Méréville
Méréville est située dans le département de l’Essonne en région Île-de-France.
Toponymie
Au XIe siècle, Merervilla du nom d’un ancien seigneur au nom d’origine germanique Merhier (mar-hari) ; Merezvilla, Merilis et Merelisvilla. Selon une charte de Philippe Auguste, Merevillam en 1198. Attesté sous Mereville en 1262. « Ville-mère », l’origine la plus probable du nom serait « Mérélis Villa » pour Méréville comme « Angèré Villa » pour Angerville. Entre les deux, des hameaux, Montreau et Saint-Lubin où l’évêque de Chartres aurait accompli des guérisons.
Le village était à l’origine deux bourgs distincts, un dans la vallée avec le château, les vieilles halles et un parc d’une centaine d’hectares, la mère-ville ; l’autre n’était qu’une ferme sur une colline et un prieuré occupé par 8 « Saints Pères » venu du Domaine de Bonneval et installés par Guy Ier.
Histoire
Au Xe siècle la châtellenie appartenait aux vicomtes du Puiset et au début du XIe siècle, Henri Ier la confisque pour la donner aux vicomtes d’Étampes. En 1104, par des alliances de mariage et de dots elle devient possession de Gui Ier de Méréville. Gauthier de Villebéon acheta Méréville entre 1186 et 1190. Puis Méréville passe dans la famille de Lignières en Berry, où elle resta jusqu’au XVe siècle.
Au XVIe siècle le seigneur de Méréville est Bertrand de Reilhac et c’est le riche banquier de la cour, le marquis Jean-Joseph de Laborde qui au XVIIIe siècle rachète le château de Méréville.
Laissé à l’abandon pendant plusieurs siècles le domaine a été repris par la conseil départemental de l’Essonne en 2000, qui poursuit sa restauration.
Eglise Saint-Pierre ès Liens
L’église fut bâtie au XIe siècle et sa tour-clocher, épaulée par des contreforts, flanque le vaisseau central au niveau de la façade à la fin du XIIe siècle. Le presbytère date du XIIIe siècle. Au cours de la guerre de Cent Ans, l’église a été détruite mais elle fut reconstruite au milieu du XVe siècle.
Lors de la Révolution, l’édifice a été transformé en Temple de la Raison puis en salpêtrière. L’ajout du fronton au dessus du porche a été posé en 1824 par les héritiers survivants des Laborde (famille de Saint-Roman), l’un d’entre eux faisait partie de l’expédition déguisée en bédouins qui découvrit la cité Nabatéenne en 1812. Le fronton masque-t-il la devise « Liberté Egalité Fraternité » inscrite à la Révolution ?
Une nef de plan allongé et terminée par une abside en cul-de-four.
Quatorze fenêtres semi-circulaires laissent entrer la lumière. Les vitraux sont l’œuvre de l’artiste Philippe Cara Costea, enfant de Méréville.
Les deux premiers, totalement réalisés par l’artiste dans le garage de son père, datent de 1942, alors qu’il n’avait que 17 ans. Cinquante cinq ans plus tard l’artiste complète son œuvre des vitraux manquants qui retracent la vie de Jésus.
« Les 12 travaux de Cara » ainsi humorisait la Une du quotidien local (Michel Lefeivre, Un peintre, une ville, Méréville, AADSMe, cadre de vie, 2016) |
La grande croix du Chœur : une réalisation étonnante |
Christ en bois : reproduction du Dévot Christ de Perpignan (1529), œuvre d’André Lacome, sculpteur à Lourdes.
Les vitraux : Détails
La Nativité |
L’Ascension |
Pour la petite histoire : le vitrail de saint Etienne
Au XIXe siècle, le Curé fit réaliser les vitraux de saint Pierre et saint Etienne par l’artiste parisien Champigneulles et comme il avait été plutôt mal accepté par les Mérévillois, il se fit représenter en saint Etienne Martyr, disant : « ainsi les générations suivantes continueront à me voir ! »
Moulage du XIXe (inventaire en Pierre, peint, 4e quart XVe siècle
Pour la petite histoire
Certaines personnes lui attribuent un vœux exaucé, et l’on voit des fleurs déposées à une date précise.
Le Chemin de Croix : Détails
Pour les scènes du Chemin de Croix Costa Costea a repris le principe du « négatif » et proposé des tableaux en creux. La réalisation technique à partir des croquis de l’artiste (digitalisation, analyse et continuité du dessin, découpe laser, plaque métallique, informatisation, traitement, pose et éclairage) a mobilisé des compétences de savoir-faire de haut niveau.
Jésus est dépouillé de ses vêtements |
Jésus meurt sur la Croix |
Dimensions : 80 x 25 x 25 cm env ; bois taillé ; 4e quart 17e siècle
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Huile de François Boucher, Ecole française, XVIIIe.
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Le saint Roch de Méréville (Essonne)
Le saint Roch de Méréville en l’église Saint-Pierre ès Liens
technique : sculpture
désignation : statue-reliquaire : Saint Roch
localisation : Île de France ; Essonne ; Méréville
édifice : église Saint-Pierre ès Liens
dénomination : statue-reliquaire
matériaux : bois : taillé (…)