Saint Urcize
Située à l’extrémité méridionale de l’Auvergne, aux limites du Gévaudan et du Rouergue, la commune de Saint Urcize, dans le Cantal, s’étend sur 5.400 hectares de bois et taillis, d’immenses pâturages et de riches prairies aux multiples ruisseaux.
Avec ses vastes et rudes solitudes aux burons épars, le paysage des « montagnes » donne une impression de mélancolie indéfinissable.
Le village de Saint Urcize se dresse à 1.000 mètres d’altitude sur un roc basaltique dominant les vallées de l’Hère et du Bès. Les toitures d’ardoises grises et de schistes servent d’écrin à une remarquable église romane du 12ème siècle dont le clocher à peigne domine la cité.
Le prieuré de Saint Urcize, dépendant de la Chaise-Dieu est créé vers 1167.
L’église de Saint Urcize est sous l’invocation de Saint-Pierre. L’édifice actuel date des 12ème et 14ème siècles, mais il fait vraisemblablement suite à une construction plus ancienne puisqu’en 1074 Robert de Saint Urcize donnait l’église de ce lieu au monastère de Saint-Victor de Marseille.
Ce monument, le seul à déambulatoire que possède la Haute Auvergne, paraît, avoir été édifié par les moines de la Chaise-Dieu.
Eglise Saint Pierre et Saint Michel
- La polychromie des pierres
Confère à l’édifice un effet des plus heureux. En effet, si l’appareil de construction de l’église est généralement en granit gris, les pierres d’ornementation du chœur et des chapelles rayonnantes sont, soit en granit, soit en tuf rougeâtre ou brun méthodiquement ordonnés.
- Chevet à l’auvergnate
Le mur circulaire du chevet est percé de trois baies et décoré de neuf arcatures supportées par des colonnettes. Il domine le toit tournant du déambulatoire.
- Une corniche à modillons sculptés
Supporte le toit en schiste du pays qui vient couronner le tout.
- Le clocher à peigne
(4 ouïes = 4 cloches), percé de quatre baies, domine le mur ouest. Détruit en 1794, il a été reconstruit après la Révolution. La cloche la plus petite datant de 1583 porte les initiales du fondeur F.P. et l’inscription : " Dieu veulhe préserver la Crestienté de tous périlz et ennemis ".
Il s’agirait d’une des plus anciennes cloches de France.
- Le chevet
L’abside entourée des trois chapelles rayonnantes et la nef trapue dominée plat le clocher à peigne.
- Intérieurement
- la nef gothique
Surprend par ses dimensions réduites puisqu’elle est plus large que longue (11 m sur 9 m) et ne comporte que deux travées séparées par un arc doubleau reposant sur un chapiteau de colonnes.
- La Chapelle funéraire
- la nef gothique
Dédiée à Saint-Michel est voûtée d’ogives. Sur le mur, une fresque du 15ème siècle représente Saint-Michel terrassant le dragon.
- La coquille
Figurant au dessus de la porte d’entrée de l’église, sous le porche, rappelle que Saint Urcize fut au Moyen Age une étape du pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle.
- Mobilier
Au premier plan : calice, argent doré, 2<sup<ème moitié du 18ème siècle
Le Calice de la dernière messe de Louis XVI Le matin du 21 janvier 1793, avant de monter à l’échafaud, le roi reçoit une dernière fois la communion des mains de son confesseur. Le calice ayant servi durant cette messe, après avoir traversé la France, fût apporté à Saint-Urcize par un jeune prêtre l’abbé Ipcher ; celui-ci l’avait reçu des mains de l’abbé Saint-Pée d’Amon pour célébrer sa première messe, lui-même le détenait du confesseur de Louis XVI le Père Henry Edgeworth de Firmont. (In fiche signalétique de l’église) |
Une rue du village
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