Kœnigsmacker
L’arc Mosellan
Entre Metz et Thionville, c’est au Nord de la Moselle que 26 villages, dont Kœnigsmacker, forment l’Arc Mosellan, configuration d’un territoire qui épouse l’arc que forme la Moselle de Bousse au sud, à Malling au nord.
Cette communauté de communes autrefois traversée par une ancienne voie romaine est nichée sur quatre vallées verdoyantes, véritable « poumon vert » du nord mosellan.
Au milieu coulent : la Moselle, la Bibiche, la Canner, l’Oudrenne (Udern en allemand)
Carrefour géographique, historique et culturel, la région subit de terribles dommages mais les invasions successives ont apporté leur lot de vestiges qui font aujourd’hui partie intégrante de la communauté de communes : édifices à l’architecture typique, tradition, objets d’art religieux, calvaires, croix, bildstocks (aussi bien un calvaire qu’une croix monumentale. Par extension, le Bildstock est une sculpture religieuse située aussi bien en bordure de chemin qu’en façade d’édifices (y compris civils comme les lavoirs) qui est le plus souvent composée d’un socle supportant un fût coiffé d’un édicule cubique comportant quatre niches dans lesquelles sont sculptés des saints avec leurs attributs, le tout parfois surmonté d’une croix. Le Bildstock peut aussi avoir la forme d’une petite chapelle cubique surmontée d’un toit) et monument d’époque, bien caractéristiques des cultures germanique et romane autrefois prédominantes.
Traditionnellement l’église est le cœur du village lorrain. Ce sont des bâtiments forts en symboles, elles expliquent de façon muette le lot d’épreuves que la commune a pu franchir. Beaucoup ont été détruites puis reconstruites et avec les constructions d’origine.
Il subsiste parfois quelques éléments d’époque (époque romane ou médiévale) comme la chapelle Saint Roch de Kœnigsmacker : reprise d’un style plus médiéval mais au 17ème siècle.
Koenigsmacker
Le village situé au confluent de la Moselle et de la Canner est riche en vestiges mérovingiens et gallo-romains.
Jusqu’à la seconde guerre mondiale c’est l’agglomération la plus importante de la communauté de l’Arc mosellan bien qu’elle avait été mise à sac plusieurs fois.
A faible distance, dans une forêt, subsistent les derniers vestiges de la ligne Maginot (1930).
Le fort de Kœnigsmarck est une fortification édifiée pour protéger Thionville.
Deux édifices religieux indissociables :
- L’église Saint Martin
Une église-grange (église plutôt modeste. Il s’agit d’un édifice à vaisseau unique prolongé d’une abside avec chœur rectangulaire et clocher-tour en façade).
Reconstruite au 18ème (1741-1743) sur des vestiges du 11ème.
Mobilier : Un retable commandé à l’atelier des Greff, d’Altwies (Grand Duché de Luxembourg) présentent 3 personnages classiques de la tradition catholique : Saint Sébastien, Saint Urbain et Saint Roch.
- La Chapelle Saint Roch ou Chapelle Saint Sébastien du 16ème.
Construite sur les vestiges païens d’un sanctuaire gallo-romain, elle domine la vallée de la Canner.Très délabrée elle est reconstruite entièrement en 1625.
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- Intérieur :
Deux travées prolongées par un chœur installé dans la tour-clocher.
- Intérieur :
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- Mobilier :
- Le maître-autel (1628)
- Un retable du Christ sur la croix, encadrés des statues de Saint Roch et de Saint Sébastien.
- Une épitaphe comportant une allégorie de Dieu le Père, une colombe (le Saint Esprit), un paysage de Croix (le Fils) et un texte ; encadrée d’angelots et de volutes sculptées.
- Un Christ aux liens : Bon Dieu de pitié autrefois dans le cimetière de l’église paroissiale.
- Mobilier :
édifice : Chapelle Saint-Sébastien, Saint-Roch localisation : Lorraine ; Moselle ; Kœnigsmarcker dénomination : chapelle époque de construction : 2e quart 17e siècle année : 1625 auteur(s) : maître d’œuvre inconnu historique : Chapelle Saint-Sébastien-et-Saint-Roch mentionnée en 1221 et reconstruite en 1625 (date portée) , pour Pierre Klopp, Anne Fensch sa femme et Lucie Klopp sa mère. Armoiries de Pierre Klopp plan : plan allongé étages : 1 vaisseau gros-œuvre : calcaire ; moellon ; enduit couverture (type) : toit à longs pans ; flèche polygonale couverture (matériau) : ardoise couvrement : voûte d’arêtes ; voûte d’ogives décor : Sculpture représentation : IHS ; armoiries têtes d’angelots ailées ; décor floral et végétal ; armoiries de Pierre Klop typologie : chevet plat ; tour clocher sur le chœur propriété : propriété de la commune type d’étude : inventaire topographique référence : IA00038245 © Région Lorraine - Inventaire général date d’enquête : 1986 Date de versement : 1987 AVANT date de mise à jour : 2007/02/01 (In www.patrimoine-de-france.org) |
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L’enfant du Pays : Jean Scheil
Jean Scheil est né le 10 juin 1858 à Kœnigsmacker.
Après des études de théologie conclues par son entrée dans les ordres en qualité de religieux dominicain Jean (en religion : Vincent) Scheil commence à suivre en 1887 des cours d’égyptologie et d’assyriologie à l’École des Hautes Etudes, à Paris.
Il participe ensuite à une série de missions scientifiques au Moyen-Orient. Dès 1890, il est nommé membre de la Mission archéologique française du Caire, qui fouille la Nécropole de Thèbes. En 1892, le gouvernement turc lui confie la direction du département des antiquités ottomanes.
Mais c’est avec la fouille dirigée par Jacques de Morgan que Jean-Vincent Scheil accède à une renommée mondiale. De 1900 à 1902, il participe aux fouilles de Babylone. C’est durant cette mission, en décembre 1901 à Suse (Iran), qu’il participe à la découverte d’une stèle en basalte de 2,5 mètres de haut. Sur ce monument est gravé le célèbre Code d’Hammourabi. Il rapporte le Code à Paris en avril 1902 et, durant six mois, il déchiffre l’intégralité de la longue inscription écrite en akkadien. Il publie en 1904 l’intégralité de la traduction du Code dans son livre, La loi de Hammourabi1 (vers 2000 av. J.-C.).
Il est élu membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1908.
Il meurt à Paris le 21 septembre 1940.
(Sources : « L’Arc mosellan par monts et merveilles » Audrey Krommenacker.)
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Les saints Roch de Kœnigsmacker
Les Saints Roch de Kœnigsmacker En la chapelle Saint Roch
technique : sculpture
désignation : statue : saint Roch
localisation : Lorraine ; Moselle ; Kœnigsmacker
édifice : église Saint-Martin
dénomination : statue
appartenant à : autel
matériaux : bois : taillé, peint (polychrome) (…)