Saint Urcize

Saint-Urcize est située dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Toponymie
Du nom de saint Ursicinus, évêque de Cahors au VIe siècle.
Attestée sous les formes Sanctus Ursizius au XIe siècle, Sanctus Urcisius et Sanctus Urcissus au XIVe siècle.

Située à l’extrémité méridionale de l’Auvergne, aux limites du Gévaudan et du Rouergue, la commune de Saint-Urcize, dans le Cantal, s’étend sur 5.400 hectares de bois et taillis, d’immenses pâturages et de riches prairies aux multiples ruisseaux.
Avec ses vastes et rudes solitudes aux burons épars, le paysage des "montagnes" donne une impression de mélancolie indéfinissable.
Le village de Saint Urcize se dresse à 1.000 mètres d’altitude sur un roc basaltique dominant les vallées de l’Hère et du Bès. Les toitures d’ardoises grises et de schistes servent d’écrin à une remarquable église romane du XIIe siècle dont le clocher à peigne domine la cité.


Maison Podevîgne de Granvals
Ancienne caserne de gendarmerie classée monument historique possédant des fenêtres à linteaux sculptés renaissance. Celle du bas est décorée d’un joueur de flûte, à gauche, et d’une sirène à droite ; la fenêtre du premier étage est la plus intéressante. Selon la tradition la figure représentant un homme écartelé et un oeil dans la poivrière serait la description même de ces lieux. Au XVIème siècle cette maison était la résidence de Jean Podevigne, juge de Saint-Urcize. (In flyer dec OT)

Église Saint-Pierre et Saint-Michel

Le prieuré de Saint-Urcize, dépendant de la Chaise-Dieu est créé vers 1167.
L’église de Saint-Urcize est sous l’invocation de Saint-Pierre. L’édifice actuel date des XIIe et XIVe siècles, mais il fait vraisemblablement suite à une construction plus ancienne puisqu’en 1074 Robert de Saint Urcize donnait l’église de ce lieu au monastère de Saint-Victor de Marseille.

Ce monument, le seul à déambulatoire que possède la Haute Auvergne, paraît, avoir été édifié par les moines de la Chaise-Dieu.

  • La polychromie des pierres

Confère à l’édifice un effet des plus heureux. En effet, si l’appareil de construction de l’église est généralement en granit gris, les pierres d’ornementation du chœur et des chapelles rayonnantes sont, soit en granit, soit en tuf rougeâtre ou brun méthodiquement ordonnés.

  • Chevet à l’auvergnate

Le mur circulaire du chevet est percé de trois baies et décoré de neuf arcatures supportées par des colonnettes. Il domine le toit tournant du déambulatoire.

Le déambulatoire : Le but premier d’un déambulatoire est directement lié au pèlerinage car il permettait aux nouveaux pèlerins arrivant d’aller se recueillir dans les chapelles sans déranger. Car, évidement, l’église était le premier refuge : les deux pèlerins sculptés sous la voûte au-dessus de l’orgue en sont la preuve ; à droite de la voûte, un pèlerin mangeant une couronne de pain (statuette symbolisant le « couvert ») puis la statuette de gauche représentant un pèlerin sous une couverture (pour symboliser le « gîte »).

  • Une corniche à modillons sculptés

    Supporte le toit en schiste du pays qui vient couronner le tout.

  • Le clocher à peigne

(4 ouïes = 4 cloches), percé de quatre baies, domine le mur ouest. Détruit en 1794, il a été reconstruit après la Révolution. La cloche la plus petite datant de 1583 porte les initiales du fondeur F.P. et l’inscription : " Dieu veulhe préserver la Crestienté de tous périlz et ennemis ".
Il s’agirait d’une des plus anciennes cloches de France.

  • Le chevet

    L’abside entourée des trois chapelles rayonnantes et la nef trapue dominée plat le clocher à peigne.

  • Intérieurement
    • la nef gothique

      Surprend par ses dimensions réduites puisqu’elle est plus large que longue (11 m sur 9 m) et ne comporte que deux travées séparées par un arc doubleau reposant sur un chapiteau de colonnes.

    • La Chapelle funéraire

Dédiée à Saint-Michel est voûtée d’ogives. Sur le mur, une fresque du XVe siècle représente Saint-Michel terrassant le dragon.

  • La coquille

Figurant au dessus de la porte d’entrée de l’église, sous le porche, rappelle que Saint Urcize fut au Moyen Age une étape du pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle.

