Saint Denis est le patron de l’église de Meilhac.
Dyonisus, venu d’Italie vers 250 ou 270 après J.-C. avec six compagnons pour évangéliser la France, aurait été le premier évêque de Paris. Avec ses amis Eleuthère et Rustique, il est martyrisé puis décapité par les romains à l’endroit où se trouve la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre. Denis aurait marché pendant 6 kilomètres, sa tête sous le bras. À la fin de son trajet, il donna sa tête à une femme pieuse originaire de la noblesse romaine et nommée Catulla, puis s’écroula. On l’ensevelit à cet endroit précis et on y édifia une basilique en son honneur. La ville s’appelle à présent Saint-Denis. La tradition a peu à peu fait croître la renommée de Denis qui a ensuite été confondu avec Denis l’Aéropagite (évêque d’Athènes) et Denis le Mystique.
Une bonne fontaine lui est dédiée. On peut l’apercevoir dans la prairie en face de l’église. La source coule au fond d’un petit souterrain entre deux blocs de pierre. Elle est réputée pour soigner les enfants des convulsions. (In fiche signalétique de l’église)

L’église est composée d’une nef unique de 3 travées autrefois entièrement voûtée d’ogives. La première travée est la seule a avoir conservé sa voûte en ogive. Elle possède une clef de voûte avec une fleur de lys. De la deuxième travée, il reste le départ des ogives. On voit bien que l’arc a été brisé (on pense que cette église a subi beaucoup de dommages à cause d’incendies ou de pillages). Aujourd’hui,la deuxième et la troisième travée sont voûtées simplement d’arêtes. Deux chapelles forment un faux transept à la troisième travée. Un chœur à chevet, plat complète l’église à l’est. On trouve beaucoup de pierres funéraire sur le sol de cette église dont celle d’un abbé (croix à double traverse et attributs de l’abbé : calice et patène. (In fiche signalétique de l’église)

Le tabernacle est composé d’une armoire trapézoïdale prolongée par des ailes. L’armoire présente : un fronton triangulaire, une porte cintrée en façade, deux statuettes disposées dans des niches ménagées au niveau des angles antérieurs, des panneaux sculptés placés sur les côtés. Les ailes sont organisées autour d’une niche centrale où est scellée une statuette. Elles comportent des colonnettes à leurs extrémités, d’importants frontons surmontés d’une statuette, et sont prolongées par des ailerons. (In https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy)

Un angelot retenant des chutes de fruits est sculpté en soubassement de l’armoire. La porte présente un demi-relief figurant le Christ en croix sur fond de réseau losangé. Au fronton, Dieu le Père bénit de la main droite et tient un globe dans l’autre. Dans les niches des angles prennent place les statuettes de saint Pierre (à gauche, pieds nus, il porte une tunique et un manteau, tient une clef dans la main droite, appuie un livre de l’autre main contre sa hanche, barbe et moustache entourent sa bouche) et saint Paul (à droite, pieds nus, il est également vêtu d’une tunique et d’un manteau, dans la main droite il tient un livre qu’il appuie contre sa hanche, la main gauche tient une épée dont la lame est noire, la longue barbe du saint est également noire). Les panneaux des côtés de l’armoire sont sculptés d’un motif composé de deux fleurons superposés d’où éclôt une fleur. Une petite galerie de balustres court au sommet de l’armoire. Les ailes sont rythmées par les colonnettes torses à chapiteau corinthien qui entourent les niches à coquille. Ces dernières reçoivent les statuettes de deux saints : saint Étienne (à gauche, ses pieds sont chaussés de souliers à bout carré, il porte une aube et une dalmatique, il tient trois pierres empilées dans sa main gauche, les traits de son visage sont jeunes, il est imberbe) et un saint évêque (à droite, coiffé d’une mitre, il porte une aube, un surplis, une dalmatique, une étole, et des gants noirs aux mains, il tient une crosse de la main gauche). Les frontons à enroulements supportent deux statuettes d’anges qui croisent les mains sur leur poitrine. Les enroulements des ailerons sont agrafés de feuilles d’acanthe. (In https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy)

Le saint est debout, ses pieds sont chaussés de sandales dont seules les semelles sont visibles. Il est vêtu d’une grande robe blanche avec capuchon et d’un scapulaire étroit bleu sombre. Sa bouche entrouverte est soulignée par une moustache et une barbe bifide nettement mouvementée ; les cheveux sont courts. La main droite tient le manche d’une bêche qui repose sur la terrasse. La main gauche maintient fermé un livre appuyé contre la poitrine dont le plat est orné de fleurs de lys. (In https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy)

Autrefois, il y avait dans l’église la châsse de Sainte Valérie qui est aujourd’hui conservée en l’église de Flavignac. Elle est en cuivre émaillée et date du XIIIe siècle. Elle représente le martyr de Sainte Valérie. On trouve le même thème sur la chasse de Masseret en Corrèze.
Martial (évêque de Limoges) convertit Valérie, fille du gouverneur d’Aquitaine. Mais elle est promise au successeur de son père le duc Étienne, auquel elle annonce sa foi nouvelle et la rupture des fiançailles. Il la condamne à, la décollation (décapitation). Elle est amenée sur le lieu du supplice par Hortarius (écuyer du duc) et lui annonce qu’il mourra en fin de journée. Tenant sa tête tranchée dans ses mains, Valérie part retrouver Martial qui officie dans son église et pose sa tête à ses pieds. Hortarius est foudroyé le jour même. Martial le ressuscite devant le duc Étienne qui se convertira à son tour. (In fiche signalétique de l’église)

Le programme iconographique de l’avers représente le martyre de sainte Valérie développé sur le rampant du toit, et le miracle dit de la messe de sainte Valérie (la sainte présente sa tête à saint Martial) sur la caisse. Le fond des plaques, émaillé de bleu, est semé de motifs circulaires ou losangés, il est divisé par une bande horizontale bleu turquoise. Aux pignons des figures de saints sont réservées sur un fond identique à double bande horizontale. Une composition de losanges sur deux fonds de bleu alternés semés de motifs réservés ornent le revers. (In https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy)