Église St Étienne et Abbaye St Étienne de Cabaret.
Quel rapport existait-il entre l’église de Mas-Cabardès construite en 1548 et dédiée à Saint-Étienne et l’abbaye bénédictine, ou monastère, de Saint-Étienne de Cabaret fondée ici au milieu du IXe siècle, environ 700 ans plus tôt ?
L’église aurait été bâtie sur le site du monastère selon les historiens. L’argument avancé est la présence près de l’église d’un pré appelé « la Clastra » (en occitan, le cloître en français). Et on peut imaginer que les deux arcs-boutants situés au nord aient à une époque soutenu un toit couvrant un passage, une sorte de cloître… à l’origine du nom donné à cette partie du village où se trouve l’église aujourd’hui. (In fiche signalétique du village)

L’édifice occupe en effet un carré de vingt-et-un mètres de côté, chevet non compris. Si l’on ajoute le chevet, le carré occupé par le clocher et les deux sacristies, la longueur totale du bâtiment atteint trente-deux mètres. La hauteur totale, du sol au faîtage approche les seize mètres tandis que le clocher surplombe le village du haut de ses vingt-cinq mètres.
Toujours sur le plan visuel, l’église frappe aussi le visiteur par les lignes asymétriques de sa construction. L’abside polygonale à cinq pans de son chevet est décentrée vers la droite par rapport à l’axe de la nef pour faire place du côté nord à un clocher octogonal dont la souche carrée abrite une chapelle consacrée à Notre-Dame de la Barthe. Le mur côté ouest est épaulé par deux énormes arcs-boutants.
À l’intérieur de l’édifice, la nef de onze mètres de large est divisée dans sa longueur en quatre travées et bordée de chaque côté d’une double rangée de chapelles, soit huit au total. Les chapelles sont voûtées en berceaux brisés et dédiées à différents saints : St Antoine de Padoue, St Charles, St Augustin… et St Roch, patron de la paroisse et des paroisses environnantes.
Au fond de l’église, un tableau anonyme du XVIIe siècle représente la lapidation de St Étienne.
La chapelle de Notre-Dame de la Barthe est couverte d ‘une très belle voûte à cinq clefs avec lierres et tiercerons. La statue est de la fin du XVe siècle. La voûte du chœur est aussi gothique de type rayonnant à cinq nervures.
À noter, le bénitier en marbre de Caunes-Minervois (XVIIIe) près de la porte d’entrée et dans la chapelle opposée, les fonds baptismaux datant du XVIIIe siècle et aussi en marbre de Caunes.
Le portail de l’église est de type renaissance en forme d’anse de panier. Il est bâti en composite de pierres calcaires locales (molasses, silex, schistes…). Ses vantaux sont hérissés de nombreux clous à tête pointue.
Il est surmonté de trois consoles sculptées, sans doute des remplois qui remontent au XVe siècle. (In fiche signalétique du village)

La Vierge est hanchée à gauche. Elle porte l’Enfant sur le bras gauche. De la main droite, elle tient les pattes de l’oiseau que l’Enfant tient par les ailes des deux mains. Elle a les mains fines et ne porte pas de bague. L’Enfant a les jambes croisées et les pieds nus. La Vierge a le visage carré. Le front est large, les arcades sourcilières sont peu prononcées et hautes au-dessus de ses grands yeux, le nez est assez fin et la bouche est charnue. Elle regarde face à elle et esquisse un sourire, elle a l’air sereine. Le visage de l’Enfant reprend les mêmes canons que ceux de sa mère, les sourcils sont haut, les yeux sont grands, le nez est assez fin et la bouche est charnue. Il a le visage joufflu, mais il donne quand même l’impression d’être âgé. Il a les cheveux bruns, ondulés et mi-longs. (In https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy)