Vertaizon
Vertaizon est situé au cœur d’une région pittoresque, celle des buttes de Limagne, surmontées de cheminées volcaniques et couronnées d’anciens châteaux et de villages fortifiés. D’une colline à l’autre, les panoramas changent tandis que s’ouvrent des perspectives variées :
- Plaine de la Limagne et Val d’Allier.
- Chaîne des Puys et Monts du Livradois.
Entre deux collines :
Un peu au-delà, Chignat, indissociable de Vertaizon, le bourg de Vertaizon s’accroche :
- Au sud à une colline autrefois couverte de vignes.
- Au nord à la pente d’une colline dont le sommet est en partie couronné par les remparts d’une forteresse disparue au 17ème siècle sur l’ordre de Richelieu.
Le site de l’ancienne église
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L’enceinte délimite une vaste esplanade, sur laquelle se dresse l’ancienne église paroissiale (13ème - 14ème) magnifiquement restaurée par les bénévoles d’une dynamique association :
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Vertaizon
Un bourg pittoresque avec, ses ruelles tortueuses, ses maisons anciennes et son patrimoine caché, bien conservé et mis en valeur.
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À gauche, porte de l’ancien presbytère côté jardin
À droite, linteau en accolade de l’ancienne prison.
Cependant : La maison des sœurs retient toute notre attention.
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C’est pendant la seconde guerre mondiale que cette propriété fut abandonnée par la congrégation des Sœurs de la Miséricorde.
Le mobilier de la Maison des Sœurs fut vendu aux enchères.
Au cours d’une rencontre fortuite avec M. Philippe Durin, propriétaire du château d’Opme, j’ai appris qu’un collectionneur parisien anonyme avait acheté une statue de saint Roch à l’occasion de cette vente. Cette statue restaurée est en bois et mesure environ 50 à 60 cm. | |
Ainsi, Vertaizon a aussi son saint Roch.
Toutes les suppositions sont permises et l’on aimerait avoir la preuve que cette statue faisait partie du mobilier de l’ancienne église et qu’elle a été descendue dans la Maison des Sœurs lorsque l’église du 13ème a été désaffectée en 1892 et qu’on a entrepris la construction d’une église au centre du bourg dans laquelle on peut admirer le maître autel (17ème) provenant de " l’Ancienne " comme l’appellent affectueusement les Vertaizonnais.
Alors pourquoi pas le saint Roch ? Une affaire à éclaircir….
La paroisse de Vertaizon
Première carte postale en couleur
À gauche, " l’Ancienne " peinte par Ph. Durin. En 1974 (au nord), l’arche du transept subsistait.
L’église est située sur le domaine de l’évêque de Clermont, propriétaire de l’ancien château féodal depuis 1205.
La présence des armoiries des évêques de Clermont laisse à penser qu’il est à l’origine de sa construction.
Le seigneur et évêque Guy de la Tour d’Auvergne qui mourut en 1282 pourrait en être l’auteur.
À gauche, armoiries des évêques de Clermont.
À droite, armoiries des de La Tour d’Auvergne.
D’après les connaissances actuelles, une première église existait déjà sur cet emplacement : c’était probablement la chapelle Saint Blaise (des vestiges subsistent) du premier château (10ème - 11ème). Elle a été construite en plusieurs campagnes, d’abord en style roman puis a évolué vers le style gothique (abside).
- La partie romane :
- La partie évoluant vers le gothique : les ouvertures de l’abside.
Peintures murales :
Comme toutes les églises romanes, les murs de " l’Ancienne " devaient être peints de couleurs vives.
Les intempéries ont eu raison des décors de cette église, restée longtemps ouverte à tous les vents. Il ne reste plus qu’une ébauche de peinture murale vivement colorée, dans une petite pièce attenante au chœur.
À gauche, buste : le personnage n’a pas été identifié.
Au centre, main (détail).
À droite, Blason des seigneurs de Vassel.
En face, une belle porte cloutée s’ouvre sur une pièce d’où part un escalier permettant d’accéder au clocher.
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Le Vertaizonnais, sait où aller.
- Crypte
- Entrée de la crypte
Comme dans toutes les églises romanes, l’église Notre Dame abritait, vraisemblablement une vierge noire dans sa crypte.
Pendant l’hiver elle s’imprégnait de l’énergie tellurique et aux beaux jours, on sortait la statue et on la promenait autour de l’église ou dans les champs en longues processions pour obtenir la bénédiction des familles et leur fécondité et pour la protection et l’abondance des récoltes. - Intérieur de la crypte
- Entrée de la crypte
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Ces deux exemples font partie d’une bonne centaine que je ferai découvrir dans un livre à paraître avant Pâques sous le titre :
" Géométrie sacrée en Auvergne et Languedoc ” (tous les triangles entrent en scène) »
Arbre de Sully
Vers 1600, le roi Henri IV fit planter sur tout le territoire français contre rétribution, des tilleuls de " Sully ", du nom de son célèbre ministre des finances. Il souhaitait ainsi faire appliquer ses recommandations pour le reboisement, les forêts étant trop exploitées selon le roi.
