La Vierge est vêtue jusqu’aux pieds d’un lourd manteau bordé d’une épaisse fourrure frangée et orné de branches fleuries, de rangs de perles supportant une croix et de colliers ornés, l’un de médaillons et de pendeloques, l’autre de fleurs et de pendentifs. Dans le bas émerge la tête souriante de l’Enfant Jésus. Tous deux sont coiffés de couronnes semblables, à l’exception du décor de rose (symbole du Velay) présent sur la couronne de la Vierge. (In www.pop.culture.gouv.fr)

L’iconographie est originale : recouverte d’un voile aux plis stylisés qui laisse apparaître une coiffe, la Vierge se penche avec tendresse sur l’enfant qu’elle porte de la main droite et protège dans les pans de son voile. Jésus est ici un nourrisson aux langes fixés de bandelettes et non pas un jeune enfant comme c’est généralement le cas chez les Vierges de tendresse. Visages et mains des personnages sont naïfs. Voiles et langes sont bleus et vert-bleu ; bandelettes et robe sont rouges alors que la coiffe est blanche. Représentation peu commune, la Vierge apparaît en buste ou à mi-corps. Il peut s’agir soit de la volonté de l’artiste soit d’une modification plus tardive résultant d’une détérioration de la partie inférieure de la sculpture (cette dernière aurait été tronquée et renforcée par une base). La face postérieure est polychrome et sculptée : coiffe et plis du haut du voile apparaissent en volume alors que le dos est plan. Représentée, selon Brigitte Mézard, sous les traits d’une femme du peuple, il ne s’agit pas ici selon ce même auteur de Marie Reine du Ciel, mais d’une paysanne de la région avec sa robe au col fermé. Caractérisée par un aspect simple et une polychromie naïve, la production en serait probablement locale et elle daterait non pas du XVe siècle comme l’affiche l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques mais du XVIIe siècle, et serait contemporaine de celle de nombreux saint Roch et autres saint Jacques. (In www.pop.culture.gouv.fr)