Châteldon
Le canton de Châteldon s’étend entre la plaine de la Dore et le versant occidental des Bois Noirs.
Le bourg de Châteldon est agréablement étagé autour de son ancien château (13ème-14ème) situé à 300 mètres d’altitude dans un cirque de coteaux couverts de vignes, d’arbres fruitiers et de bois.
Le village tire son nom du latin médiéval Castrum Odonis qui deviendra plus tard « Chatel-Odon » : littéralement, le « château d’Odon ».
Avant la Révolution, Châteldon était membre de la châtellenie de Billy dans le Bourbonnais. En août 1200, Archambaud de Saint-Gérand fit entrer Châteldon dans les fiefs qu’il tenait en hommage lige du sire de Bourbon.
Des activités de tannerie et de coutelleries s’y développèrent à partir du 13ème mais elles disparurent presque totalement dans la seconde moitié du 15ème à cause des guerres et des épidémies.
En 1348, la ville fut frappée par la peste noire. Gilles II ordonna une procession expiatoire : lui-même se mit en tête, pieds nus, la corde au cou, en chemise, un cierge à la main. C’est de cette époque que l’on date le déclin du bourg.
Reconstruit et fortifié au 15ème siècle Châteldon devint un bourg marchand prospère comme en témoignent de nombreuses boutiques que l’on voit encore aujourd’hui au rez-de-chaussée de belles maisons à pans de bois.
Au 15ème siècle une communauté de pères Cordeliers s’établit à Châteldon, puis en 1650 une communauté de sœurs Clarisses s’installe dans le bourg, toutes deux seront supprimées à la révolution.
Eglise Saint Sulpice
(12ème et 15ème siècles) : Gothique méridional (36 m X 19 m)}
L’église de Châteldon fut fondée au cours du 15ème siècle. Elle fut construite entre un sanctuaire plus ancien du 12ème siècle que l’on retrouve sur le bas-côté sud et le rempart nord dont il reste quelques vestiges, notamment une porte (le guichet) destinée à favoriser la venue des paysans à la messe.
Il s’agissait à l’époque d’une église à nef unique, les bas-côtés étant des chapelles latérales lesquelles furent percées au 18ème siècle pour communiquer avec l’église. Toiture très haute et très pentue.
Cette église de style gothique a été bâtie vers 1430 à la place d’une église du 13ème siècle dont on a conservé qu’un mur percé au 13ème sur la nef de droite ajoutée à cette époque.
En entrant on remarque les hautes fenêtres du chœur.
Les vitraux ont été installés en 1860. Ils représentent au centre le Christ et Notre Dame, à gauche Saint Vincent et Saint Claude, à droite Saint Sulpice et Saint Jean Baptiste.
Le clocher : H = 30 m.
Grosse tour carrée à toit à pavillon couronné d’un lanternon, a été refait à plusieurs reprises, notamment en 1750 après avoir été détruit par la foudre. Il abrite deux cloches dont la plus grosse a été bénie en 1736.
Mobilier
- A gauche, une piéta du 15ème siècle, A droite, une vierge en majesté, bois 12ème, 13ème siècles (Notre Dame de Bonneval provenant du prieuré de l’abbaye cistercienne de Montpeyroux),
technique : sculpture désignation : statue : Vierge en majesté localisation : Auvergne ; Puy-de-Dôme ; Châteldon édifice : église dénomination : statue matériaux : bois description : l’enfant a disparu dimensions : h = 40 siècle : 12e siècle ; 13e siècle protection MH : 1966/09/23 : classé au titre objet propriété : propriété d’une association diocésaine type d’étude : liste objets classés MH copyright : © Monuments historiques, 1993 date versement : 1993/07/23 référence : PM63000230 (In www.patrimoine-de-france.org) |
- Une vierge à l’Enfant bois ciré, 18ème siècle.
technique : sculpture désignation : statue : Vierge à l’Enfant localisation : Auvergne ; Puy-de-Dôme ; Châteldon édifice : église dénomination : statue matériaux : bois dimensions : h = 50 siècle : 18e siècle historique : Cette statue était jadis peinte. Elle fut volée en 1953, décapée, cédée à un antiquaire de Vichy, chez lequel elle fut retrouvée par l’abbé Dhumes, curé de Chateldon. protection MH : 1961/09/25 : classé au titre objet propriété : propriété de la commune type d’étude : liste objets classés MH copyright : © Monuments historiques, 1993 date versement : 1993/07/23 référence : PM63000229 (In www.patrimoine-de-france.org) |
- Crucifixion, huile sur bois (1449).