  • Mobilier
    Au premier plan : calice, argent doré, 2e moitié du XVIIIe siècle

Le Calice de la dernière messe de Louis XVI
Le matin du 21 janvier 1793, avant de monter à l’échafaud, le roi reçoit une dernière fois la communion des mains de son confesseur.
Le calice ayant servi durant cette messe, après avoir traversé la France, fût apporté à Saint-Urcize par un jeune prêtre l’abbé Ipcher ; celui-ci l’avait reçu des mains de l’abbé Saint-Pée d’Amon pour célébrer sa première messe, lui-même le détenait du confesseur de Louis XVI le Père Henry Edgeworth de Firmont. (In fiche signalétique de l’église)

Mise au tombeau, pierre, taillé, peint du XVIe siècle qui proviendrait de la domerie d’Aubrac.
  • Vitraux
  • Depuis 1991 de nouveaux vitraux représentant des animaux bibliques ornent les baies romanes du déambulatoire.
    Le cerf symbole de la soif de l’âme qui recherche l’Eucharistie


SAINT-URCIZE Église Saint-Pierre-et Saint-Michel Alain Makaraviez (1991)
Pour orner les baies de l’église de Sainte-Urcize, le vitrailliste Alain Makaraviez a choisi une thématique religieuse originale. Le créateur de cet ensemble de sept vitraux aux couleurs vives, inspiré par l’ouvrage Le bestiaire du Christ de Louis Charbonneau-Lassay, paru cinquante ans plus tôt, a mis en scène les animaux présents dans la Bible, chargés de symbolique. D’après cet auteur, on retrouve pour commencer le griffon, créature légendaire mi-aigle, mi-lion, emblème de la sagesse et de la force. Ensuite vient le cerf, cherchant à s’abreuver de l’eau vive à l’image de la soif des âmes croyantes recherchant l’Eucharistie. On retrouve par la suite le centaure, allégorie de la sauvagerie et de la violence symbolisant le Christ combattant le Mal. Pour finir vient le faucon, emblème de la vigilance divine et symbole de l’âme éprise d’idéal élevé. (In flyer OT)

Pour en savoir plus : clic ci-dessous

Chapelle des Pénitents


Les confréries de pénitents
C’est à la fin du Xlle siècle dans le nord de l’Italie, que les premières confréries de Pénitents virent le jour. Elles se structurèrent au Xllle siècle sous l’influence de St François d’Assise puis de St Bonaventure qui créa à Rome en 1267 la « Confrérie du Gonfalon ».
Organisées en confréries d’hommes, de femmes ou mixtes, avec un esprit d’indépendance entre elles et vis-à-vis du clergé, elles sont sous la vigilance de l’Évêque du Diocèse qui autorise leur création.
Très dynamiques au XVIIIe siècle et après le Concordat, les confréries s’éteignent peu à peu en France à partir des années 1960 et seules dans la région, celles du Puy et de Saugues sont encore actives aujourd’hui.
Les Pénitents sont recrutés parmi des laïcs dont la vie privée est irréprochable, avec de bonnes mœurs, défenseurs du dogme catholique et opposés à l’esprit de la Réforme.
Ils ont choisi de vivre leur foi catholique au travers de manifestations extérieures en tenue de procession lors des fêtes de la Croix et du Saint-Sacrement et aussi de pratiquer dans la discrétion la charité. Ils visitent les malades, les vieillards et les indigents, portent assistance aux mourants et prient pour les défunts. Ces actes de charité annonceront la création des mutuelles de santé d’aujourd’hui.

Les pénitents blancs de Saint-Urcize
Les archives et sources écrites montrent la présence d’une confrérie de pénitents blancs à Saint-Urcize au XVIIIe.
Créée en 1702 par une bulle du Pape Clément XI, la confrérie est érigée en congrégation dès 1705.
Elle a une grande influence sur St-Urcize et ses alentours. En 1721 elle compte une centaine de membres.
Le 13 octobre 1792, en application de la loi sur la suppression des ordres religieux et des confréries, la confrérie est dissoute.
Elle reprendra vie après la signature du Concordat en 1802 et pendant tout le XIXe siècle et maintiendra son recrutement et ses activités charitables jusqu’en 1914 où elle sera mise en sommeil.
Dans les années 50 et jusqu’en 1964 la confrérie ne se reconstitue pas mais grâce à l’impulsion de l’Abbé FALCOIM curé de la paroisse, des processions en habit de pénitents sont organisées le vendredi-Saint dans les rues du village retraçant les différentes étapes de la Passion du Christ avec présentation des instruments de la Passion et des bâtons de pénitents. (In flyer OT)

Bâtons de procession

Saint Mathieu (L’Homme) ; Saint Marc (Le Lion) ; Saint Luc (le taureau) ; Saint Jean (l’Aigle) ; La Vierge à l’Enfant ; Saint Jean Baptiste.

Véronique femme pieuse de Jérusalem, poussée par la compassion, donna son vole à Jésus pour qu’il puisse s’essuyer le front. Son visage s’y est miraculeusement imprimé.

Les belles Aubrac


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mercredi 4 novembre 2009
par  gs

Les saints Roch de Saint-Urcize (Cantal)

Le saint Roch en l’église Saint-Pierre et Saint-Michel

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