Le Monestier

Au Pays de Gaspard des Montagnes
Le Gaspard des Montagnes de l’écrivain Henri Pourrat " l’aventurier plus doux que les doux et plus coquin que les coquins (…) qui fait chemin dans ce pays qui va par montées et descentes sur ces sentiers avec leurs roches et leurs racines. "
Les habitants du Monestier sont surnommés les " Lèche Beurriers " c’est-à-dire les bons vivants.

La commune s’étend de part et d’autre du ruisseau des Escures. A l’ouest, la vallée se termine par un amphithéâtre appuyé sur les hauteurs du col des Fourches, dominé au sud par les bois noirs (1218 m) et au nord par ceux de l’Achaut (1020 m).
Pour la petite histoire
Non loin des Escures, s’étend le bois des Fourches ; peut être porte-t-il simplement ce nom parce qu’il est à la fourche de trois chemins. Mais il existe une autre interprétation : il y avait là les fourches de justice, les potences où les seigneurs de Roche Savine faisaient pendre les gens dont le nez leur déplaisait. Ces « fourches » furent détruites à la Révolution et leurs pierres portées au bourg.
(Sources : Guide de l’Auvergne Mystérieuse, Les guides noirs)
Le Monestier
Origine : petit monastère " monascola " établi en ce lieu.
Ce monastère dépendait de la Chaise Dieu d’obédience bénédictine. Le monastère fut supprimé vers 1789.
Avant la Révolution la Moyenne et Basse Justice de la paroisse du Monestier relevait de la Chaise Dieu.
La Haute Justice relevait de Riom mais les officiers de police de Saint Amant Roche Savine avaient droit de tenir des Assises au Monestier et suivant une ancienne coutume y être régalés par le Prieur. Ce droit ayant dégénéré en abus, le régal fut fixé à 30 livres par une sentence de la Sénéchaussée d’Auvergne dont il y eut appel ; les parties transigèrent et le nombre des convives fut réduit au bailli, lieutenant procureur féodal et greffier, au procureur de saint Amant et à deux sergents.
Eglise Saint Antoine
Romane, à l’origine reconstruite au 15ème siècle.
C’est en 1856 qu’ont été construites les deux chapelles latérales.
De l’extérieur elle offre à peu près toutes les caractéristiques architecturales des églises du Livradois dites « Fille de la Chaise Dieu » en particulier avec son chevet polygonal, son clocher carré, son portail à pinacles et dans le traitement des remplages de fenêtre.
Par rapport aux autres églises du Livradois elle présente la particularité d’avoir conservé la croisée de l’église romane.
En effet seul l’emplacement du clocher, généralement à l’ouest, ici précédant la travée du chœur indique que nous sommes devant un édifice plus ancien.
- Vue d’ensemble.
Clocher carré : dans le clocher la petite cloche a été fondue en 1730 et la grande sous le règne de Louis XV.
- Extérieur
A gauche, roman : contreforts et arc en plein cintre.
A droite, chevet polygonal.

Fenêtre à meneau garnie d’un remplage ajouré dans sa partie supérieure.

Intérieur
- Le chœur
Le maître-autel est encadré par deux anges.


Le chœur et les 3 nefs sont voutés d’ogives tandis que le carré du chœur du transept d’époque romane (fin du 12ème) a été conservé, ainsi que la coupole sur trompes qui le recouvre.

A gauche, chœur
A droite, coupoles sur trompes
- Voûtes d’ogives.
A gauche, chœur
A droite, bas-côté
A l’entrée du transept le mur diaphragme est ajouré d’une ouverture à deux baies géminées dont la retombée se fait sur une colonnette à chapiteaux.

Les arcs sur lesquels la coupole est montée retombent sur des colonnes engagées
surmontées de chapiteaux sculptés : animaux à 2 corps réunis à une seule tête, palmettes, entrelacs.


L’épaisseur des piliers séparatifs des trois nefs, la saillie des croisillons (barre de pierre ou de bois divisant une fenêtre) sont autant de témoins de l’époque romane.

- Clés de voûte ornées de blasons.
Monogrammes de Christ et de Marie
- Mobilier
- Sur le mur, côté nord, une plaque rappelle la naissance et le baptême de Mère Colombe du Saint Esprit, née Antoinette Micolon fondatrice des Ursulines d’Ambert, Clermont-Ferrand etc.…
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- Les fonts baptismaux ont été remplacés au 19ème siècle, la foudre les ayant renversés dans la nuit du 18 septembre1841.
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- Le clocher avait été également dégradé, il fut réparé.
Fonts baptismaux : Baptême de Jésus par Jean Baptiste dans le Jourdain.

Au-dessus du Baptistère : Présentation du Rosaire à l’Ordre des Dominicains.

A droite, à la mémoire d’Antoinette Micolon.
Les vitraux
- Vitraux de l’abside.
A gauche, Saint Joseph et Saint Jean
A droite, Saint Pierre et Saint Paul
- Dans les bas-côtés :
A gauche, Saint Antoine et le Sacré Cœur
A droite, Saint Dominique recevant le Rosaire.L’Ange gardien et Saint Michel
- Statuaire
A gauche, Saint Antoine le Grand
A droite, Saint Jean- BaptisteA gauche, Saint Eutrope
A droite, Sainte Philomène.A gauche et au centre, Sainte Anne et Marie enfant
Ces deux statues sont dites " Education de la Sainte Vierge "
A droite, Notre Dame du Mont Carmel
- Confessionnal
A quelques mètres de l’église, sur une petite éminence se dresse une statue de la Vierge Marie érigée en 1876. On y accède par un sentier bordé de croix très simples, rappelant les treize stations du chemin de croix.
Du haut de ce belvédère un magnifique panorama s’offre au visiteur.

- Croix
A gauche, au pied du site
A droite, dans le village
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Le Saint Roch du Monestier
Le Saint Roch du Monestier en l’église Saint Antoine