sa poitrine. D’après les Acta breviora, un ange inscrit son nom en caractères d’or sur une tablette qu’il déposa auprès de son corps transfiguré. D’après Diedo, le culte de saint Roch serait parti de Constance, où il fut invoqué en 1414, durant le concile, contre la peste qui y sévissait. De là, il passa à Montpellier, puis dans le monde entier, mais surtout en Italie et dans les Flandres. Saint Vincent Ferrier et les Dominicains furent d’ardents propagandistes de son culte ; qui fait supposer que saint Roch aurait été tertiaire dominicain et non franciscain. Le culte de saint Roch a été solennellement confirmé par le pape Urbain VIII et par deux décrets de la S. Congrégation des Rites, des 16 juillet et 26 novembre 1629. |