Martigues est situé dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Martigues est connue sous le surnom de « Venise provençale »
Toponymie
Du pré-indo-européen mart-, « rocher », suivi du suffixe -icu(m).
Attesté sous les formes Martigum en 964 et Marticum en 1057.
Église Sainte-Marie-Madeleine
Longtemps appelée « La Cathédrale » par les martégaux, la plus imposante des églises de la ville est caractéristique de l’architecture et des décors baroques provençaux d’influence italienne.
Construite entre 1670 et 1680 à l’emplacement de l’ancienne église, l’édifice témoigne de la prospérité de la ville au XVIIe siècle mais aussi de l’attachement des habitants de l’île qui participèrent à son financement
Sa position est-ouest que l’on retrouve à l’église Saint-Genest de Jonquière est singulière. Elle s’explique par le positionnement de l’église le long des canaux. Au cœur de la ville, elle est intégrée à un cadre urbain dense. Sa monumentalité contraste avec la modestie de l’habitat alentour.
La façade principale présente deux niveaux séparés par une corniche volumétrique à modillons. Sa partie inférieure, marquée par quatre colonnes aux chapiteaux corinthiens, est ornée de pilastres cannelés et d’un fronton brisé. La statue de la vierge à l’enfant placée dans un environnement richement orné a été classée au titre des monuments historiques en 1908, tandis que l’édifice ne le fut qu’en 1947.
Plus classique, la partie haute est couronnée par un fronton triangulaire. La sculpture qu’il abrite date du XIXe siècle.
À l’ouest, le clocher construit en 1846 remplace l’ancienne tour horloge, placée devant le portail en 156l, et détruite pour faciliter la circulation.
La porte latérale nord, de style maniériste, provient de l’ancienne église dont l’accès fut interdit en 1669 par l’archevêque d’Arles avant l’édification d’un nouveau bâtiment.
Sur la façade méridionale, à l’angle du canal, la statue de Saint Sébastien rappelle l’épisode de peste qui frappa la ville en 1720.
L’intérieur de l’église abrite, en outre un riche décor peint, de nombreux trésors inscrits et classés font un tableau de Michel Serre (1694), un orgue d’Antoine Moitessier (1851) et une chaire à prêcher (1677).
La restauration menée sur Sainte Marie-Madeleine durant quinze ans a valu à la ville la récompense des Rubans du patrimoine, en 2000. (In fiche signalétique de l’église)
Composition statutaire de Sébastien Langloÿs, sculpture en bronze créée en 2010 qui représente un pêcheur et une remailleuse de filet du début du XXe siècle.