Panneau vestige probable d’un triptyque perdu.
technique : peinture désignation : tableau : crucifixion (la) localisation : Auvergne ; Puy-de-Dôme ; Châteldon édifice : église dénomination : tableau matériaux : bois (support) : peint dimensions : h = 121 ; la = 87 état : œuvre restaurée siècle : limite 15e siècle 16e siècle historique : restauré en 1959 protection MH : 1960/04/28 : classé au titre objet panneau peint propriété : propriété de la commune type d’étude : liste objets classés MH copyright : © Monuments historiques, 1993 date versement : 1993/07/23 référence : PM63000277 (In www.patrimoine-de-france.org) |
- Tableaux : les quatre évangélistes par Jean-Jacques de Boissieux.
Très grands tableaux (6 m²) qui ornaient autrefois l’église Sainte Geneviève vendue en 1791 devenue depuis le Panthéon à Paris.
- A gauche, Christ (12ème) avec plaie à gauche (exceptionnel), A droite, Sainte Suzanne : patronne des accouchées.
- A gauche, Saint Claude et à droite, Saint Sulpice.
technique : sculpture désignation : statue (ronde-bosse, petite nature) : saint Claude localisation : Auvergne ; Puy-de-Dôme ; Châteldon édifice : église paroissiale Saint-Sulpice dénomination : statue matériaux : bois : taillé, peint, polychrome, doré, argenté structure : revers plat ; revers sculpté dimensions : h = 101 (hauteur totale) iconographie : figure (saint Claude : en pied) précision état : Les doigts de la main droite du saint sont brisées, il manque la crosse (?) qu’il tenait dans la main gauche inscription : inscription concernant l’iconographie (peinte) précision inscription : inscription peinte en lettres majuscules sur le socle de la statue auteur(s) : auteur inconnu siècle : 17e siècle propriété : propriété de la commune type d’étude : inventaire topographique ; reprise de l’antériorité nom rédacteur(s) : Roger de Gardelle Anne-Marie ; Courbet Coralie copyright : © Région Auvergne - Inventaire général enquête : 1985 date versement : 1997/01/23 référence : IM63001426 (In www.patrimoine-de-france.org) |
technique : sculpture désignation : statue (ronde-bosse, petite nature) : saint Sulpice localisation : Auvergne ; Puy-de-Dôme ; Châteldon édifice : église paroissiale Saint-Sulpice dénomination : statue matériaux : bois : taillé, peint, polychrome, doré, argenté structure : revers plat ; revers sculpté dimensions : h = 118,5 (hauteur totale) iconographie : figure (saint Sulpice : en pied) précision état : Les extrémités des doigts de la main gauche sont brisées inscription : inscription concernant l’iconographie (peinte) précision inscription : inscription peinte en lettres majuscules sur le socle de la statue auteur(s) : auteur inconnu siècle : 17e siècle, 18e siècle (?) propriété : propriété de la commune type d’étude : inventaire topographique ; reprise de l’antériorité nom rédacteur(s) : Roger de Gardelle Anne-Marie ; Courbet Coralie copyright : © Région Auvergne - Inventaire général enquête : 1985 date versement : 1997/01/23 référence : IM63001429 (In www.patrimoine-de-france.org) |
- Chaire : cuve et escalier décalé
