Toile, école espagnole XVIIe siècle. Très populaire le miracle du « pendu, dépendu » apparaît dès le 12° siècle, sur le retable de Solsona, en Catalogne, et, plus tard, sur un grand nombre de vitraux en particulier en France à Rouen. Le thème du tableau, qui est présenté à Murat, est repris intégralement sur un vitrail du 16° siècle de l’église Saint-lthier de Sully-sur-Loire.
A La Cazalda un jeune pèlerin, accusé de vol par une servante d’auberge dont il avait repoussé les avances, avait été condamné et pendu haut et court. Ses parents sans nouvelles voient en songe Saint Jacques qui leur promet de retrouver leur fils vivant, mais toujours suspendu au gibet. De retour de Compostelle, les parents alertent le juge. Incrédule, celui-ci affirme ne croire à pareil prodige que si la volaille qu’il s’apprête à manger retrouve vie. Ce qui se produit à l’instant Le juge et ses invités se rendent au gibet où le pendu est trouvé vivant.
Le tableau représente Saint Jacques tenant le bâton de pèlerin auquel est suspendu le bourdon. Cinq notables implorent le Saint, dont le visage empreint de sérénité contraste avec le masque sévère des personnages à genoux, sévérité accusée par l’opposition du blanc et du noir, comme si le peintre avait voulu mettre en valeur les seuls visages.
La légende est figurée à l’arrière plan : en bas à droite les tours et la muraille de La Cazalda, tout à côté l’arrestation du pèlerin, que l’on voit au centre pendu au gibet, à ses pieds un ange le soutient dans l’épreuve. Au-dessous, la table, les convives, le coq rôti qui prend son envol.
Au bas du tableau le nom du donateur : Antoine Malasagne, marchand dit Dreitou, originaire de Murat, ancien émigrant en Espagne. (In fiche signalétique du tableau)
|