SAINT ROCH, vers 1500. - Eglise Saint Léonard de Noblat
On retrouve l’ostension de la plaie provoquée par le trait lancé par la main de Dieu ; le bubon a fait éclater les chairs sur la cuisse meurtrie, découverte à la fois par le saint et l’ange.
Le costume et les accessoires du pèlerin ne sont pas sans intérêt : jambières à revers qui laissent les pieds nus ; par-dessus la robe, houppelande retenue par une ceinture à boucle ; ample manteau agrafé sur la poitrine ; collet sur les épaule ; panetière en sautoir. Les clefs croisées, enseigne du pèlerinage à Saint-Pierre-de-Rome ornent la visière du chapeau d’où s’échappent deux mèches sur le front.
L’ange infirmier, aux longs cheveux épars sur les épaules, porte l’étole sur sa tunique ; de la main gauche il roule avec soin la robe au-dessus du mal sur lequel il étend le baume cicatrisant avec un pinceau.
Le désir de faire comprendre la légende est exprimé avec beaucoup de délicatesse. Tout le groupe traduit dans ses gestes soumission et charité : le beau visage aux traits marqués s’incline vers l’ange miséricordieux ; la main droite relève avec précaution un pan du vêtement alors que la droite effleure le pain présenté par le chien nourricier. Calcaire peint. — H. : 0,77 (0,71) ; H. ange : 0,37 ; H. chien : 0,27 Classé A.O.A. le 8 janvier 1960. Restauré en 1956.
Cette statue longtemps exposée dans la chapelle Sainte-Luce, puis dans le transept nord, est aujourd’hui placée dans le déambulatoire, proche du lieu où était situé, au XVIII° siècle, l’autel dédié à saint Roch, alors derrière le grand autel.
Pièces de monnaie déposées en offrande aux pieds du saint.
A Champnétery, commune voisine, l’ancienne église paroissiale avait une chapelle dédiée à saint Roch. (in Saint Roch dans l’art et le folklore en Haute-Vienne, Exposition Bellac, 1964)