La légende veut que Saint Roch soit venu à Sallèles d’Aude lors de déplacements où il soignait des pestiférés. En 1630, lors des épidémies de peste du Narbonnais, la population se souvint du Saint Homme et fit la promesse de lui dédier une chapelle qui sera érigée en 1654 à Sallèles d’Aude. Avec sa forme de coque de navire renversée, cet édifice du 17e siècle est un petit bijou d’architecture. À l’intérieur, les deux colonnes de Caunes sont là comme pour rehausser la simplicité des lieux. Le tableau de Saint Roch est inscrit aux Monuments Historiques. Aujourd’hui, la Chapelle est gérée par l’association « Les Amis de Saint Roch », qui se charge de son entretien et son rayonnement. Chaque année, le 16 août, l’association organise la « Fête de la Saint Roch » avec une messe suivie d’une procession et de la bénédiction des chevaux. (https://sallelesdaude.fr/patrimoine/)

De l’atlantique à la méditerranée
Relier l’Atlantique à la Méditerranée, en évitant le détroit de Gibraltar, représentait un vieux rêve depuis l’Antiquité.
Ce projet, a priori irréalisable, voit pourtant le jour au printemps 1681, sous le règne de Louis XIV, suite à la rencontre de deux hommes visionnaires, Pierre-Paul Riquet, fermier des Gabelles du Languedoc et Colbert, contrôleur des Finances du roi.
Le conflit franco-espagnol se termine avec le Traité des Pyrénées en 1659. Les échanges internationaux sont alors dominés par l’Angleterre et la Hollande. Dans le royaume, les moyens de communication sont mal entretenus, peu sûrs, empêchant le développement du commerce intérieur. La province du Languedoc dispose de nombreuses ressources comme le blé, le vin, les draps, la soie et le sel, mais reste isolée et peine à exporter ses matières premières dans les autres régions.
Le projet grandiose de Pierre-Paul Riquet s’inscrit dans le dessein royal de restaurer la puissance économique et le rayonnement de la France. Louis XIV affirme son pouvoir politique et affiche l’ambition de marquer son siècle. Grâce à son ingéniosité et à sa persévérance, Pierre-Paul Riquet résout les problèmes techniques liés à la construction de l’ouvrage. Il trouve le moyen d’alimenter le canal en conduisant l’eau de la Montagne Noire au seuil de Naurouze, ligne de partage des eaux entre l’Atlantique et la Méditerranée.
En quatorze ans, le canal royal en Languedoc est réalisé. Toulouse et Sète sont reliées par deux cent quarante kilomètres de voies désormais navigables. À l’ouest, la jonction avec l’Atlantique devient envisageable, via la Garonne navigable jusqu’à Bordeaux… À l’est, se profilent Marseille, le Rhône et les canaux du Nord de l’Europe.
Le désenclavement du Languedoc est en marche. (In flyer Canal du Midi, OT)