Triel-sur-Seine est située dans le département des Yvelines en région Île-de-France.
Toponymie
Du latin trajectum, « passage, gué » ou du germanique thresk, « jachère », sur la Seine.
Attesté sous les formes Treola, au IXe siècle, Troieul en 1093, Trel en 11734, Trieut en 1314, Triellum puis Triel-bourg au Moyen Âge.
Eglise Saint-Martin
Eglise Saint-Martin de Triel
Triel faisait autrefois partie du diocèse de Rouen. La paroisse Saint Martin de Triel dépendait de l’abbaye bénédictine de Fécamp.
L’église remonterait au XIIe pour le porche nord-ouest. Au début du XIIIe, vers 1240, fut édifiée une église gothique à chevet plat. Au XVe, les bas-côtés ouest, flamboyants, viennent arc-bouter sur la nef et une chapelle dédiée à Saint-Vincent est construite à l’est, près du transept.
Au XVIe siècle, le chœur à chevet plat disparu au profit du chœur Renaissance actuel. Ce dernier, plus large n’était pas dans l’alignement de la nef qui, promise à la destruction, fut conservée, sans doute par manque d’argent. Surélevé de six marches, ce chœur avec déambulatoire, sur une voûte en berceau au-dessus d’une crypte, enjambe la chaussée de la rue Galande, ancienne route du Roy, que des édits protégeaient de toute construction. Les quatorze verrières du XVIe siècle classées monuments historiques.
Vous admirerez notamment un superbe Arbre de Jessé, un vitrail dédié à Saint-Roch, Saint-Martin, Saint-Sébastien et une ravissante verrière historiée du Pendu-Dépendu qui pourraient avoir été réalisés par les ateliers de la famille Le Prince, de Beauvais.
Vous pourrez également apprécier La Transfiguration, Le Repas chez Simon et L’entrée de Jésus à Jérusalem qui auraient pour artisan Jean Chastelain, maître-verrier pour le roi François 1er à Fontainebleau et pour les princes de Montmorency. (In fiche signalétique de l’église)
Chœur Renaissance et passage de la rue Galande, vue depuis le nord
Vue depuis le sud
A gauche, grand prêtre de l’ancienne loi : Pierre polychrome, 16e siècle
A droite, Saint Vincent : Pierre, polychrome, 4e quart 15e siècle, 1er quart 16e siècle
Fonds baptismaux : Pierre, 18e siècle
Christ en croix entre saint Nicolas et sainte Barbe : Toile 17e siècle, 18e siècle
Trinité entre saint Martin, saint Adrien et saint Gon : Toile 17e siècle, 19e siècle
Verrière du XVIe siècle portant l’inscription : « Thomas Mercier marchand dem[eurant] au fort de Meullent a don[n]e cete vitre lan mil cinq cens lvii pries dieu pour les trespassés »
Cette verrière est à trois lancettes en plein cintre, et s’organise sur deux registres. Le registre inférieur représente une seule scène qui s’étend sur les trois lancettes, à savoir le martyr de saint Sébastien. Sur le registre supérieur, l’on aperçoit, de la gauche vers la droite, saint Roch guéri par un ange et accompagné de son fidèle chien qui lui apporta du pain ; la Charité de Saint-Martin, scène emblématique qui se trouve dans la quasi-totalité des églises dédiées à ce saint patron ; et saint Nicolas en tenue épiscopale, avec à ses pieds, un saloir contenant les trois jeunes enfants tués par un boucher qu’il a ramené à la vie.
Le miracle du pendu-dépendu
A gauche, registre supérieur : Baptême du Christ : Décollation de saint Jean-Baptiste
A gauche, registre inférieur : Décollation de saint Jean-Baptiste