Pour la petite histoire
Sa silhouette familière a survécu à tous les changements de pouvoir, des Celtes aux Romains, jusqu’à la chrétienté, du féodalisme à la démocratie. Pour établir la vérité lors d’un procès ont se réunissait sous un tilleul. En effet, les Celtes affirmaient qu’à son ombre la vérité se fait jour et que son parfum incite les juges à la clémence et les plaideurs à la conciliation. Au Moyen Age, le tilleul est un bois sacré. Il est utilisé pour sculpter les statues des saints ornant les églises C’était aussi l’arbre de la Liberté des révolutionnaires.
Joyau serti de vert et d’azur Bijou monté sur puy de verdure Pierres de lumière Vestiges dorés Lumière de pierre Messagère du passé Regard conquis et l’âme suit Temps suspendu ; désir d’absolu (Silvère) |
Le reste du village, sous la Protection des Trois Maries, patronnes de Vertaizon, se rassemble autour de l’église paroissiale :
Église Saint-Pierre et Saint-Paul (1890-1892)
Bâtie sur le site d’une chapelle dédiée à Notre-Dame de Pitié par Antoine Chazalles, laboureur, qui obtint l’autorisation de la construire par ordonnance de l’évêque (14 janvier 1677). La première messe y fut célébrée le 14 janvier 1682.
Boiserie provenant du prieuré de Mirabeau.
Mobilier
Le maître-autel en bois sculpté, doré à la feuille provient de l’ancienne église.
De part et d’autre les bustes de Saint Pierre et Saint Paul.
technique : menuiserie ; sculpture désignation : autel (maître-autel) localisation : Auvergne ; Puy-de-Dôme ; Vertaizon édifice : église dénomination : autel matériaux : bois : taillé, doré dimensions : la = 250 état : œuvre restaurée siècle : 17e siècle protection MH : 1966/06/01 : classé au titre objet propriété : propriété de la commune type d’étude : liste objets classés MH copyright : © Monuments historiques, 1993 date versement : 1993/07/23 référence : PM63001439 (In www.patrimoine-de-france.org) |
Deux vitraux racontent en images les grandes étapes de leur vie :
- À gauche, Vie de saint Pierre.
" Simon, tu es pierre et sur cette pierre je bâtirai mon église "
La pêche miraculeuse.
Un ange vient visiter Pierre dans sa prison.
- À droite, Vie de saint Paul.
Saül, renversé sur le chemin de Damas devient aveugle.
Saül, catéchumène reçoit le baptême (Paul) et recouvre la vue.
Le Christ envoie en mission, dans le monde entier, Saint Pierre (clés) et Saint Paul (épée).
Les colonnes torses en bois, de part et d’autres du chœur, auraient été exécutées par des artisans d’Ambert et ornaient le Couvent des Minimes de Beauregard l’Évêque ainsi que les stalles.
L’ambon est l’œuvre de Monsieur Beaudiment.
Notre-Dame de Lourdes ornée d’une gloire de fleurs en métal rehaussées de pierres de couleur (Don d’une Auvergnate ayant vécu aux États-Unis) - Piéta
Cité par M. l’abbé Pelletier, enfant de Vertaizon.
À gauche, les Trois Maries, copie des 3 statues détruites sur l’ordre de Couthon.
À droite, le reliquaire.
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L’enfant du pays : Prosper Marilhat
Réalisé dans le gravier blanc d’un roc du Poitou, par le sculpteur clermontois Maurice Vaury, le buste du peintre, trône depuis 1931, sur la place de Vertaizon.
La maquette en plâtre que le sculpteur avait offerte à la municipalité, a été tirée de l’oubli en 1997 par Raphaël Roman, peintre-amateur à la retraite. La maquette, en triste état après avoir passé 66 ans dans le grenier de la mairie a été restaurée par M. Roman : " des heures et des heures de travail. Il fallut d’abord découvrir l’original tel qu’il avait été fait en 1931 sous les couches de peinture successives. " confie-t-il au journaliste de La Montagne à l’occasion du 150e anniversaire de la disparition de Prosper Marilhat, survenue le 17 septembre 1947.
Prosper Marilhat est né à Vertaizon le 26 mars 1811, dans une famille aisée ; il est décédé à 36 ans en 1846. Il est inhumé au cimetière du Père Lachaise. Il avait 7 ans quand sa famille partit s’installer à Vinzelles puis à Thiers. Au collège il découvrit et cultiva son goût du dessin grâce au professeur italien Valentini.
Lorsqu’il sortit du collège, à 17 ans il partit pour l’Orient dont il revint tout imprégné. Il en était aussi très fier et signait " Marilhat l’Égyptien ". Il s’installa à Paris où ses tableaux d’inspiration orientale, firent sensation. Inconnu la veille, Marilhat devint célèbre, exposé avec succès. (Sources : Journal La Montagne sept. 1997)
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Autres documents : A. Diou - Ph. Durin. |
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Le saint Roch de Vertaizon (Puy de Dôme)
Collection privée Bois doré, 50 à 60 cm