Le Martyre de saint Georges
Le tableau d’autel représentant le Martyre de saint Geroges est une copie interprétée du Martyre de saint Eustache et sa famille réalisée en 1635 par Simon Vouet pour l’église Saint-Eustache (Paris) et gravée par Jean Marot. Classiquement il s’agit d’une copie inversée à partir d’une gravure intermédiaire qui n’a pas encore été repérée. Ce tableau ne présente pas les mêmes dimensions que l’original, qui est plus trapu et qui, en dehors du cintrage, est de format presque carré, contrairement au tableau d’Ully, qui est plus étire. La composition générale est la même, mais un peu simplifiée. Sans que l’on sache pourquoi, ici, l’artiste a peint des nuages et n’a peint ni le cheval ni le taureau d’airain, présents sur le tableau de Vouet. La scène de martyre elle-même est des plus simples. Le glaive ou tout élément signalant le martyre sont exclus de la scène mais on comprend dans la composition générale qu’il s’agit d’une situation dramatique. C’est le schéma classique d’une copie interprétée, restant très proche de l’organisation d’origine. L’observation des deux tableaux montre une petite déperdition de sens et un traitement des couleurs différent, avec une dominante des bleus francs, scintillants et très clairs qui illuminent le tableau. En dehors de l’intérêt intrinsèque de l’ensemble, ce tableau affilié aux oeuvres de Vouet témoigne de la circulation rapide des modèles : Vouet peint son tableau en 1635, et dès la deuxième moitié du XVIIe siècle, son modèle est repris à Beauvais, ville certes assez proche de Paris. (In www.patrimoine-de-france.org)
Vierge à l’Enfant : marbre veiné : taillé ; 2e quart 14e siècle
La Vierge, légèrement déhanchée, est voilée et coiffée d’une couronne à hauts fleurons. Ses cheveux ondulés encadrent son visage plein. Vêtue d’une robe et d’un manteau ramené en tablier sur son bras gauche et formant une alternance de plis curvilignes et verticaux, elle porte l’Enfant de son bras gauche. De sa main droite, elle tient le lys. Jésus, en tunique longue, regarde sa mère en souriant. Il saisit le voile qui couvre la tête de sa mère et tient une pomme dans sa main gauche. La statue est partiellement dorée (galons des vêtements de Jésus et de sa mère).
Cette très belle statue se rattache à un type courant de Vierge du 14e siècle, dérivé de la Vierge d’Evrard d’Orléans conservée à la cathédrale de Langres. La statue d’Ully-Saint-Georges est à rapprocher plus particulièrement des Vierges conservées aux cathédrales de Sées, de Senlis et aux églises paroissiales de Bouée et de Lévis-Saint-Nom (Vierge provenant de l’abbaye de Notre-Dame de la Roche). Les cinq statues semblent provenir d’un même atelier parisien. Cet atelier se caractérise notamment par la présence de légères incisions marquant la jointure des mains et des doigts. Les similitudes avec la Vierge de Toeuffles (Somme) sculptée en pierre provenant de carrières de l’Oise sont frappantes. Ces filiations permettent de dater la Vierge d’Ully du second quart du 14e siècle. (In www.patrimoine-de-france.org)
Sainte Elizabeth
La sainte est coiffé d’un chapeau formant bandeau et elle porte un livre de la main gauche. Elle pose sa main droite sur la tête de l’un des deux enfants qui l’accompagne. Celui-ci tend le bras pour attraper le livre que tient la sainte. A la gauche de la femme, un second enfant se tient debout en lui tournant le dos. Il tient ce qui semble être un instrument de musique à cordes. La statue est couverte de plusieurs couches de polychromie.
Le costume de la sainte est caractéristique des statues de la première moitié du 16e siècle. L’identification de la sainte est due à l’abbé Müller et se fonde probablement sur les faits rapportés par la Légende Dorée ; la sainte aurait fait nourrir les enfants des femmes pauvres, aurait fait acheter des objets pour que ces enfants s’amusent. Cette identification reste cependant incertaine. La statue était en place lors du récolement du 11 juillet 1988. (In www.patrimoine-de-france.org)
Saint Georges : bois : taillé, poli ; 16e siècle
Le saint, habillé d’une armure et d’une cotte de maille, chevauche sa monture avec les deux jambes tendues vers l’avant et tourne la tête légèrement vers la gauche. Le cheval, pommelé, esquisse un pas de sa jambe avant gauche et comme son cavalier tourne la tête légèrement vers la gauche.
La statue est l’oeuvre d’un sculpteur qui adopte une facture naïve qui s’apparente à l’art populaire du 16e siècle en Beauvaisis. Le groupe était en place lors du récolement du 11 juillet 1988. (In www.patrimoine-de-france.org)