Rimogne

Rimogne situé sur le plateau de Rocroi, culmine à une altitude de 252 mètres.

Son relief présente de nombreuses côtes et l’on a d’ailleurs longtemps distingué « deux Rimogne » : le Rimogne du bas et le Rimogne du haut. Le bas étant le plus rural et le haut le plus riche.

Rimogne est un village autrefois important pour avoir été un des plus grands bassins ardoisiers français et cela dès son origine. L’ardoise y a été extraite de 1158 à 1971, soit pendant 813 ans.

À l’image du destin des mineurs de Zola dans Germinal, la vie du village est intimement liée à celui de l’extraction ardoisière. C’est à travers cette histoire que se sont dessinés la plupart des aspects de la vie sociale, de la vie économique, de la vie culturelle.

L’ardoise règne en maître dans le paysage rimognat. Là où se trouvait les anciennes fosses, se dressent encore à de nombreux endroits les verdoux. Ce sont des lieux où étaient entreposés les déchets d’exploitation, formant à certains endroits de véritables collines.

Une spécificité de Rimogne réside dans les murs gigantesques réalisés en ardoise qui ne tiennent que par l’empilement des différentes pièces d’ardoise qui le composent.

Ces murs sont d’une importance capitale car si l’on regarde leur structure, on se rend compte qu’ils sont composés de deux parties disposées dans deux sens différents, permettant ainsi de soutenir les terrains. Cela permet également d’avoir pu construire sur des terrains surélevés par rapport aux rues.


Toponymie
Selon une étymologie plaisante : deux ouvriers ardoisiers étaient en train de manger. Le premier, étranger au village, se mit à se moquer du second qui riait la bouche pleine en disant « Voyez voyez y ri et mougne » (voyez voyez il rit et mange), donnant ainsi son nom au village.
En réalité, le nom est attesté sous les formes Rieumogne, Rimegne, Rumogne, Rimoigne (Rimonium) puis Rimogne
Les toponymistes n’ont pas étudié ce toponyme, sans doute parce qu’ils n’ont pas trouvé d’explication satisfaisante.

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Le nom de Rimogne apparaît pour la première fois dans un acte signé par Pierre de Montcornet, seigneur du lieu en 1158. Il consiste en une concession de terrain accordée aux religieux de Signy pour l’exploitation d’une ressource minérale, l’ardoise.
Rimogne n’était alors qu’un simple hameau dépendant d’un village plus au nord : Farigny où se trouvait un château qui fut détruit vers 1436 par les Liégeois. Pierre de Montcornet, fils de Hugues de Montcornet, leur renouvelle cette autorisation avant de l’étendre, en 1220, aux religieux de Signy.
Les religieux de l’abbaye de Foigny entrent dans l’exploitation de l’ardoise la même année. Les religieux se partageront les ressources jusqu’au XVIe siècle, date à laquelle ils vendent leurs possessions. Les laïcs entrent alors en jeu.

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De par sa situation géographique, Rimogne s’est trouvé sur le passage des armées lors des trois dernières grandes guerres.
La guerre franco-allemande de 1870.
La première guerre mondiale 1914-1918.
La deuxième guerre mondiale 1939-1945.

Eglise Saint Brice et Monument aux Morts des Deux Guerres.

C’est au XIIIe siècle qu’est édifiée l’église, au lieu-dit du Gros Caillou.

De style ogival, elle comporte une grande nef, deux chapelles latérales et un clocher ajouté en 1697. Le chœur gothique est percé de deux fenêtres.

Le cimetière est contigu à l’église.

A cette époque, Rimogne n’est pas encore une paroisse, il ne l’est devenu qu’en 1801.

L’église Saint-Brice a été construite en 1845.

L’ancienne église où étaient inhumés les seigneurs du lieu est vendue puis rasée.
Ses murs ne permettaient en effet plus d’accueillir la population de Rimogne grandissante.

C’est le 11 mai 1845 que les travaux de la nouvelle église dédiée à saint Brice commencent au lieu-dit Le Gard. Elle est consacrée le 13 octobre 1847 par l’archevêque Gousset.

L’église abrite les reliques de Saint Brice et de Sainte Chantal.

Le cimetière situé près de l’ancienne église est abandonné vers 1825.

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Cette église de style néoclassique n’a pas de cachet extérieur particulier. Toutefois L’église est un bon témoin de l’histoire ardoisière du village et renferme quelques intéressantes curiosités :

Mobilier

La famille Rousseau de Rimogne a offert trois vitraux ainsi que les deux grottes de part et d’autre de l’autel dont la partie plane est constituée de plaques tombales prélevées dans l’ancienne église.

Une chapelle est dédiée à la patronne des ardoisiers : sainte Barbe.
L’autel de la chapelle et ses vitraux sont ornés des outils des ardoisiers qui ont également offert un vitrail.
Dans la chapelle du Sacré-Cœur : trois toiles exécutées par le peintre Eugène Damas

Un lutrin du 18jp.annonay@free.fr siècle en forme d’aigle.
Une statue très particulière de Sainte Barbe dans sa tour.


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jeudi 5 juillet 2012
par  gs

Le saint Roch de Rimogne

Le saint Roch de Rimogne en l’église Saint-Brice

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