La vie de saint Jean-Baptiste (XVe siècle). Verrière très ancienne représentant trois épisodes de la vie de saint Jean-Baptiste. « Les trois grands panneaux du bas sont encadrés dans une riche architecture du XVe siècle toute dorée ».
Premier panneau, à gauche : le baptême du Christ. Jésus, demi-nu, a les pieds dans l’eau du Jourdain ; près de lui, le précurseur qui, avec une coquille, lui verse de l’eau sur la tête. Saint Jean est vêtu de jaune, tunique grossière en tissu de poils de chameau, comme dit l’évangile ; sur la tunique un manteau rouge. Au-dessus, le Saint-Esprit, sous forme de colombe, et une banderole blanche qui porte la parole du père : « Hic est Filius meus » (Celui-ci est mon fils).
Deuxième panneau à droite : la décollation de saint Jean-Baptiste dans la prison de Macheronte. Le bourreau tient encore son sabre en l’air ; saint Jean, décapité, est incliné sur le billot, d’où pend sa chaîne, toujours vêtu de sa tunique jaune, mais dépouillé du manteau rouge que le bourreau a jeté de côté. Salomé, la fille d’Hérodiade, porte déjà sur un plat la tête du martyr. Le costume de la danseuse (robe verte, surtout rouge-brun, brodée d’or, avec des pendeloques d’or) évoque le vestiaire médiéval, dessiné et recomposé par les maîtres-verriers du XIXe siècle.
Troisième panneau, au centre du vitrail : le festin d’Hérode, assis à la table avec Hérodiade. Le plat est placé devant eux au milieu des mets et, de la pointe de son couteau, la complice d’Hérode s’amuse à crever les yeux du martyr. Salomé prend plaisir, son tambourin à la main, à danser, malgré la crevaison des yeux du saint par sa mère et malgré le regard concupiscent d’Hérode, son beau-père.
C’est bien la traduction au pinceau, du cri d’horreur de saint Ambroise : « Pour payer une telle danseuse, il fallait le sang d’un prophète ! ».
Dans les loges formées par les flammes qui couronnent la fenêtre.
A droite, la naissance de saint Jean-Baptiste. A gauche saint Jean enseignant, et près de lui, son père, Zacharie, encensant le temple, au moment de l’annonce de la naissance d’un fils. En haut dans les soufflets, on devine la naissance du saint à droite et tout en haut Dieu le Père, tiare en tête et globe en main. Poissons rouges et fleurs de lys dans les mouchettes. (In fiche signalétique de l’église)
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