Châteauneuf de Gadagne est située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Toponymie
Attestée au XIIe siècle, sous Castèu Nou Destrau qui devint Castrum novum Giraudi Amici ou castèu Nou de Moussen Girauchangea en mai 1162 après que Giraud Amic, cadet de la maison de Sabran en prit possession. Castro novo, attestée en 1202.
En 1669, Charles-Félix de Galéan, lieutenant général des armées de Louis XIV acheta ce fief dont le nom de sa Guadagni, servit à qualifier la ville : Châteuneuf de Gadagne.
La ville
C’est à partir de 1160 environ que les Amic de Sabran prennent possession du lieu et c’est Giraud Amic qui prendra le premier le titre de seigneur de Châteauneuf. Pendant presque 300 ans le village continuera à porter le nom de Chpateauneuf de Giraud Armic. La famille de Simiane, qui lui succédera, compte de nombreux seigneurs, parmi lesquels François de Simiane qui est contraint de vendre la baronnie à Charles-Félix de Galléan, comte de Gadagne et grand capitaine des armées de Louis XIV). L’avènement de. cette dynastie aura, pour conséquence, dès 1669, le changement de nom du village qui deviendra Châteauneuf de Gadagne et de son terroir qui sera dorénavant un duché.
Quand Rostaing de Sabran rendit hommage au Pape en 1324, il eut le soin de spécifier qu il entendait ne pas soumettre la baronnie au Saint-Siège, et qu’elle resterait terre du Comtat « mais de toute autre condition que celle des autres vassaux de l’église ». C’est de là que Châteauneuf fut dit :« in çomitatu sed non de comitatu » (dans le Comtat mais pas du Gomtat). Cet acte permit au seigneur et à la communaUté de Châteauneuf de ne pas supporter les contributions ordinaires de l’état pontifical et de se dire indépendants jusqu’en 1701. (In fiche signalétique de la ville)
La légende de la vache-caille
Au XIIe siècle, une redevance que le seigneur payait à son suzerain était curieuse : c’était celle de la vache-caille (vache pie). Tous les ans, le seigneur de Châteauneuf devait offrir en hommage à l’abbé de de Saint-Guilhem le Désert cette vache, sans doute parce que là toute première offerte devait être de plusieurs couleurs et que la tradition voulait que le y geste se perpétuât.
Le seigneur n’était responsable de la vache que jusqu’au Rhône ; passé le fleuve, les gens de l’abbaye prenaient alors l’animal en charge. (In fiche signalétique de la ville)
Le 21 mai 1854, Alphonse Tavan, Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, Théodore Aubanel, Anselme Mathieu, Paul Giéra et Jean Brunet fondent à Châteauneuf de Gadagne, au château de Font-Ségugne, le Félibrige, réunion de poètes provençaux.
L’église Saint-Jean Baptiste
L’église dédiée à Saint Jean-Baptiste, patron des moissonneurs, est une belle construction du XII siècle dont l’architecture romane originelle est masquée par de nombreuses adjonctions tardives. Le chevet visible dans une cour évoque les églises voisines de Gaumont (Saint-Symphorien) et du Thor (Notre-Dame du Lac).
Au sud se trouve la chapelle latérale dans laquelle sont enterrés les seigneurs du village : les Giraud-Amic, les Simiane et presque tous les Gadagne. En août 1562, le baron des Adrets, chef des huguenots, fit incendier l’église et le presbytère attenant et massacrer le prêtre. Le clocher qui portait un toit de tuiles à quatre pentes fut arasé en 1832, pour l’installation d’un poste de télégraphe Chappe. (In fiche signalétique de la ville)
Saint-Jean Baptiste, patron des moissonneurs, comme en témoigne la petite gerbe de blé
Saint Marc, patron des vignerons : sur son socle la "poudadouiro", la serpe à tailler la vigne
Chapelle Saint-Roch
La peste de 1720 ne sévit pas dans notre village, en raison des mesures de sûreté et d’hygiène prescrites par la Municipalité : portes de l’enceinte murées, quarantaine. billets (laissez-passer) de santé.
Les habitants firent le vœu d’élever une chapelle à Saint Roch. vœu qu’ils concrétisèrent quelques années après. La statue de Saint-Roch. très expressive avec son chien, est amenée de l’église à la chapelle en procession. Un cantique en langue provençale l’accompagne dans le trajet, avant et après la messe. Cette chapelle contient un tableau représentant Saint Roch et les bannières des processions du XIXe siècle. (Sainte Vierge. Saint Marc et Saint Eloi avec une charrette ramée). (In fiche signalétique de la ville)