Bon bout de l’an, en attendant que cette année assez déstabilisante pour beaucoup, bascule dans une année nouvelle que l’on souhaiterait volontiers emplie d’espérance et de paix
Mais tout le monde ne veut-il pas la paix ? Si c’était vrai, ln n’y aurait pas autant de peuples tourmentés par la violence et la haine à cet instant précis autour de la planète. Si l’année qui s’achève a été pour nous européens, éprouvante, faisant resurgir l’idée d’un basculement mondial dans la guerre, ce monde n’a jamais connu de répit. Pourtant un peu partout des hommes et des femmes élèvent la voix pour évoquer une paix vivante celle qui respecte notre liberté humaine, ce qui exige moins de l’attendre que la faire venir. Toujours fragile, dépendante de chaque volonté, sans cesse renouvelée la concorde sociale comme la quiétude individuelle, réclament nos mains, notre temps, notre savoir-faire, l’effort du geste, tellement de fois répété, qu’il finit par devenir naturel.
La mauvaise nouvelle c’est qu’une telle paix n’est jamais gagnée de façon définitive.la bonne c’est que nous ne sommes en rien impuissants : elle commence ici et maintenant, dans les plus petites choses de relations. Elle n’a rien de naïf et rien n’est plus exigeant. (D’après Aymeric Christensen, directeur de la rédaction, La Vie)