Amboise est située dans le département d’Indre-et-Loire en région Centre-Val de Loire.
Toponymie
Du gaulois -ambi, « autour de », « alentour », « des deux côtés » (Cf. le nom du roi légendaire gaulois des Bituriges Cubes : Ambi-catos ou Ambi-gatos, « celui qui se bat des deux côtés », et dans le mot français, ambassade, amb-assade.
Et du suffixe -oise, de l’hydronyme celtique -isara, « l’impétueuse », « la rapide ».
Le château d’Amboise
Collégiale Saint-Denis
Le retable du XVIIe siècle est demi-circulaire : Au centre un corps de colonnes surmonté d’un couronnement portant le groupe en haut relief du Père Eternel. Sur les côtés, des colonnes alternant avec des statues. Le tableau est attribué au peintre Del Cairo Francesco.
La Mise au Tombeau La mise au tombeau provient de la chapelle souterraine du château de Bondésir à Montlouis-sur-Loire fermée en 1770. Elle a été commandée dans la première moitié du 16e siècle par le surintendant Philibert Babou (né vers 1484 - 1557, surintendant des finances de François Ier de 1524 à 1544)
Regardons cette scène de la mise au tombeau de Jésus, entouré de sept personnages. D’abord, ils portent des costumes d’une autre époque que celle de Jésus. Laissons notre regard être attiré par la douce pâleur des couleurs.
Avec les personnages, je pose mon regard sur le visage et le corps de Jésus. Le corps vient d’être descendu de la croix. Je ne remarque aucune trace de sang ni de coups de fouet, seulement l’emplacement des clous, comme les disciples de Jésus ont pu le voir à chaque apparition de Jésus Ressuscité.
Le corps et le visage sont abandonnés, offerts…, offerts à notre regard… offerts au monde, offerts et sans défense face à celui qui veut bien s’arrêter, soit pour contempler, soit pour se moquer de cet homme qui a fait le choix d’être sans défense.
Les visages des personnages sont encore tout habités par ce que Jésus vient de vivre, pourtant ils expriment calme et sérénité.
Quelles sont ces mystérieuses pensées qui les habitent, pour qu ils soient aussi sereins ? Se souviennent-ils que Jésus avait annoncé que trois jours après sa mort il ressusciterait ?
Et si ces visages exprimaient autre chose que de la sérénité ou de la dignité, mais la confiance dans cette promesse de Jésus qu’il ressusciterait au 3ème jour. (In fiche signalétique de l’église)
La Mise au Tombeau : description historique : (in www.pop.culture.gouv.fr)
Groupe provenant du château de Bondésir à Montlouis-sur-Loire, restauré une première fois après 1760. Il est installé à l’église Saint-Florentin avant d’être déplacé, en 1860, à l’église Saint-Denis. En 1863, une lettre de l’archiprêtre d’Amboise (27 juin) indique que certaines parties du tombeau conservé dans l’église Saint-Florentin sont déjà atteintes par le salpêtre et que d’autres parties ont subi des mutilations qui ne sont pas irréparables. On a prétendu que toutes les figures ne sont que des portraits de la famille de la Bourdaisière particulièrement chère à François 1er. Ainsi les quatre figures de femmes, représenteraient Marie Gaudin épouse de Philibert Babou de la Bourdaisière et de ses trois filles. Le Christ serait le portrait de Philibert Babou pour lequel, croit-on, ce tombeau a été exécuté, et le Nicodème et le saint Jean pourraient représenter les deux fils de Babou, Jacques et Philibert qui furent l’un après l’autre évêque d’Angoulème et de doyen de Saint-Martin.
Rapport du 8 octobre 1863 par Arsène Houssaye (inspecteur général des Beaux-Arts) où il précise que le déplacement et la restauration seront fait dans les meilleurs conditions par l’architecte du château d’Amboise et par M. Franz Verhas, un peintre qui sait sculpter et qui ne veut pas voir là une question d’argent.
Rapport du Comte de Nieuwerkerke le 7 novembre 1863 : Il existe dans la petite église Saint-Florentin à Amboise (Indre-et-Loire) un curieux monument en pierres sculptées et peintes, qui représente l’ensevelissement du Christ et parait devoir être attribué à Michel Colomb [sic] ou quelque sculpteur de son école. Ce tombeau aurait été donné à la famille Babou par Louise de Savoie ou par François 1er en vue d’enrichir le prieuré de Bondésir. A la suppression de ce prieuré, le groupe fut transporté dans l’église du Château d’Amboise puis lorsqu’on démolit cette Eglise, il fût déposé là où il est actuellement. L’emplacement qu’il occupe ne permettant pas suffisamment d’apprécier le caractère de l’œuvre, M. le Maire et M. l’archiprêtre d’Amboise ont adressé à Votre Excellence une supplique par laquelle ils demandent la translation de ce tombeau dans la chapelle de l’Eglise paroissiale de cette ville et l’allocation d’un secours de 500 fr. pour aider la ville et la fabrique dans le paiement des frais de placement et de restauration du dit tombeau.. Discussions en 1974 sur l’emplacement et la restauration : Suite à une demande du maire d’Amboise, Jean Feray, inspecteur des Monuments historiques, s’est rendu avec l’architecte en chef des Monuments historiques M. Vitry à l’église pour examiner les problèmes posés par la restauration du sépulcre. Après avoir vainement cherché un meilleur emplacement pour ce groupe monumental, il m’est apparu qu’il n’y en avait pas de meilleur que l’actuel pour concilier à la fois sa mise en valeur et sa sécurité. Une fois supprimés le dais de plâtre néo-Renaissance qui l’abrite ainsi que l’autel qui se trouve adossé au sarcophage, les statues seront restaurées avec extraction de tous les fers du 19e s. et le goujonnage en bronze des différentes pièces. Les huit personnages grandeur nature seront décapés pour retrouver la polychromie ancienne, l’enduit de fond en sera restauré. D’autre part la statue de la Madeleine repentante, actuellement placée sous l’autel, viendra prendre place dans l’enfeu voisin du gisant dit La Femme Noyée. Cette effigie mortuaire une fois soclée sera placée contre le mur du bas côté nord, non loin de la place portant les noms des habitants d’Amboise morts au champ d’honneur. Cette note de l’inspecteur fait également suite à la lettre du restaurateur Marcel Maimponte le 2 juin 1974 : Pour la mise au tombeau, je vous avoue que je suis surpris de la place que vous avez prévue, en plein passage et à portée des mains malintentionnées. Les gens éprouvent toujours le besoin de gratter pour connaître l’origine du matériau et partant inscrire leur nom ou des cœurs percés d’une flèche cette éventualité grandement facilitée par la tendre contexture du tuffeau. En ce qui me concerne la place actuelle de cette mise au tombeau est valable, elle semble appartenir à la famille de celles qu’on peut voir surmontant les autels. les personnages de fond sont coupés très haut en les abaissant au sol, il sera difficile de camoufler les interruptions. La façon dont le linceul est tenu haut dénote l’intention de cacher l’économie de sculpture. Enfin, la position de bonne visibilité du Christ plaide en faveur de la présentation haute actuelle et plus quelle économie !