technique : menuiserie ; sculpture désignation : chaire à prêcher, style néo-classique localisation : Auvergne ; Puy-de-Dôme ; Châteldon édifice : église paroissiale Saint-Sulpice dénomination : chaire à prêcher matériaux : noyer : taillé, tourné, décor en ronde bosse, décor en haut relief, décor en relief, mouluré, décor rapporté structure : plan (hexagonal) description : Cuve de plan hexagonal ; l’abat-voix, de plan circulaire, repose sur le dorsal rectangulaire vertical ; escalier droit arrivant sur le côté droit de la chaire ; décor rapporté sur la cuve (statuettes) ; ronde-bosse sur l’abat-voix dimensions : h = 630 ; la = 230 ; pr = 230 ; hauteur totale, largeur et profondeur avec escalier compris ; hauteur du culot : h = 104 ; hauteur du garde-corps de la cuve jusqu’ au sol : h = 300 ; hauteur espace entre plancher et abat-voix : h = 204 ; profondeur externe de la cuve : pr = 121 ; profondeur interne de la cuve : pr = 98 ; hauteur interne de la cuve : h = 92,5 ; largeur interne de l’ escalier : la = 63,5 ; largeur dorsal : la = 144,5. iconographie : symbole : Saint-Esprit (colombe) ; Les Evangélistes ; Christ ; angelot ; ornementation (feuille d’eau, ove, godron, colonne cannelée) commentaire iconographique : colombe du Saint-Esprit sous l’abat-voix ; évangélistes et Christ niches sur les panneaux de la cuve et sur le panneau antérieur de l’escalier ; angelot sur l’abat-voix auteur(s) : Poyet Claude (?, menuisier) lieu d’exécution : Auvergne, 63, Châteldon (?) siècle : milieu 19e siècle historique : Selon l’inventaire de 1906 : chaire sculptée et mise à la disposition de l’église par M. Poyet ; l’auteur présumé Claude Poyet (1809 ; 1879), neveu du peintre L. Poyet, était menuisier à Châteldon. propriété : propriété de la commune type d’étude : inventaire topographique ; reprise de l’antériorité nom rédacteur(s) : Leclercq Jean-Paul ; Courbet Coralie copyright : © Région Auvergne - Inventaire général enquête : 1985 date versement : 1997/01/23 référence : IM63001413 (In www.patrimoine-de-france.org) |
- Tableau à la manière de Raoul Duffy.
Œuvre d’un artiste local en hommage à la paroisse de Châteldon et à son curé, représenté à droite.
Pour la petite histoire :
Connue pourtant depuis des temps immémoriaux, l’eau de Châteldon n’acquiert ses lettres de noblesse qu’au cours du 17ème siècle.
Pour soigner Louis XIV, malade, son médecin personnel lui prescrit l’eau de Châteldon, qu’il fait livrer en bombonnes à dos de mulet depuis l’Auvergne jusqu’à Versailles. Le Roi-Soleil l’adopte immédiatement, la cour en a fait autant.
L’eau de Châteldon : grand cru !
Article L’Auvergnat de Paris du 12/01/2012
Mais encore…
Si l’année 1999 a vu l’avènement d’une Marianne très médiatique, le buste de la Marianne châteldonnaise est celui d’une illustre citoyenne : Thérèse Rongère.
C’est Joseph Claussat, Député Maire de Châteldon qui, en 1913, a demandé au sculpteur Paul Graf de réaliser le buste d’une Marianne qui faisait cruellement défaut en mairie. Femme du garde champêtre de l’époque, elle avait 33 ans lors de la réalisation de la sculpture. Imposante par sa taille de 1,35 mètres, elle avait été remarquée en 1972, par le Cercle Républicain qui avait organisé à Paris une exposition des 54 plus originales Mariannes de France. Vous pouvez toujours l’admirer en mairie, où elle continuera de représenter la République, loin des figures médiatiques et des vedettes du moment.
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Les saints Roch de Châteldon (Puy de Dôme)
Les saints Roch de Châteldon en l’église Saint-Sulpice
technique : sculpture
désignation : statue (ronde-bosse, demi-nature) : saint Roch
localisation : Auvergne ; Puy-de-Dôme ; Châteldon
édifice : église paroissiale Saint-Sulpice
dénomination : statue
matériaux : bois : taillé, doré, (…)