♦Saint-François d’Assise recevant du Christ la confirmation de sa Règle.
Le point d’attraction de la composition est un livre ouvert tenu à la fois par saint François et par le Christ qui dans une vaste nuée où volètent des angelots accorde au Poverello d’Assise sa bénédiction. Trois mots brefs se déchiffrent sur la page de droite du livre : COM : CE : EST. Ils s’expliquent sans trop de peine à la vue des frères de saint François, groupés au pied du monticule qui porte leur fondateur. Ces trois mots, brefs comme une injonction rappellent le fait que, dès le début de leur engagement certains disciples s’étaient plaints de la sévérité de la Règle qui leur était imposée. Notre le pauvre François n’eut d’autre recours que de demander conseil à Jésus, qui lui aurait répondu qu’il n’y avait rien à changer dans la règle établie. COM CE EST. C’est comme c’est ! Autrement dit c’est bien ainsi. La règle proposée par saint François, le Seigneur l’approuve. Ainsi s’expliquent mieux les gestes des moines qui, au pied de la montagne, se partagent entre étonnement et extase.
♦Jésus au jardin des Oliviers.
On voit ici l’ange consolateur du Jardin des Oliviers soutenant Jésus éploré qui, les mains jointes, implore son Père : « Que ce calice s’éloigne de moi, mais que ta volonté soit faite et non la mienne » (Math. 26, 39). Quant aux trois apôtres, que le Seigneur avait emmenés avec lui pour l’assister dans son agonie, à Gethsémani, Pierre Jacques et Jean, ils se font fort discrets. Le spectateur doit faire effort dans la pénombre de la chapelle pour en repérer les visages en bas du tableau sur la gauche. En revanche sont bien visibles les charmants angelots qui, dans la nuée lumineuse du ciel, présentent le calice, les trois clous, la couronne d’épines et la croix, autant d’objets symboliques qui font partie de ce qu’il est convenu d’appeler les Instruments de la Passion. Dans le paysage qui occupe en arrière-plan la scène principale, se dressent les murs d’une Jérusalem de convention. Ils dominent le vallon du Cédron, où s’avance, conduite par Judas, la troupe des gardes armés qui viennent arrêter Jésus
♦Donation du Rosaire à saint Dominique et sainte Catherine de Sienne.
Contrairement aux compositions habituelles, Dominique, visage et bras levés, est seul à recevoir le Rosaire que lui offre la Vierge Marie du haut du ciel. Catherine de Sienne de son côté plongée dans une contemplation intérieure au lieu d’être, comme souvent ailleurs, gratifiée, elle aussi, d’un Rosaire se contente de serrer dans ses mains un crucifix fleuri.Autre curiosité, autour de la scène centrale les quinze médaillons du Rosaire sont disposés de manière à dérouter la lecture habituelle. Ici la lecture descendante pour les Mystères Joyeux à gauche, se fait montante pour les Douloureux à droite. Quant aux mystères Glorieux ils s’alignent en haut à l’horizontale et contrairement à nos habitudes de lecture ordinaire, il faut les suivre en allant de droite à gauche… Certains des quinze médaillons, d’ailleurs brossés de façon fort rudimentaire, comportent des naïvetés, tels les chapeaux « bretons » de Joseph et de Joachim dans la scène de la Visitation..
(In www.patrimoine.du-finistere.org)
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