Pompignan
Les Cévennes
Les Cévennes demeurent un dur et beau pays de la liberté. Pour cultiver vignes, oliviers, châtaigniers, mûriers… le Cévenol a construit, façonné et sculpté ces paysages tout en conjuguant harmonieusement l’eau et la pierre.
Les drailles, voies ancestrales de transhumance, font aujourd’hui le bonheur des randonneurs qui découvrent un patrimoine riche et diversifié.
Ici, le châtaignier, « l’arbre à pain », le mûrier, « l’arbre d’or », sont témoins de l’époque prospère de la soi.
Pompignan
Situé à l’écart des grands axes routiers, au milieu d’une vaste plaine cultivée, Pompignan est célèbre pour sa pierre calcaire dure qui pourrait s’apparenter à du marbre.
Autrefois très boisé, le plateau de la Masselle est aujourd’hui recouvert de garrigues.
Église Saint-Saturnin
Style Néo-roman
L’Église monumentale, expression de l’utilisation de la pierre de Pompignan, comporte de nombreuses marques de bâtisseurs et poinçons de tailleurs de pierre et maçons.
Le portail : le seul en France à être surmonté de la devise républicaine.
Après la révolution, l’église fut réquisitionnée pour servir de mairie. Lorsqu’elle fut rendue aux catholiques, ceux-ci laissèrent l’inscription dans ce pays majoritairement protestant.
L’Hermitage de Notre Dame de Monnier
Sa fondation remonte au Moyen Age.
Une tradition locale nous assure qu’elle serait contemporaine de la fondation des sanctuaires de N.-D. de Prime-Combe et de N.-D. du Suc.
Un ermitage existait sur le petit plateau situé au sommet du massif boisé de Monnier, dès avant les guerres religieuses du XVIe siècle.
La chapelle était dédiée à Notre-Dame de Moynas, Saint Pancrace et Saint Jean. On ignore les raisons de cette triple dédicace. Mais dans l’appellation « Notre-Dame de Moynas », on décèle le vocable actuel Notre-Dame de Monnier.
Le nom donné à la Madone tire sans aucun doute son origine du fait que des religieux, des « moines », habitaient l’Ermitage et y accueillaient les pèlerins. On y venait, dit-on, de Pompignan, de Montoulieu, de Saint-Hippolyte du Fort, de La Cadière, de Ferrières, de Ganges, de Saint-Bauzille de Putois, de Saint-Martin de Londres, de Saint-Jean de Fos, d’Aniane, de Sain-Guilhem le désert.
Il y aurait eu un moment jusqu’à neuf novices à Monnier.
La guerre des Camisards a marqué la région et plus particulièrement Pompignan.
Les pèlerinages à Monnier furent interrompus.
Délaissé mais conservant l’attachement de ses paroissiens, l’ermitage de Notre-Dame de Monnier retrouva au milieu du XXe siècle un regain d’intérêt. Les pompignais participèrent à plusieurs campagne de rénovation.
Aujourd’hui la chapelle est là, accueillante aux promeneurs.
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Le saint Roch de Pompignan
Le saint Roch de Pompignan en l’église Saint-Saturnin