Carhaix Plouguer

Le Poher est le Pou-Kaer, le pays de la Cité. Le nom Kaer est un terme commun aux langues celtiques brittoniques, qui désigne un lieu fortifié.

Carhaix se situe dans le Poher, important territoire de la Cornouaille, enserré entre les monts d’Arrée au nord et les montagnes Noires au sud.

Devenues communes à la Révolution française, Carhaix et Plouguer ont fusionné en 1956 et ont pris le nom de Carhaix-Plouguer. Dès 1862, le conseil municipal de Carhaix avait émis un vœu en ce sens.

Toponymie

Dans une charte signée du comte de Cornouaille, Hoël, pour faire « don d’une villa située près de Caer Ahes, dans laquelle se trouve l’église de sanctus Kigavus (saint Quijeau) » on trouve la forme la plus ancienne du nom de Carhaix, proche et contemporaine de celles mentionnées dans les romans médiévaux.
Le nom breton est Karaez (orthographié Carahes au XIe siècle, basé sur le préfixe « Kaer » qui signifie « lieu fortifié »). Carhaix est certainement la ville qui se cache derrière le Carahes des textes médiévaux.

A l’époque de La Tour d’Auvergne et au XIXe siècle, on croyait reconnaître dans Kaer Ahès, le nom, Ahès, de la légendaire fille de Gradlon qui aurait entraîné Ys dans sa perte.

Origine

Avec ses neuf à dix voies romaines qui y convergent, la ville antique de Vorgium, actuelle Carhaix, est reconnue comme étant la capitale de la cité des Osismes, peuple occupant l’extrémité de la péninsule armoricaine jusqu’aux environs du Ve siècle après J.-C.

La permanence de la fonction de carrefour de Carhaix, jointe à son déclin au Bas-Empire, peut expliquer que, si la ville a été la capitale des Osismes, ceux-ci ne lui ont pas laissé leur nom comme cela a été le cas le plus souvent en Gaule.

Au IIIe siècle après J.-C., Vorgium est le seul chef-lieu de cité (circonscription romaine) doté d’un aqueduc lui procurant l’eau courante. Acheminant en ville un volume d’eau d’environ 6 000 m3 par jour, cet aqueduc en majeure partie souterrain, et ses réseaux de distribution et d’évacuation ont vraisemblablement conféré à Carhaix, un statut de capitale prestigieuse supérieur à celui de Rennes (Condate), Vannes (Darioritum).

Plus tard mottes féodales et manoirs témoigneront de la fierté des habitants du Poher, alors comté du nord de la Cornouaille.

Au XIXe siècle, Carhaix devient le carrefour du réseau ferré breton qui marque son histoire. Celle-ci se dessine aussi à travers ses révoltes : des Bonnets Rouges au XVIe siècle à celle de l’hôpital aujourd’hui.

Collégiale Saint Trémeur (Vers 1530)

Gothique flamboyant
A gauche, clocher-porche
A droite, portail et statue de Saint Trémeur portant sa tête.

Vers 1370, la collégiale Saint-Trémeur s’élève à l’emplacement d’un prieuré bénédictin fondé au XIIe siècle. Il est durement éprouvé par la guerre de Succession de Bretagne (1341-1364).

Un clocher-porche est apposé vers 1530 sur la façade occidentale de la collégiale.

Son portail d’entrée et la baie de la tribune sont surmontés d’un arc en accolade de style gothique flamboyant.

Sa partie haute est par contre influencée par l’art renaissant (motifs faits de losanges et de cercles alternés).

Une flèche en granit, foudroyée en 1575, surmontait la tour de Saint-Trémeur. L’ensemble atteignait 75 mètres de haut.

Au début des années 1880, les autres parties de l’église sont reconstruites dans un style néogothique sur les plans de l’architecte diocésain Le Guerranic, originaire de Saint-Brieuc.

Chapelle Sainte Anne

Chambellan du duc de Bretagne François II (1458-1488) puis capitaine de la duchesse Anne, Maurice du Méné participe au saccage de la ville de Pontoise.

En pénitence de ses péchés, pour gagner sa place au paradis, il fonde en 1478 le premier hôpital de Carhaix.

La chapelle Sainte-Anne, entièrement reconstruite dans un style néogothique au XIXe, est le dernier vestige de cette « maison des pauvres » bâtie dans l’une des rues principales de la cité médiévale. L’hôpital fut géré par les Hospitalières dès leur arrivée au XVIIe siècle
La chapelle, abrite aujourd’hui des statues en bois polychromes.


Hagiographie : Saint Trémeur
Saint Trémeur aurait vécu au début du VIe siècle
Il est appelé aussi Tréchinor, Trémel, Trémoré, Trémorel, Trimorel, Treveur, Triver, Tromeur et Trimoël, en breton Tremeur.
Très peu d’éléments de sa vie sont connus. Il est surtout évoqué par Dom Alexis Lobineau dans son récit de la vie de Saint Gildas.

Baptisé Gildas, comme Gildas le Sage, par sa mère, on lui ajouta par la suite le surnom de Trech-meur (en breton trec’h signifie "victoire", et meur, "grand") pour le distinguer de Saint Gildas, et il fut confié par sa mère (ressuscitée par Saint Gildas) au monastère de Rhuys pour y être élevé par Saint Gildas. Dom Lobineau écrit « Sa vie angélique était accompagnée de miracles que Dieu accomplissait par son ministère » et ajoute « Il fut tué par son père, qui l’ayant trouvé qui se promenait à la campagne, un dimanche après l’office, lui coupa la tête ». Cette décapitation aurait eu lieu un 8 septembre et il fut enterré à Sainte-Tréphine près de Laniscat (Côtes-d’Armor).


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jeudi 8 septembre 2011
par  gs

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Le saint Roch de Carhaix en l’église Saint-TrémeurLes saints Roch de Carhaix en la chapelle Sainte-Anne

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