SAINT ROCH, XVII° siècle. - Eglise de La Meyze.
Le mouvement de rotation de la tête vers sa droite fait saillir au cou le muscle sterno-cleido-mastoïdien. La physionomie reflète la tristesse et la résignation, mais aussi la douleur. Une épaisse barbe enveloppe le menton ; la moustache cerne la lèvre supérieure ; les yeux sont baissés ; l’abondante chevelure bouclée coule sur la nuque et jusque sur l’épaule droite.
Le vêtement relevé dessine une échancrure triangulaire sur la jambe meurtrie. La main droite retient les plis de la robe de deux doigts alors que l’index et l’auriculaire fuselés désignent la plaie. Sous le large collet uni, le manteau s’enroule en bourrelet autour de la taille ; un pan retombe du coude droit en chute sobre. La main gauche tenait le bourdon.
Pas d’ange. Petit chien, bas sur ses pattes grêles, avec un pain rond dans la gueule.
A rapprocher d’une série qui provient du même atelier, sinon du même sculpteur : Coussac-Bonneval, Saint-Aurélien de Limoges, Saint-Genest-sur-Roselle et Glanges. Ces statues ont en commun le mouvement général, la rotation de la tête, le geste qui dénude la même jambe, le large collet uni sur les épaules. Les deux doigts pointés vers la plaie se retrouvent à Coussac comme à Saint-Aurélien. Le saint Roch de Saint-Michel, à Limoges, appartient à la même série, mais geste et mouvement sont inversés. Bois peint. — H. : 1,01 (0,96) ; H. chien : 0,16. Doigts brisés à la main gauche. Eclat à la jambe gauche.
La statue est placée dans une niche ornée d’une coquille, au-dessus de l’autel latéral consacré à saint Roch. (in Saint Roch dans l’art et le folklore en Haute-Vienne, Exposition Bellac, 1964)