La restauration de la chapelle enfin finie. La dévotion des habitants de Caullery envers saint Roch remonte vraisemblablement tau XVIIIe siècle. Au cours du XIXe siècle, par deux fois, elle se renforça. Lors de l’épidémie de choléra de 1832, trente-deux décès furent enregistrés mais la majorité des Caullerésiens fut épargnée. La confrérie de Saint-Roch fut dissoute en 1853 par l’abbé Plouvier qui fit aussi bénir une nouvelle statue du saint et céda l’ancienne à Montigny. Ces décisions mécontentèrent la population qui craignait que le saint ne les protège plus et l’apparition du choléra, au début du mois d’octobre 1854, accentua leur frayeur. Début novembre il y avait déjà quinze décès, une neuvaine à saint Roch fut commencée et une souscription fut émise pour faire une chapelle sous le vocable du saint. Le fléau dura sept semaines. En 1855, la chapelle fut édifiée sur un terrain située sur le chemin de Ligny. Le bois du tilleul qui avait poussé sur ce terrain fut utilisé pour faire la charpente. L’ancienne statue, en bois peint, fut récupérée et placée à l’intérieur de la chapelle entièrement bâtie en pierre de taille.
Depuis sa construction, elle a subi les outrages du temps. Quelques réparations furent effectuées au XXe siècle mais en ce début du XXIe siècle des travaux importants se sont avérés indispensables : drainage extérieur en soubassement autour de la chapelle, raccordement au réseau, taille et pose de nouvelles pierres et hydrofugation de l’ensemble. Pour le financement, une souscription a été lancée auprès des habitants, une subvention a été obtenue du conseil général au titre de la restauration du patrimoine remarquable et la commune a complété (la plus grosse part). Le chantier a souvent été interrompu mais au bout de quatre ans le résultat est satisfaisant, les habitants souhaitent longue vie à la restauration. Chaque année, le deuxième lundi d’octobre, les Caullerésiens continuent à vénérer saint Roch. (In Paroissse Sainte-Anne en Cambrésis, Jacques Arpin)