Cabestany

La commune de Cabestany est située immédiatement au sud de Perpignan, dans la plaine du Roussillon. Elle fait partie à la fois de l’unité urbaine et de l’aire urbaine de Perpignan.

Géographie

La superficie de la commune est de 1 042 hectares. L’altitude varie entre 0 et 53 mètres.
La commune est classée en zone de sismicité 9, correspondant à une sismicité très élevée.

Toponymie
Le nom catalan de la commune (de Cap, et lac, Estany) n’a pas été francisé (du latin caput et stagni, même sens)
Les premières mentions du nom sont Cabestagnium en 927 et Caput stagnum en 1042.

Le territoire agricole de Cabestany, essentiellement consacré à la vigne, s’est considérablement rétréci depuis une trentaine d’années avec l’extension des zones pavillonnaires. Dans le cadre de son Plan local d’urbanisme (2010), une ceinture verte aura vocation à préserver une partie du territoire de l’urbanisation forte de la plaine du Roussillon.
Cabestany constitue une banlieue résidentielle proche de Perpignan.

Histoire

A proximité de l’église, des restes de jarres enterrées, signes de présence d’un grenier et peut-être d’une villa romaine, ont été trouvés. Une autre villa de grande taille occupait très certainement les légers reliefs de l’actuelle rue de la Colline.
Il est curieux de constater que la Mairie actuelle et ses dépendances proches occupent à peu près exactement l’emplacement du cellier, grenier communal du Moyen Âge.
Sur les coteaux, en direction de la mer, vers Canet-en-Roussillon, se trouvent les « terrasses de Cabestany », lieux plats habités par les hommes depuis 800.000 ans au moins (c’est-à-dire bien avant les datations de Tautavel). Malheureusement, le vent a détruit toute trace de ces premiers foyers du Roussillon, et les rares pierres taillées que l’on y trouve parfois sont très éolisées, et fort peu identifiables.
À la suite de la requête en 1762 des habitants de Cabestany, un curé perpétuel est affecté à la paroisse. La représentation en incombe alors à l’ordre de Malte.
Une partie de la commune de Cabestany est détachée le 19 juillet 1923 pour former la nouvelle commune de Saleilles.

En 1790, la commune de Cabestany est incluse dans le canton d’Elne. Elle est rattachée en 1801 au canton de Perpignan-Est. Elle rejoint brièvement en 1982 le canton de La Côte Radieuse avant de revenir en 1985 au canton de Perpignan.
À compter des élections départementales de 2015, la commune demeure dans le canton de Perpignan-3, dont les limites ont cependant été remaniées.


Petite histoire contemporaine Intercommunalité
La ville fut enclavée dans le territoire de la Communauté d’agglomération Perpignan Méditerranée par l’adhésion de la ville de Saleilles. Cabestany et son maire communiste Jean Vila, refusèrent d’ailleurs d’y être intégré par la contrainte. Dans le cadre d’un référendum local en 2001, 95% des Cabestanyencs ont refusé l’intégration à l’Agglomération (particip. 43%). En 2010, face à la tentative d’intégration forcée à l’agglomération, la municipalité a démissionné. À l’occasion de l’élection municipale qui a suivi, la population a réaffirmé son opposition à l’intégration. Cabestany est intégrée par l’État dans l’agglomération de Perpignan le 1er janvier 2010. Depuis le 1er janvier 2016, elle fait partie de la Communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole.

Patrimoine religieux

Église Notre-Dame des Anges

L’église abrite le tympan marial dit du Maître de Cabestany (fin du XIIe siècle).

Le Maître de Cabestany (fin du XIIe siècle) : sculpteur anonyme itinérant, sculpta probablement dans une chapelle dédiée à Saint-Thomas et aujourd’hui disparue, un tympan dédié à la Vierge Marie.


L’iconographie du tympan s’inspire d’une évangile apocryphe, le « Livre du Passage de la Vierge ». Le tympan est consacré à l’Assomption de la Vierge. À gauche, Marie sort du tombeau. À droite se produit l’Assomption elle-même. Entre les deux scènes qui normalement se suivent s’intercalent un Christ en majesté accueillant sa mère. L’ensemble est raconté avec force détails.


À gauche, Marie est extraite du tombeau par son fils qui l’enlace. Des anges assistent à la scène, accompagnés de deux apôtres, Pierre et Jean.
À droite, l’Assomption rappelle celle du chapiteau de Rieux-Minervois. La vierge mollement allongée dans une mandorle, est emportée par des anges, dont certains parfument la route à coup d’encensoir.
Au centre, le Christ accueille sa mère avec un visage extrêmement sévère. De sa main gauche, il tient l’Évangile, tandis que sa man, complémentent disproportionnée accomplit un geste de bénédiction. Marie est à sa gauche. À sa droite, on voit Thomas qui, incrédule quant à la résurrection de la mère du Christ, tient la ceinture que celle-ci lui a donné comme gage.


Cabestany, sculpteur du Moyen Âge
Le Maître de Cabestany n’a été redécouvert qu’en 1930 avec la mise au jour d’un tympan dans l’église de Cabestany.
Derrière le Maître de Cabestany se profilent non seulement un sculpteur de la seconde moitié du XIIe siècle mais également un atelier et un cercle, artisans de la pierre, plus ou moins directement influencés par l’art d’un maître anonyme.
Le style du Maître, si original, le distingue de tous les autres sculpteurs de son époque et révèle une personnalité forte que l’on retrouve dans toutes ses œuvres :
• Cabestany : Église Notre-Dame des Anges
• Lagrasse : Abbaye Sainte-Marie d’Orbieu
• Le Boulou : Église Sainte-Marie
• Passa : Prieuré du Monastir-del-Camp
• Rieux-Minervois : Église Sainte-Marie
• Saint-Hilaire d’Aude : Abbaye Saint-Hilaire
• Saint-Papoul : Abbaye Saint-Papoul
• El Port de la Selva (Espagne) : Monastère Sant Pere de Rodes
• Peralada (Espagne) : Musée du château. (In flyer touristique)


Les travaux du Maître de Cabestany ont été reconnus en Bas-Languedoc, Roussillon, Catalogne, Navarre et Toscane.
L’artiste nous a légué un style caractéristique, que l’on retrouve dans l’ensemble de ses œuvres : fronts bas sur des Visages triangulaires, mentons écrasés, oreilles hautes et creusées, étirés en amande avec un trou de trépan de chaque côté, mains aux doigts longs et effilés, beaucoup de plis sur tes drapés et de nombreux détails venant enrichir les scènes.

La charpente d’une travée de l’église date du XIVe siècle.

Les peintures
Un important programme de peintures à l’intérieur de l’église où seul le cycle de saint Gilles, dans le transept sud, date de la fin du XIIe siècle ou du début du XIVe siècle.


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mardi 26 juin 2018
par  gs

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Le saint Roch de Cabestany en l’église Notre-Dame des Anges

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