Sorel-Moussel est située dans le département d’Eure-et-Loir, en région Centre-Val de Loire.
Toponymie
De Sorel, dérivé de « sor, saur, roux, fauve », sobriquet basé sur la couleur des cheveux ou un qualificatif de teinte. Sorel peut signifier « le lieu de Sorel ou terrain lié à Sorel / aux personnes nommées Sorel », ou bien un lieu caractérisé par une teinte rousse ou fauve.
Attestée sous la forme Sorellum en 1104.
De moncel / monceau / moussel, désignant « petite colline ou monticule ».
Moussel est attestée dans la forme latine ecclesia sancte Marie de Moncellis cura capella de Sorel au XIIe siècle et Moncel/Mobcellis au Moyen Âge.
Ainsi, Sorel-Moussel peut s’entendre comme « le Sorel sur (ou près de) la colline (ou monticule) », ou « le domaine de Sorel au monticule (Moussel) ».
Chapelle Saint-Roch du Moussel
Le chœur : Autel de la Vierge
Notre-Dame des Fleurs, 1976
Sculptée dans le style du Moyen Âge par Hughes Bazelaire de Rupierre
Don de Madame Rivière
Bâton de procession
Sur le mur opposé à l’autel de la chapelle Saint-Roch, la fresque du XVIIIe siècle de "La procession de la confrérie".
Bien que très endommagée, la fresque permet encore de distinguer la confrérie se dirigeant vers la chapelle avec son « tintinellier », puis les porte-bannières et les porte-croix suivi des frères servants.
La chapelle basse : Autel secondaire dédié à saint Roch
À droite, Saint Jacques le Majeur (Saint Jacques de Compostelle)
Provient de la chapelle Sainte-Croix à EU : don de Mme la comtesse de Paris
Baptistère, XVIe siècle
Cuve octogonale de style flamboyant sur support en torsades décorées de fleurs à quatre pétales
Les vitraux présentent un décor abstrait jaune et bleu avec reliefs
Chemin de croix, réalisé et offert pat un Sorélien
Pour
en savoir plus
Église Saint-Nicolas de Sorel
La construction de l’église primitive de Sorel, contemporaine de celle du château, date du Xe siècle. Elle fut dédiée à Saint-Nicolas ; ce Saint fut évêque de Myre en Asie Mineure (le sud de la Turquie) au IVe siècle et sa vie fut riche de bonté. De nombreuses légendes sur sa réputation de compassion envers les pauvres et les petits enfants naquirent après sa mort qui survint en 350, tout le monde connaît celle de ces enfants qu’il aurait cachés dans un saloir. Saint Nicolas est le patron principal de la Russie et de la Lorraine.
En 1104 le seigneur de Sorel, Gervais grand Sénéchal de France, fit don de l’église aux moines de l’abbaye St Père de Chartres avec la maison et la cour attenantes qui existaient à l’époque. En 1113 cette église fut détruite lors du siège de la forteresse de Sorel par les troupes de Henri VII d’Angleterre venant de Normandie. Sa reconstruction à l’identique s’acheva malheureusement lors d’un incendie en 1134.
L’église actuelle a été reconstruite à partir du XIIIe siècle et le chevet fut achevé au XVe siècle, les deux premières travées de la nef et la chapelle seigneuriale du nord au XVIe . Le clocher au XVIIe siècle a été bâti en aveuglant une fenêtre.
L’édifice est construit, comme la majorité des églises du pays drouais, à base de silex, de chaux et de pierre blanche sur un socle de grès. Les baies sont séparées par des contreforts à deux larmiers. La partie supérieure est en pierre de Vernon. C’est la raison pour laquelle le portail qui date du début du XVIe siècle, joliment décoré dans le style flamboyant à l’image de Saint-Pierre de Chartres, est très mutilé car la pierre de Vernon résiste mal à l’érosion du temps. Au-dessus du tympan on voit un vitrail représentant Saint-Louis rendant la justice sous un chêne, la fenêtre a été agrandie au XIXe siècle.
Le toit de tuiles restauré par le Chanoine Bridet est porté par une belle charpente à chevrons dont les entraits (ou tirants) reposent sur les murs, ils sont ornés de têtes de chimères qu’on appelle aussi des « hurlants ». Dans le chœur, l’autel du XIXe siècle rappelle les sculptures médiévales.
