SAINT ROCH, début du XIXe siècle. - Eglise de Saint-Amand-Magnazeix.
Debout sur une terrasse ondée le saint pose un pied sur une grosse pierre. Le visage juvénile est émacié, tout empreint de tristesse, affligé par le mal désigné de l’index de la main gauche qui maintient replié le pan de la robe sur la cuisse meurtrie. Le chapeau à visière relevée, la besace, la pèlerine à collet, les courtes bottes complètent le costume.
Sur un socle de bois peint, portant l’inscription St-Roch, un chien à longs poils est accroupi auprès du pestiféré.
La pierre taillée en forme de pavé, où repose le pied, n’est-elle pas là pour rappeler que saint Roch est aussi patron des paveurs ? Ceux-ci se recrutaient nombreux en Basse-Marche et émigraient saisonnièrement à Paris où l’un d’eux, en 1848, fonda une Société de Secours mutuels des ouvriers paveurs dite de Saint-Roch (R. DROUAULT, Bull. Soc. Archéol. Hist. Limousin, t. LIV, 1904, p. 23)
Bois peint. — H. : 0,96 (0,80) ; H. chien : 0,175 .
Polychromie moderne. Trois doigts brisés à la main droite. Coquille du chapeau, assortie à celles du collet, et pain dans la gueule du chien manquent.
Selon le coutumier de l’église de Saint-Amand-Magnazeix ; il y avait le 16 août, la messe comme les dimanches, suivie de la procession de S. Roch porté par les « Labussière-Rapy ». Ce village où l’ancienne église sert aujourd’hui de grange, était paroisse avant la Révolution. Le droit reconnu à ses habitants de porter le saint le jour de sa fête, semble indiquer que c’était à la Bussière-Rapy qu’un culte était rendu autrefois à saint Roch et ce, le lendemain de la fête patronale de l’église placée sous le vocable de l’Assomption de la Vierge.
(in Saint Roch dans l’art et le folklore en Haute-Vienne, Exposition Bellac, 1964)