Saint Roch -1350- 1379
Saint Roch de Montpellier vient au monde vers 1350. Ses parents font partie de la riche bourgeoisie commerçante de Montpellier. Il reçoit de ses parents le modèle de l’amour chrétien, le témoignage de leur charité. Pour lui, ils furent la première école de Sainteté. Nous sommes en pleine guerre de Cent ans, à la fin de la grande peste noire qui a duré deux ans et qui fit mourir au moins un tiers de la population d’Occident. Roch assiste à une nouvelle hécatombe en 1361. Pendant trois mois, environ 500 personnes meurent chaque jour de la peste. Roch demande à Dieu Sa grâce, pour qu’il soit choisi par le Christ comme témoin de Sa miséricorde et de Sa paix auprès de ceux qui souffrent. Il deviendra pauvre pour servir les pauvres et combattra pour l’amour. II aidera, réconfortera, consolera ses frères exclus. Roch découvre que l’art de la médecine est une science qui vient de Dieu. Les remèdes issus de la terre font partie de la Création. Il saisit la grandeur de sa mission et sera pèlerin-médecin. Pestiféré à son tour puis miraculeusement guéri, il meurt en prison. 1361. Dans les ruelles de la cité, le petit Roch découvre des orphelins qu’il ramène à la maison, pour être nourris, soignés et hébergés. II prend conscience que toute richesse est vaine, lorsque les autres ne sont pas heureux. Ce fléau, en faisant tant de morts, tue l’amour et Roch veut restaurer l’amour. Sa bonne humeur, sa constante joie de vivre le font aimer de tous. Roch est un enfant doux, mais déterminé. Il prie : « Jésus, donne-moi ta force, lorsque je serai homme, pour affronter ce terrible fléau ! Je veux être médecin pour aller vers ceux que tout le monde fuit. Je les soignerai et, par ta grâce, ils seront guéris ». Roch désire louer Dieu sur les tombeaux des premiers témoins du Christ ressuscité, Saint Pierre et Saint Paul. Il part pour Rome. Il fait étape à Acquapendente, en Toscane, fin juillet 1367. La ville est ravagée par la peste. Roch ouvre les abcès à la lancette, essuie et nettoie les plaies. Après l’hospice, il visite et soigne les malades de maison en maison. Roch arrive à Rome, début 1368. Il y séjourne trois ans. Les provinces italiennes qu’il traverse pour regagner son pays natal sont la proie du fléau. Roch reprend son bâton de pèlerin inconnu et se dirige vers Rimini. II y reste deux mois et guérit beaucoup de malades. II revient ensuite sur ses pas pour se rendre à Plaisance. Un matin, le jeune homme se réveille le corps en feu. La fièvre brûle sa peau et l’étreint férocement. Le haut de sa cuisse le fait horriblement souffrir. Pour ne pas propager la maladie, il se réfugie dans la forêt de Sarmato. Un riche seigneur, intrigué par le manège de son chien qui emporte du pain, le suit et découvre Roch. Gothard Palestrelli devient son ami, et le voit vivre ce qu’il enseigne et recevoir du Christ la paix intérieure qui le rend joyeux malgré des moments d’intense souffrance.
Puis, miraculeusement guéri, Roch reprend sa marche en direction du Sud de la France. Traversant la Lombardie, Roch est arrêté par des soldats qui le prennent pour un espion à la solde du Pape. On le jette dans un cachot. II passe les cinq dernières années de sa vie à prier pour ceux qui, privés de liberté physique, ne connaissent pas la vraie liberté en Dieu : la liberté intérieure qui est paix, confiance et patience. Roch est le secours des oubliés de ce monde, des condamnés. Le jeune Montpelliéran n’a jamais décliné son identité, qui aurait pu le sauver, car le gouverneur était son oncle. Fidèle, il reste jusqu’au bout le pèlerin inconnu, humble et pauvre. Vers 1379, le lendemain de la fête de l’Assomption, Roch entre dans la joie de sa Pâque éternelle. (In fiche signalétique de l’église)
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