L’ensemble des vitraux ont été offerts dans les années 1850 par les paroissiens, la famille d’Orléans, le comte de Reiseit, Firmin Didot, l’abbé Véron etc. Parmi les plus caractéristiques on peut détailler dans l’abside la « Crucifixion » placé exactement à l’est, ce qui conduit lors des offices de la matinée, à un brillant éclairage de la composition. On remarquera d’ailleurs une rare particularité, c’est la disposition à l’arrière du Golgotha d’une cité largement urbanisée (la Jérusalem terrestre). Dans l’abside également les représentations des quatre Évangélistes.
Dans la chapelle seigneuriale du nord un vitrail dédié à N-D de Chartres où sont représentés divers rappels de la Cathédrale. On remarquera également une statue de Sainte Marguerite (ou de Sainte Marthe) avec un dragon acéphale, en marbre blanc, sculptée par la Princesse Marie d’Orléans et son Maître Mr de Triquetty qui fut le sculpteur du fronton de la Madeleine à Paris.
On pourra apercevoir sur le mur nord de l’église une bannière de 1861 qui accompagnait les Charitons de Saint-Roch lors des processions. (In fiche touristique de l’église)
Les engoulants
Crucifixion
Saint Hubert
Mort de saint Joseph
Notre-Dame de Chartres
Le Résurrection - L’Ascension
Saint Marc - Saint Luc
Saint Jean - Saint Matthieu
Le bon Samaritain
Saint-Louis rendant la justice
Le retour du fils prodigue
Les huit Béatitudes selon l’Évangile de Matthieu
1. Bienheureux les pauvres d’esprit car le royaume des Cieux est à eux.
2. Bienheureux ceux qui sont doux car ils recevront la terre en héritage.
3. Bienheureux ceux qui pleurent car ils seront consolés.
4. Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice car ils seront rassasiés.
5. Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde.
6. Bienheureux ceux qui ont le cœur pur car ils verront Dieu.
7. Bienheureux les pacifiques car ils seront appelés fils de Dieu.
8. Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice car le royaume des Cieux est à eux.
Le château d’Anet
Le château d’Anet est un château reconnu comme un des trésors de la Renaissance française que le roi Henri II de France fit construire au XVIe siècle pour sa favorite, Diane de Poitiers.
C’est en 1547 que Diane de Poitiers, veuve de Louis de Brézé, Grand Sénéchal de Normandie, fit commencer la construction du château d’Anet. Cinq années devaient suffire à l’achèvement des travaux que dirigea le célèbre architecte Philibert de l’Orme et auxquels collaborèrent Benvenuto Cellini, Germain Pilon, Jean Cousin, Léonard Limousin.
En 1566, Diane de Poitiers mourait à Anet. Selon son désir, et pour abriter son tombeau, magnifique œuvre de Pierre Bontemps, sa fille Louise de Brézé, Duchesse d’Aumale, fit élever près du château, une chapelle funéraire qui vient d’être restaurée.
Au XVIIe siècle, le château appartint aux Ducs de Vendôme qui y apportèrent de profonds remaniements : l’escalier d’honneur fut construit par Claude Desgots en 1680 ainsi que le Pavillon du Gouvernement. Le canal fut creusé à cette époque sur des plans de Le Nôtre.
Au XVIIIe siècle, la Duchesse du Maine, puis le Duc de Penthièvre y menèrent grand train.
La révolution et les années qui suivirent, faillirent amener l’anéantissement du château. Confisqué, vendu comme bien national, il fut d’abord mis à sac, puis les démolisseurs s’attaquèrent à l’édifice ; le corps du logis central et l’aile droite furent alors détruits.
À partir de 1840, commence l’ère des restaurations. Cinq générations de propriétaires appartenant à la même famille ont réussi avec goût et patience, à rendre à ce beau domaine, un des joyaux de l’architecture française, une part de sa splendeur d’autrefois. (In flyer OT)
Les saints Roch de Sorel-MousselEn la chapelle du Moussel Statue découverte dans un souterrain du châteauSaint Roch en prière, tôle, XIXe siècleReprésentation moins classique du saint dans son rôle d’intercesseurStatue et son baldaquin en métal repoussé du XIXe siècleLe reliquaire visible (…)