Frétigny

Frétigny dans le parc naturel régional du Perche dans le département d’Eure et Loir en région Centre-Val de Loire, devenue par la volonté du législateur, le 1er janvier 2019 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Saintigny.
Toponymie
De l’anthroponyme germanique frid, « la paix », combiné avec une désinence d’origine latine -inus pour donner frit(t)inus. Puis combiné avec le suffixe galo-romain -acum, « l’appartenance, la propriété ». Soit fritiniacum, « la propriété de Frid ».
Au Moyen Age, la terminaison -Y remplace le suffixe -acum et naturellement -niacum deviendra -gny pour donner Fretigny.
Proche de l’abbaye de la Sainte-Trinité de Tiron, fondée vers 1114, Frétigny a profité des retombées économiques liées à l’important pèlerinage vers cette abbaye.
Eglise Saint-André, « Petite cathédrale du Perche »
L’église Saint-André édifiée au XIIe siècle est citée parmi les dépendances de l’abbaye de Saint-Laumer de Blois et de celles de l’abbaye clunisienne de Saint-Denis de Nogent le Rotrou.
Dénommée Petite cathédrale du Perche par ses richesses architecturales et artistiques uniques.

La tour clocher quadrangulaire émerge au-dessus des toits du village. Ses deux premiers niveaux sont du Moyen Age tandis que les étages supérieurs sont du XVe siècle. Le beffroi actuel date de 1911.

Dans les niches latérales les sculptures de pierre (sculpteur Jean-jacques Hamard) remplacent les sculptures originelles en bois polychrome déposées aujourd’hui dans les niches latérales du maître-autel. Au-dessus, sous le fronton, la sculpture de saint André.

L’église primitive ne comportait qu’une unique nef unique et les bas-côtés sont ajoutés au cours du XVe siècle. Au XVIe siècle les murs sont rehaussés de 8 m à 11 m et une voûte en berceau lambrissée est posée.


Acheté en 1688, le retable pièce maîtresse de la liturgie de la Contre-Réforme, est orné de colonnes torses environnées de pampres habitées d’oiseaux et d’insectes et de symboles bibliques, raisin, grives et serpents.
Les niches latérales portent les statues de saint Michel de sainte Barbe et au centre un tableau de facture classique, représentant la nativité.



Tableau de la dévotion au Rosaire, institué par saint Dominique, représenté sur le tableau avec sainte Catherine de Sienne. Au fronton, les statues de sainte Anne et la Vierge enfant ; la Vierge à l’enfant Jésus ; saint Roch.

Tableau du Baptême du Christ. Au fronton, les statues de saint Marcou, saint Joseph et saint Georges.



D’azur à trois losanges d’or dont la devise était « Qui fait bien l’enfer n’a ».
Fresques médiévales
Derrière le retable, l’abside romane conserve d’exceptionnelles fresques du XIIe représentant, dans la voûte, le Christ en gloire avec les quatre Evangélistes accompagnés, sur l’arc de tête, de deux séraphins. Sur les murs de l’hémicycle se déroulent des scènes de la vie de Saint-André. Dans l’ébrasement des fenêtres sont peintes des figures.






Saint André comparaissant à Patras devant le proconsul Egée (qui porte un diablotin sur l’épaule) déroule un livre où sont écrites les preuves de la religion.




La femme d’Egée, Maximilla, que saint André avait convertie, prend part à la levée de corps de l’apôtre

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Le saint Roch de Frétigny
Le saint Roch de Frétigny en l’église Saint-André