L’église de Charnay les Chalon
L’église est dédiée à Saint Grégoire-le- Grand, pape (540-604). Ce pape a réformé la liturgie et répandu l’usage du chant grégorien. Il est fêté le 12 mars.
L’église dépendait avant la Révolution du diocèse de Besançon. C’est sans doute à cette appartenance qu’on doit ce beau clocher couvert de tuiles vernissées, en forme de bulbe que l’on appelle « clocher à l’impériale » ou aussi « clocher-comtois ».
L’église de Charnay très ancienne a subi de nombreux avatars et transformations, en particulier après l’incendie provoqué par les Croates de l’armée de Gallas en août 1636.
Visite intérieure
La nef reconstruite en 1847 comporte deux bas-côtés. Elle est couverte d’une "fausse” voûte en berceau.
Le chœur est daté de 1468. Une pierre de la façade rappelle en effet que Pierre Vérot, curé de Charnay a fait faire le « chanceaul » (chœur) à cette date.
Ce chœur, voûté d’ogives retombant sur des culots ornés d’écus lisses (non armoriés), communique avec les deux chapelles latérales par deux grandes ouvertures et avec la sacristie par une porte probablement ouverte après la construction du chœur.
Le chœur se termine par un chevet plat fermé par une baie axiale à deux lancettes qui renferment deux vitraux modernes, l’un représentant le Christ, l’autre saint Grégoire.
Statuaire
Dans la chapelle latérale gauche quatre statues de pierre polychrome du XVe siècle On reconnaît le Christ assis, tenant dans sa main le globe terrestre dominé par la Croix. Saint Jean, imberbe (pour la tradition, saint Jean est un éternel jeune homme). Il tien ! A la main le calice contenant le poison, symbolise par une tête de serpent, destiné à le faire mourir mais auquel il survécut. Les deux autres personnages seraient saint André et saint Barthélemy.
Ces statues faisaient partie d’un ensemble de 12 représentant les apôtres. De cet ensemble que signale l’abbé Bourgnier, curé de Chamay (1831 à 1868), il ne subsiste que ces quatre statues, qui pourraient dater de l’époque où les "Écorcheurs" parcouraient le pays, tuant, pillant et brûlant tout sur leur passage (1435). Dans une niche au-dessus de l’autel latéral gauche, sainte Anne faisant lire Marie. Cette statue en bois polychrome a été redorée récemment de fort belle façon ainsi d’ailleurs que Notre-Dame de Pitié, placer dans une niche au-dessus de l’autel latéral droit. Dans le fond de la nef, statue de l’immaculée Conception.
Dans la vaste chapelle latérale nord sur le mur du fond on voit saint Roch habillé en pèlerin montrant sur sa cuisse le bubon de la peste. Cette statue aurait été placer là par l’abbé Bourgnier curé, après l’épidémie de choléra qui a sévi en 1854, faisant une cinquantaine de victimes, (sur une population de 700 habitants que comptait alors le village.
(In signalétique de l’église)
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